Les nouvelles rencontres espagnoles
L'Institut Cervantès prévoit pour la fin de ce mois, dans le cadre de son programme culturel, plusieurs rencontres phares avec des artistes espagnols. En effet, grâce à la collaboration des services culturels et de coopération de l'ambassade d'Espagne, et
LE MATIN
22 Octobre 2001
À 17:43
Pour commencer, le récital de Bartomeu Jaume composé d'un programme monographique consacré à l'œuvre de Joaquin Rodrigo à l'occasion de son centenaire (1901 - 1999) aura lieu dans la salle Bahnini, le jeudi 25 octobre à 20h30.
Le pianiste majorquin Bartomeu Jaume (1957), élève de Miquel Segura, Joan Moll et de Rosa Sabater entre autres, a été récompensé par de nombreux prix tels que le prix de l'Union musicale espagnole, celui de Lopez Chavarri à Valence et celui de Yamaha en Espagne à Madrid. Il a notamment joué au Théâtre Royal, à la Fondation Juan March, à l'Auditorium 110nal de Madrid, au Théâtre du Liceco de Barcelone, à Radio France de Paris, au Théâtre olympique de Rome, au Conservatoire de Verdi à Turin, à l'Ateneo Roumain de Bucarest, au Palais des Beaux Arts de Méjico, au Musée des Beaux Arts de Buenos Aires et dans les Festivals inter110naux d'Aix-en-Provence, de Saint-Riquier, d'Alacant et d'Edimbourg.
Son orchestre, inclu dans son répertoire des œuvres musicales de Beethoven, Montsalvatge, Frank Martin, Olivier Messiaen, Lopez Chavarri, Evangeslista et Schnittke.
En tant que solite, il a consacré des programmes monographiques sur Mompou, Oscar Espla, Vicent Asencio, Joan Maria Thomas et Joaqin Rodrigo. Il est aussi professeur au Conservatoire de Valence.
Littérature
Côté écriture, c'est le poète, professeur et membre de l'Académie de Langue, Angel Gonzalez Muniz qui fera une lecture commentée d'une sélection de ses poèmes à la Bibliothèque de l'Institut Cervantès de Rabat, vendredi 26 octobre à 19h.
Licencié en Droit de l'Université de Oviedo sa terre natale, Angel Gonzalez Muniz a consacré sa vie à l'enseignement, le journalisme et l'écriture.
En tant qu'écrivain, il appartient à la génération des années 50 de laquelle font partie José Angel Valente, Gil de Biedma, Carlos Barral, Juan Agustin Goytisolo et Caballero Bonal.
Il a été professeur de Littérature Contemporaine à l'Université de Albuquerque (Nouveau Mexique), en plus d'être journaliste, critique musical, littéraire et folkloriste. Il a été récompensé par le prix "Antonio Machado” à Colliure (France) pour l'œuvre "Grado elemental” (1962), par le prix principe de Asturias des Lettres (1985), et accessit au prix "Adonais” pour son œuvre "Aspero mundo” (1956).
En 1989, il reçoit le prix "Angel Maria de Lera” de Lettres qu'octroient la section d'espagnol et de portugais de l'Université de Colorado aux Etats-Unis, et en 1996, il obtient le cinquième Prix Reina Sofia de poésie ibéroaméricaine en présentant l'Antologie "Luz o fuego o vida”.
Sa poésie oscille entre deux poles thématiques : la solidarité et la liberté. Parmi ses publications, il est à souligner : "Aspero mundo” (1956), "Sin esperanza, con convencimiento” (1961), "Grado élémental” (1962), "Tratado de urbanismo” (1967-1976), "Palabra sobre palabra” (1968-1972-1977), "Prosemas o menos” (1985).
En 1996, il occupera au sein de l'Académie Royale de la Langue Espagnole, le fauteuil du défunt anthropologue et historien Julio Caro Baroja.
L'année suivante, il est nommé Docteur Honoris Causa par l'Université du Nouveau Mexique.