Fête du Trône 2006

Polisario : le début de la fin

La relance du processus de règlement du dossier du Sahara par M. Kofi Annan, secrétaire général des 110ns unies, est mise en œuvre depuis quelques mois. Le secrétaire général de l'ONU
>vient de nommer un nouveau représentant spécial au Sahara en la pe

16 Novembre 2001 À 22:18

Le citoyen marocain, qui éventuellement ne saisit pas les sensibilités de ce dossier, sait en revanche, qu'un certain ancien ministre de l'intérieur avait le monopole de la gestion dudit dossier. Si ce dossier semblait jusqu'ici bloqué, c'est à cause des graves erreurs commises dans sa gestion passé. On n'a pas fini, en effet, d'en subir encore les conséquences. Et la "sortie” médiatisée à outrance de Mme Danielle Mitterrand constitue l'un des avatars d'une perception erronée que l'opinion européenne s'est faite au sujet du Sahara.
Il est vrai que la gestion unilatérale du dossier jusqu'à la nouvelle orientation donnée, il y a deux ans, par S.M. le Roi Mohammed VI, ne faisait ni l'unanimité ni l'adhésion des citoyens marocains. En outre, le polisario, n'a pu s'empêcher encore une fois, lors du débat au sein de la quatrièmme de l'ONU, chargée du dossier du Sahara, de nager à contre-courant en tenant un langage désuet et dépassé par la nouvelle donne que connaît cette affaire. Ainsi, et contre toute attente, le polisario - avec lui Mme Mitterrand et tous ceux qui se situent dans son sillage - prennent à leur compte la défense du défunt référendum prévu par les accords de Huston et que l'Algérie a apparemment enterré, comme en témoignent les propos sur la troisème voie tenus récemment par le président Bouteflika à Washington.
A cet égard, il est important de constater que l'opinion publique internationale connaît en ce moment une évolution positive plus au fait de la sensibilité du dossier de notre Sahara. C'est ainsi que le Parlement européen a décidé l'envoi d'une mission à Tindouf, qui ne manquera pas de constater de plus près les conditions inhumaines dans lesquelles vivent nos frères et sœurs depuis plus d'un quart de siècle et cette commission saisira certainement l'ampleur de la manipulation dont les instances internationales ont fait l'objet de la part de l'Algérie et ses protégés du polisario.
Sur le terrain, c'est-à-dire dans nos provinces du sud, le citoyen marocain est la cible de toutes les manipulations par la voie des ondes et par la rumeur, alors il faut le protéger en l'informant, car il sait qu'il est l'objet de toutes les convoitises. D'autant plus qu'il sait aussi que le référendum sera au rendez-vous dans cinq ans si toutefois le plan-cadre est accepté par et le polisario et l'Algérie.
D'un autre côté, notre pays ne peut que se féliciter du réveil de la communauté internationale qui vient de manifester sa détermi110n pour mettre fin à ce conflit. C'est dans cette perspective qu'il faut interpréter la décision du Parlement européen d'envoyer une délégation à Tindouf et au Sahara marocain. Dans le même ordre d'idées, Mme Danielle Mitterrand, au nom de France Libertés entreprend actuellement son périple, accompagnée de journalistes et se heurte bien évidemment à une hostilité de la part des médias 110naux, compte tenu des ses prises de position antérieures qui n'avaient d'égale que la rengaine et la hargne nourries à l'égard de notre pays.
Si vraiment l'épouse da l'ancien président français s'en tenait à l'impartialité, on ne pourrait que se réjouir de cette initiative pourvu que l'objectivité et la neutralité soient du voyage. On l'a vu il y a des signes forts et objectifs qui vont dans le sens d'une activation du processus de la recherche d'une solution qui mettrait fin à ce conflit, et la mise en vente aux enchères des véhicules de la Minurso à Laâyoune il y a quatre semaines n'est, tout compte fait, qu'un signé parmi d'autres. Les séparatistes du polisario ont certainement senti le vent tourner, et leurs thèses s'effondrent comme un château de cartes. Et comme par enchantement, c'est en Espagne que commence leur déroute. Voilà qu'après le témoignage et les déclarations claires et nettes du colonel Cuevas, celui-là même qui avait supervisé le recensement effectué par l'Espagne, et qui a affirmé haut et fort que ce recensement ne peut servir de base pour organiser le référendum. Ledit recensement est inachevé, tronqué, à cause du caractère nomade des populations et du déplacement des tribus dans les villes du sud marocain.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul pour le polisario , voilà que la chercheuse espagnole Mma Angela Hernandez Moreno dans son récent ouvrage consacré au Sahara (Sahara : Autra voces) met à nu les allégations farfelues du polisario qui se présentait comme l'unique représentant d'un peuple sahraoui qui a vu le jour dans le désert algérien.
La chercheuse espagnole reprend presque une à une les thèses du polisario pour prouver qu'elles ne se basent ni sur la vérité historique, encore moins sur la réalité sur le terrain en se référant aux milliers de témoignages de Sahraouis marocains qui ont déserté les camps de Lahmada pour regagner leur pays et intégrer leurs familles. Mme Angela Moreno n'a pas manqué de relever la manipulation dont l'opinion publique espagnole a été l'objet et affirme que l'hémorragie dont est victime le polisario relève bel et bien d'une prise de conscience des Sahraouis marocains parqués dans ce désert algérien à la merci d'une poignée de seigneurs de la guerre et d'un Etat aux desseins hégémoniques évidents et franchement hostile à notre pays. Aussi la chercheuse espagnole n'a pas manqué de critiquer l'attitude de certains milieux espagnols complices d'une grossière manipulation que la communauté internationale découvre et dénonce énergiquement. Le désarroi dans lequel se trouve désormais le polisario a poussé ses chefs à frapper à toutes les portes pour demander recours et assistance.
C'est ainsi qu'une centaine de jeunes filles sahraouies, poursuivant leurs études en Libye, ont été reçues récemment par le leader libyen. Mais fidèle à lui-même, le colonel Kadhafi leur a tenu un langage responsable, clair et sans détour : Oui, la Libye a aidé le polisario à un moment où tout le monde voulait le départ des Espagnols du Sahara, mais cet objectif atteint, la Libye ne peut cautionner la création d'un micro-Etat dans cette région et conseille à tout le monde de rentrer dans son pays . A vrai dire, la Libye encourage le processus engagé par les 110ns Unies.
Pour la petite histoire, on ne peut que se féliciter de la position tant renouvelée du leader libyen qui, déjà en 1975, avait formulé la même position à de jeunes Marocains originaires de nos provinces du sud. En effet, l'auteur de cet article accompagné des militants Mohamed Rachid Douihi, Chiba Malaïnine et feu Bouaïdi Mohamed, avaient entrepris des contacts très fructueux avec nos frères libyens à l'époque, et avec l'encouragement actif de feu Kamal Joumblat du Liban. A la même époque, une rencontre entre ces militants du FLU (Front de libération et de l'unité) et des dirigeants du polisaio a eu lieu à Tripoli. D'autres rencontres devraient avoir lieu, mais un certain Basri alors secrétaire d'Etat à l'Intérieur, avait un autre point de vue. Mais c'est une autre histoire.
C'est une évidence: chaque jour qui passe, la position de notre pays se renforce et la vérité éclate au grand jour. Le polisario est de plus en plus isolé certes, mais il faut maintenir a pression sur les ennemis de notre pays pour les pousser à se démasquer davantage.
Cela est possible, par le renfoçrcement du front intérieur surtout dans nos provinces du sud. A cet égard, la société civile doit jouer son rôle dans le but d'accélérer le processus de libération de nos frères et sœurs séquestrés dans les camps de Tindouf et l'apport de tous les militants des ONG marocains est indispensable. Le représentant du Maroc aux 110ns unies, M. Bennouna, a soulevé le problème et souligné l'urgence d'une solution qui mettrait fin au calvaire de ces citoyens marocains.
Les crimes commis dans ces camps depuis 1975 restent méconnus ou ignorés par la grande majorité de la communauté internationale, alors il est temps de l'initier et les témoignages des rescapés se comptent par centaines. C'est un devoir absolu et c'est une mission que l'AOSARIO avait déjà entamée à Londres auprès d'Amnesty international en 1980.
Certes le plan-cadre entériné par le Conseil de sécurité n'est pas sans faille, surtout que les adversaires de notre intégrité territoriale ne manqueront pas de provoquer des dérapages, néanmoins notre pays doit veiller pour consolider les acquis qu'il contient. Mais ce qui est évident c'est que le plan-cadre sonne le glas d'un polisario pris en flagrant délit de mensonges et d'usurpation de toute sorte de qualificatifs comme l'a souligné si bien Mme Angela Sanchez Moreno.
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