30 Septembre 2001
À 18:39
L'ambiance qui régnait dans les vestiaires résume quelque peu l'état d'esprit de tout le groupe y compris l'entraîneur Essalki qui n'osa même pas affronter la presse pour la traditionnelle déclaration d'après match.
Et pourtant, à l'entame de la partie, la JSM montra un visage plutôt offensif, se créant quelques occasions qui ont fait frémir le défense fassie. «C'est vrai qu'on avait une certaine appréhension, expliqua plus tard Slobodan, surtout après leur rencontre face au Raja. Nous avons été obligés de procéder par des contres par prudence»… La première période resta équilibrée avec deux belles occasions de chaque côté, créées par Baroudi qui récupère mais lève trop son tir et Amri dont le boulet est stoppé par Bagui . En deuxième mi-temps coup dur pour le MAS qui perd son gardien de but, expulsé pour avoir laissé traîner sa main en dehors de sa surface.
«Je crois que cette expulsion a été le déclic pour mes joueurs, avoue Mico, dans la mesure où ils n'avaient plus rien à perdre en jouant à dix…» Effectivement, la JSM avait beaucoup de mal à profiter de leur surnombre. Ni El Amri, ni Fahmi n'ont pu prendre à défaut une excellente défense fassie bien encadrée par El Meskine - Baroudi et Chkilit . A la 68ème minute, El Hirach ouvre la voie à ses coéquipiers après un excellent tir qui trompa le gardien Benbakhta. L'euphorie des fassis n'allait pas durer longtemps puisque deux minutes plus tard, Hliouat remet les pendules à l'heure. Dès lors, l'on pensait que les chababistes, encouragés par la galerie … wydadie, allait se reprendre mais le schéma tactique de Essalki se révéla inefficace. Abdelaziz Ghourraf, véritable rempart de la défense déserta son poste et se propose d'aller taquiner l'arrière garde fassie. Le MAS profita de l'aubaine pour entamer son festival.
Par deux fois Naciri, entré en seconde mi-temps fait trembler les filets du gardien Ben Bakhta et Baroudi scelle la série - Les deux ou trois occasions qui se sont présentées à la JSM n'ont pu être concrétisées par excès de précipitation. Même réduit à dix, le MAS a su gérer sa demi-finale en s'appliquant dans tous les compartiments de jeu - Le pauvre Essalki n'avait plus qu'à prendre sa tête entre ses deux mains pour méditer sur un avenir … incertain.
Abdeslam Bilali