Fête du Trône 2006

Le cinéma marocain, une vitalité et un dynamisme certains

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>Onze films marocains sont au programme du premier Festival international du film de Marrakech (FIFM) : neuf longs métrages et deux courts métrages. Ils sont présents dans différentes sections de la manifestation.

02 Octobre 2001 À 21:36

Dans la sélection en compétition officielle pour les longs métrages, le Maroc est représenté par "Mona Saber” du réalisateur Abdelhay Laraki et pour les courts métrages par "Le cimetière de la miséricorde” de Ali Tahiri et "Etat de siège” d'Ahmed Idrissi Tahiri.
Le réalisateur Daoud Ouled Sayed a fait une entrée remarquée awvec son nouveau long métrage "Le cheval de vent”, projeté en avant-première.
Les autres films sont présentés dans le cadre de la journée du cinéma marocain, organisée sous le thème "La femme dans le film marocain”. Y sont programmés : "Badis” de Mohamed Abderrahmane Tazi, "Une porte sur le ciel” de Farida Belyazid, "Femmes... et femmes” de Saâd Chraïbi, "Destin de femmes” de Hakim Nouri, "Jugement d'une femme” de Hassan Benjelloun, "Histoire d'une rose” de Majid R'chich et "Les cavaliers de la gloire” de Souhaïl Benbarka.
Il convient de signaler qu'à ce jour, le cinéma marocain compte une centaine de longs métrages. Depuis l'instauration d'un fonds spécial d'aide à la production cinématographique, celle-ci a connu un dynamisme et une vitalité certains. Ce qui a permis la tenue dans des délais raisonnables des festivals 110naux du film (FNF), dont Marrakech a abrité la dernière édition au mois de novembre dernier.
Le Maroc s'est ouvert également sur les jeunes réalisateurs d'origine marocaine installés à l'étranger qui sont de plus en plus nombreux à participer aux manifestations culturelles notamment dans le domaine du cinéma. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à tourner au Maroc insufflant ainsi un nouveau sang au cinéma marocain notamment en ce qui concerne le court métrage.
Ce dernier doit cependant faire face à des écueils non négligeables particulièrement aux niveaux de la distribution et du parc cinématographique sous le monopole d'une quinzaine de personnes. On compte, en effet, cinq sociétés de distribution dont les propriétaires sont aussi des exploitants. Seul un distributeur, Najib Benkirane en l'occurrence, a pris le risque d'accepter de distribuer les films marocains.
Par ailleurs, le nombre des salles ne cesse de diminuer pour atteindre environ 170 salles aujourd'hui, concentrées dans sept villes, contre 244 en 1971. La part du lion revient à Casablanca avec 51 salles, suivie de Rabat avec 15 salles, 14 à Marrakech, 12 à Fès, 9 à Meknès, 7 à Oujda et 2 à Tanger.
Le film marocain représente 10 % des entrées en salles. Il occupe la troisième position après le cinéma américain (60 %), et le cinéma indien, entre 18 et 20 % et se place devant les cinémas français et italien, respectivement avec 3 et 2 %.
Le Maroc attire de plus en plus de productions étrangères réalisées par des metteurs en scène de renommée mondiale.
Ouarzazate et sa région sont particulièrement prisées car dotées d'infrastructures importantes, outre la qualité site naturel.
Depuis 1998, y ont été tournés ou produits quelque 36 longs métrages, 120 courts métrages, 70 spots publicitaires outre les clips musicaux de chanteurs de diverses 110nalités.
L'activité cinématographique a également permis de drainer une manne financière évaluée en moyenne par an à près de 100 millions de dollars. Les studios de Khyaytas construits par le producteur marocain Sarim Fassi Fihri ne manqueront pas de renforcer l'activité cinématographique au Maroc.

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