Fête du Trône 2006

Pauvreté urbaine: garantir les dispositifs contre l'exclusion sociale

Le 4ème Forum international sur la pauvreté urbaine (FIPU) a ouvert ses travaux, mardi matin à Marrakech, sous le Haut patronage
>de S.M. le Roi Mohammed VI.

17 Octobre 2001 À 22:23

La séance d'ouverture a été marquée par un message adressé par S.M. le Roi aux participants, dont lecture a été donnée par M. Abbas El Fassi, ministre de l'Emploi, de le Formation professionnelle, du Développement social et de la Solidarité.
Les organisateurs, à savoir le centre des 110ns Unies pour les établissements humains et le ministère marocain de l'Emploi, de le Formation professionnelle, du Développement social et de la Solidarité ont choisi : «Villes productives et villes inclusives, vers des villes pour tous» comme thème pour cette 4ème rencontre.
Le but principal du 4ème Forum est d'approfondir la réflexion sur les moyens de réaliser des villes inclusives garantissant des dispositifs contre l'exclusion sociale et permettant une croissance équitable. Les participants, plus de 400 personnalités représentant plus d'une soixantaine de pays et plusieurs organisations internationales, s'efforceront de mieux appréhender les mécanismes d'exclusion dans les villes.
Ils débattront aussi des politiques intégrées de développement et des moyens de renforcer les capacités du Forum.
Le programme de cette édition comprend quatre sous-thèmes principaux, à savoir les nouvelles technologies de l'information et de la communication, les politiques et le financement de l'emploi, l'habitat et les politiques d'intégration sociale et la gouvernance urbaine.
Deux rapports seront présentés. L'un portera sur les conditions préalables à mettre en œuvre afin que les populations vulnérables puissent bénéficier de la globalisation des économies et des opportunités qu'elle offre. L'autre étudiera les divers facteurs qui influent positivement sur la productivité des villes pour l'amélioration des conditions de vie et d'intégration des populations.
Les travaux du forum se dérouleront sous forme de séances plénières et d'ateliers.
Quatre tables rondes sont également prévues. Il s'agit des outils de la planification et de la gestion participative du quartier à la région, de la pauvreté urbaine et l'action sur l'habitat insalubre au Maroc, de l'alphabétisation des adultes et des instruments de promotion de la population urbaine et l'égalité des sexes dans le développement durable.
Une session spéciale traitera du rôle de la coopération entre villes et régions aux fins de promouvoir la diversification des sources de croissance et de revenu et partant, l'intégration dans les villes.
Le FIPU est né de la 1ère Conférence internationale sur la pauvreté urbaine, tenue à Recife (Brésil) en mars 1996 et organisée par le Centre des 110ns Unies pour les établissements humains (habitat). La déclaration de Recife a posé les premiers jalons des stratégies de lutte contre la pauvreté urbaine.
La 2ème conférence sur la pauvreté urbaine, tenue en novembre 1997 à Florence (Italie), a lancé officiellement le forum comme un réseau d'institutions et de programmes actifs pour l'éradication universelle de la pauvreté urbaine.
Mme Anna Tibaijuka directrice exécutive du Centre des 110ns Unies pour les établissements humains (CNUEH), s'exprimant, mardi à Marrakech, lors de la séance d'ouverture du 4ème Forum international sur la pauvreté urbaine (FIPU), a relevé que l'humanité vit dans un cauchemar de conflits armés et assiste passivement à un fossé qui ne cesse de s'élargir entre les pauvres et les riches.
Dans un monde divisé entre les possédants et les démunis, 90 % de la population de la planète contrôlent uniquement 20 % des ressources, a-t-elle affirmé, soulignant la nécessité d'engager une réflexion sur la meilleure manière de bâtir un monde sans pauvreté et de mener une guerre sans merci contre ce fléau.
Au moment où on assiste à l'instauration de la démocratie dans la plus grande partie du monde, les pauvres continuent d'être exclus de la participation à la vie active, a-t-elle ajouté.
Après avoir souligné que la pauvreté n'est pas uniquement une question de revenu et que la croissance à elle seule ne peut pas la réduire, Mme Tibaijuka a fait remarquer qu'une bonne gouvernance urbaine est à même de réduire ce fléau.
Elle a, d'autre part, affirmé que l'objectif essentiel du CNUEH consiste à réduire de 100 millions d'âmes, les habitants des bidonvilles à l'horizon 2020.
Mme Tibaijuka, qui s'est félicitée de la tenue de cette grande manifestation internationale, a indiqué que les recommandations issues de ce forum feront l'objet d'un suivi lors de la prochaine session en 2002.
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