Fête du Trône 2006

Le Maroc, leader du cinéma maghrébin

Le premier Festival international du film qui vient de se dérouler à Marrakech a été une rencontre «de niveau et de qualité» et le Maroc est devenu le leader du cinéma au Maghreb, écrit le quotidien algérien «Liberté» (privé).

11 Octobre 2001 À 21:56

Cette rencontre inaugurée en grande pompe dans la cité impériale, sous l'égide de S.M. le Roi Mohammed VI, «se veut de niveau et de qualité et tous les moyens ont été déployés pour en faire une édition mémorable et professionnelle», note le journal. Et de souligner que S.M. le Roi n'a pas lésiné sur les moyens et «la soirée d'ouverture diffusée à travers le monde entier en est une démonstration», tandis que les hôtes du Royaume, réalisateurs et comédiens de renom, ont été reçus dans le Palais Royal «orné pour l'occasion de tapis , maydas et lumières feutrées offrant une ambiance de mille et nuits».
«Il n'est pas question pour les organisateurs de faire dans le bricolage et l'improvisation», relève le journal, avant de citer nommément plusieurs «invités de marque» présents à ce Festival qui se doit d'être un symbole d'un «Royaume renaissant» soucieux avant tout «du dialogue et de liberté»». Ce Festival, poursuit le journal, vient en continuité à «l'ébullition cinématographique» que vit ce pays (le Maroc) depuis quelques années et qui, après avoir été baptisé «le plus grand studio naturel du monde» , pour avoir été parcouru par une pléiade de cinéastes comme Scorsese, Huston et Bartolucci, le cinéma marocain s'est frayé timidement un chemin avec des films destinés surtout à l'exportation avant de commencer à «faire un cinéma d'abord pour les Marocains».
«Et c'est ainsi que le Maroc, qui enviait l'Algérie dans les années 70 pour sa productivité, est devenu le leader du cinéma au Maghreb par le nombre et la variété des réalisations, que ce soit pour les longs ou pour les courts métrages qui connaissent un grand intérêt auprès des jeunes».
Le journal met aussi en relief la politique de l'Etat marocain qui «soutient la création et la production cinématographique en encourageant les écoles spécialisées et en allouant des aides et des subventions aux créateurs».
«Cinéphile, la société marocaine avide des nouveautés du box-office américain, constitue un marché important pour les firmes étrangères qui engloutissent les salles, laissant une part minime à la distribution locale» mais, affirme le journal, cette invasion qui inclut aussi le débarquement tout au long de l'année d'équipes de tournage de films étrangers, notamment américains, rapporte au pays plus de 200 millions de dollars par an, ce qui constitue une «réalité financière, industrielle et sociale», sans oublier que cela représente une «école sans pareille» pour les jeunes cinéastes marocains.
«En attendant, en rêvant qu'une politique érige le secteur cinématographique dans notre pays (Algérie) et qu'on puisse organiser des manifestations d'une telle envergure, nous restons les yeux rivés sur l'écran à admirer nos frères recevoir leurs hôtes dans des palais drapés de tapis», écrit en conclusion l'auteur de l'article. Fettar. A.
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