Le BTP, le tourisme et le textile , points forts de l'économie 110nale
Les secteurs du Bâtiment et des travaux publics (BTP), des mines, du tourisme et du textile ont enregistré une évolution nettement positive au cours du deuxième trimestre 2001.
MAP
26 Septembre 2001
À 20:23
Dans son bulletin de conjoncture, la Direction de la politique économique générale (DPEG), relevant du ministère de l'113mie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme, souligne que le secteur minier qui avait enregistré un repli estimé à 10,3 % en 2000, a commencé à se redresser. Ainsi la production des phosphates du groupe OCP s'est appréciée en tonnage, à fin juin, de 3,5 % en 2001 et celle de l'acide phosphorique a augmenté de 5,3 % après avoir enregistré une baisse de 4,9 % à fin juin 2000.
Quant à la production d'engrais, elle a continué son expansion, avec une amélioration de 5,1 % à fin juin 2001 après 24,6 % en 2000.
L'activité du secteur du bâtiment et des travaux publics a, elle aussi, poursuivi son redressement depuis le début de l'année 2001, explique la DPEG qui relève que les ventes de ciment se sont accrues à leur tour, à fin juin, de 7,7 % entre 2000 et 2001.
Les crédits immobiliers accordés par les banques se sont également renforcés, à fin juin 2001, de 11,8 %.
Le secteur du textile qui avait traversé une crise aiguë l'année dernière a également pu tirer son épingle du jeu, ajoute la note de conjoncture qui poursuit que sur la base des données provisoires de l'Office des changes, les exportations de ce secteur ont enregistré un accroissement de 7,6 % entre 2000 et 2001, précisant que les exportations des vêtements confectionnés ont contribué à hauteur de 57 % à cette amélioration.
Pour sa part, le secteur touristique continue à bénéficier de la relative bonne tenue de la croissance en Europe avec l'amélioration, à fin juin 2001, de 45 % des recettes voyages, en progression de 82,8 % par rapport à la moyenne des recettes réalisées au cours du premier semestre des quatre années précédentes.
Cycle favorable
Si les secteurs du BTP, des mines, du tourisme et du textile avaient pu tirer leur épingle du jeu grâce à un cycle favorable, la conjoncture a par contre été moins favorable pour le secteur énergétique et ceux opérant dans les branches de l'électricité et de l'électronique, de l'automobile et de l'agro-alimentaire notamment.
En effet, le bulletin de conjoncture de la DPEG note que le rythme de progression de la production de l'énergie électrique est passé de 6,4 % en 2000 à 5,7 % en juin 2001 et ce en dépit de l'expansion de 27,7 % de la production d'origine hydraulique de l'ONE.
La consommation en volume des produits pétroliers a, de son côté, stagné à fin mai 2001 après une baisse de 9,5 % en 2000.
Par ailleurs, les aléas climatiques ont lourdement pesé sur l'activité agricole. Les exportations des produits agro-alimentaires ont enregistré un repli de 12,7 % en juin 2001.
Cette situation est notamment imputable à la chute des livraisons de fruits frais et congelés et celles des exportations de l'huile d'olive brute et raffinée respectivement de 28,8 % et 81 %.
Selon les économistes de la DPEG, les produits agricoles exportés ont également accusé un fléchissement de 23,8 % à fin juin 2001. Ce dernier a concerné les exportations d'agrumes (-30,1 %), les pommes de terre (-24,2 %), les tomates fraîches (-14,1 %) et les légumes frais (-7,4 %).
Selon les professionnels du secteur agrumicole, le repli des livraisons d'agrumes à l'étranger s'explique par la baisse de l'offre 110nale ainsi que par l'impact négatif de la baisse de l'euro sur les recettes d'exportation.
Pour sa part, le secteur de la pêche continue de connaître des difficultés à l'export car la valeur exportée de produits de la mer a régressé, au cours des six premiers mois, de 27,7 %, particulièrement celles des crustacés, mollusques et coquillages (-51,7 %).
Le secteur de l'automobile ne fait pas exception à la règle.
Celui-ci a enregistré une dégradation avec le repli, à fin juin 2001, de 8 % des ventes globales. Cette évolution fait principalement suite à la baisse de 47 % des ventes des voitures importées d'occasion.
Echanges
Le bulletin de conjoncture relève toutefois que les ventes de voitures montées localement ont poursuivi leur amélioration, à fin juin 2001, de 11 %. Ainsi pour le seul mois de juin, les livraisons de voitures montées localement ont progressé de 17 % entre 2000 et 2001.
Les immatriculations des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers importés à l'Etat monte ont également augmenté de 11 % pour représenter, à fin juin, 41 % de l'ensemble des ventes en 2001 contre 34 % en 2000.
Au niveau des échanges extérieurs, le bulletin de la DPEG relève un repli des exportations alimentaires et le renchérissement des importations de céréales, estimant qu'il a contribué à l'élargissement du déficit de la balance commerciale à fin juin 2001, malgré l'allégement de la facture pétrolière.
Selon les statistiques provisoires de l'Office des changes, le déficit commercial global s'est aggravé, à fin juin, de 8,1 % en 2001 contre 36,8 % en 2000. Le taux de couverture des importations par les exportations a diminué de 63,9 % en 2000 à 61,3 en 2001.
Les transactions commerciales avec l'étranger ont, quant à elles, reculé à fin juin de 0,8 % en 2001 après une progression de 13,7 % en 2000, marquant ainsi un renversement de tendance.
Les exportations ont diminué de 3,4 % après une augmentation de 8,5 % en 2000 et les importations se sont accrues de 0,8 % en 2001 après 17,2 % en 2000.
A l'exception des phosphates et dérivés et des produits du textile et cuir, les exportations des autres produits ont enregistré un fléchissement de 13,8 % à fin juin 2001, précise-t-on de même source.
Les importations hors céréales ont diminué pour leur part, à fin juin 2001, de 0,3 %, suite à l'allégement de 10,1 % de la facture pétrolière, sous l'effet conjugué de la hausse de 3,4 % des prix et de la baisse de 13 % des quantités, et au recul de 1,8 % des importations des entreprises (hors énergie).
Les auteurs du bulletin de conjoncture estiment que ce repli est attribuable à la contraction des importations des biens d'équipement industriel (-17,4 %) et des produits bruts importés (-6 %), précisant que hors avions, les biens d'équipement industriel importés ont baissé de 7,9 %.
Et d'ajouter enfin que le renchérissement, à fin juin 2001, de 7,9 % des importations des produits alimentaires s'explique par la hausse des approvisionnements en céréales de 17,4 % en relation avec le redressement des prix des céréales et l'augmentation des quantités importées.