M. Bertrand Delanoë : le choix du Maroc, un signe de confiance
Le choix du Maroc pour abriter la 21ème Assemblée générale de l'Association internationale des maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones (AIMF) est “un message de fond», c'est un signe de “confiance en c
MAP
24 Octobre 2001
À 23:10
M. Delanoë, qui a déploré que Beyrouth ne puisse pas accueillir cette AG du fait de la conjoncture actuelle, a indiqué que la prochaine session, celle de 2002, se tiendra au Liban "si les circonstances le permettent». Pour lui, l'AIMF est une communauté de valeurs, "un espace où l'on construit ensemble à partir de traditions et cultures différentes». C'est aussi un forum de rassemblement autour de valeurs communes, tels le respect de l'autre et de la dignité de tout un chacun Musulman, Chrétien ou Juif soit-il, a-t-il ajouté. «Nous voulons qu'ensemble on soit plus riche, plus fort dans ce qui n'est pas en nous indentique», a fait savoir M. Delanoë, ajoutant que "l'AIMF comme force de progrès, d'humanisme et de prospérité a vocation à être disponible et utile pour n'importe quel citoyen du monde». En tant que communauté de villes, a-t-il poursuivi, on se doit de mettre en valeur nos expériences, discuter de nos difficultés "bref travailler ensemble, pour produire en commun pour le progrès et le bien-être des citoyens». Soulignant le travail qui a été jusqu'à présent fait par l'AIMF, M. Delanoë a indiqué qu'il faut aller maintenant "plus loin» en initiant des projets portant sur la formation, la création de richesses, l'emploi et la solidarité. Nos projets futurs doivent également être dédiés à la culture et à la jeunesse "pour un développement durable». Il a, en outre, fait état de certaines propositions à soumettre à cette AG, tels la réédition d'un bulletin de liaison ou encore de sa décision de créer "un conseil des résidents non communautaires» à Paris pour les intéresser à la vie municipale de la capitale française. M. Delanoë a enfin salué le travail qui a été fait pour accueillir cette assemblée à Casablanca "ville moderne mais où l'histoire n'est pas oubliée». Le président de la communauté urbaine de Casablanca, M. Saâd Abbasi a, de son côté, relevé que la démocratie locale est inséparable de la démocratie 110nale "et osons-dire de la démocratie mondiale», estimant que dans un avenir proche, "la citoyenneté serait à l'étroit dans une ville, aussi grande soit-elle». Citant S.M. le Roi Mohammed VI dans son discours du Trône de juillet 2001, il a indiqué que "le Maroc est un pays constamment ouvert aux nouvelles exigences de son temps, conscient de ses marques et ses repères et qui sait d'où il vient et où il va». M. Abbassi a souligné qu'une coopération mutuellement avantageuse pour nos villes ne peut se développer que dans le cadre de la paix. "Les affaires de la cité ne se limitent plus à la réalisation des besoins, en équipements uniquement. Le cadre de vie est sans cesse présent», a-t-il ajouté, notant que "la participation des citoyens à la gestion des affaires de leur ville est vivement encouragée et attendue». Il s'est félicité du choix de Casablanca pour abriter cette assemblée "et à travers elle, le Maroc, pays de toléarance et de diversité qui ne cesse de promouvoir la paix de par le monde».