Profil de l'école de la sainte famille du Prophète
Le sujet traité concerne le profil de l'école de la sainte famille du Prophète (P.S.). Nous savons tous que cette famille, vu le haut rang qu'elle occupe dans le coeur des gens et la belle situation que Dieu a voulu qu'elle atteigne, ainsi que le rôle qu'
Le verset choisi comme point de départ pour la conférence énonce explicitement que cette élection provient d'une volonté divine : C'est donc là une volonté divine, voire, comme disent certains exégètes, une volonté de Sa création et non pas seulement de Sa législation.
Car, la volonté législative de Dieu le Très Haut s'adresse à tous les êtres humains qu'Il veut vertueux, intègres et qu'Il veut tous émancipés dans la postérité. Pourquoi donc cette prédilection pour la famille du Prophète (P.S.). C'est que Dieu a voulu que Ses bienfaits et que Sa bienveillance parviennent à cette descendance pour qu'elle puisse rassembler les conditions de réussite de la mission qui lui incombe. De la même manière qu'Il accorde Ses faveurs aux Prophètes et les assiste à faire parvenir le message dont ils ont la charge, mais à un autre niveau bien sûr, Dieu assiste aussi les membres cette famille en la purifiant pour que sa générosité déborde et submerge autrui et toute la société. Par ailleurs, l'emploi de l'exception «inna ma'» (ne que) dans le verset, limite l'absence d'abomi110n et de souillure chez cette famille, en tant que résultat; tout comme c'est le cas dans les paroles où Dieu dit : «Dis à ceux que tu prêches : «Je ne m'attends à nul salaire pour ce message : ce n'est «innana» qu'un rappel édifiant pour l'Univers». Nous sommes là aussi face à un autre verset qui concerne la sainte famille. Voici une construction syntaxique attrayante exprimant l'exception en rassemblant entre la négation et l'affirmation. «Je ne m'attends à nul salaire», nous avons ici la négation puis une forte affirmation dans le «message universel». Il nous paraît qu'il est également nécessaire d'attirer l'attention sur une construction des plus solides que renferme ce verset. Il s'agit de l'emploi de l'injonction : «dis» ! afin de nier catégoriquement tout comportement passionnel chez le Prophète (P.S), car mainte personnes pourraient s'imaginer que la recommandation faite par Dieu du rappel à l'intention des êtres humains serait suscitée par quelque esprit tribal ou clanique.
Et c'est là justement qu'intervient le verset pour recommander au Prophète (P.S.) de se charger de sa mission selon la sagesse divine qui sait que cette communauté a besoin des bénédictions de cette noble famille d'une manière pérenne et tant que durera l'existence. Le verset par ailleurs est catégorique sur le fait que l'Apôtre de Dieu (P.S.) ne demande aucun dédommagement pour toutes les souffrances qu'il a supportées et tous les problèmes qu'il a endurés le long de sa mission et de son apostolat. Il a d'ailleurs refusé tout salaire malgré toutes les fortunes qu'on lui proposait alors par la suite et s'est contenté de rappeler la Vérité à l'humanité, ce rappel dont il s'est chargé pour le bonheur des gens loin de tout intérêt personnel. Nombreux sont les versets qui appuient cette conception et qui corroborent ces significations, mais je ne les aborderai pas ici. On peut d'ailleurs les retrouver dans les ouvrages de tradition et de hadith lorsqu'ils abordent les versets de la purification. Ils sont ainsi recensés dans «Addur al Manthur» de Al Suyutti, dans le «Mustadrak» de Al Hakim, dans les livres de tradition (Sunan) de Ibn Murdawieh et de Bayhaqui... Dans ces ouvrages, il est également rapporté que le Prophète (P.S.) alors qu'il était chez sa fille Fatima, a appelé ses deux petits fils Al Hassan et Al Hussayn puis les a couverts d'un drap et a posé sur eux la main et a dit : «C'est la descendance de Mohamed, (ou la descendance de ma famille, selon les variantes). Accorde, mon Dieu, Tes prières et Tes bénédictions à la descendance de Mohamed comme tu les a accordées à Abraham, Tu es le Loué, le Glorieux». Une des nombreuses variantes de ce hadith rapporte que la femme de Prophète (P.S.), Um Salama qui était présente et avait assisté à cette scène, dit au Prophète : «Est-ce que je fais partie d'eux»? A quoi il répondit que non ! Mqu'elle était néanmoins dans les bonnes intentions de Dieu. Ainsi, même en tant que mère des croyants et la place qu'elle occupe dans leur cœur, elle ne fait pas partie de la famille sainte, car le rôle de celle-ci dépasse tout autre rôle.
Après cette élection par Dieu, nous trouvons plus d'un hadith du Prophète qui insiste sur cette bénédiction ainsi que sur la responsabilité dont devra s'acquitter cette descendance, notamment le propos sur les deux énormes legs du Prophète à sa communauté, rapporté par Muslim et Al Tirmidhi qui en a élevé le degré d'authenticité. Ce hadith a été apporté également par Al Nissabouri et d'autres. Nous avons opté pour la variante de Muslim d'après Zayd ibn al Arquam que Dieu soit satisfait de lui, qui dit : «Le Prophète (P.S.)nous avait adressé un discours. Après avoir loué Dieu, il nous dit : «Je ne suis qu'un être humain, bientôt l'Ange de Dieu m'appellera et je répondrai à l'appel. Mais je vous lègue deux choses grandioses. D'abord, le Livre de Dieu qui vous éclaire la voie, suivez-le et attachez-vous y. Ensuite ma descendance. Je vous rappelle Dieu pour que vous vous attachiez à ma famille».
Une autre variante dit : «Je vous lègue deux choses si vous vous y attachez et les suivez, jamais vous ne vous égarerez. Le livre de Dieu et ma descendance». Une troisième variante dit : «Ces deux choses jamais ne seront séparées (jusqu'à la disparition du monde). Voyez donc comment faire d'elle mes successeurs». Toutes ces variantes insistent sur la place qu'occupe la Sainte famille du Prophète, les faveurs que lui accorde Dieu en la purifiant, l'amour et l'affection qu'Il ressent pour eux. Pour ce qui est de l'amour, je pense quant à moi qu'il trouve sa source dans une règle islamique et constitue donc l'un des piliers de l'Islam et le principe premier de toutes les conceptions musulmanes. L'affection que nous devons éprouver pour la famille du Prophète est un principe premier, c'est le point de départ et la finalité dans l'amour qui lie le Créateur et Ses créatures. C'est qu'en effet, la chaleur, l'affection et le désir qu'il comporte génèrent l'énergie dynamique pour l'action, Dieu dit en effet :
«N'est-il pas temps pour ceux qui croient que leurs coeurs soient tout contrits à la pensée de Dieu et de la vérité révélée ?».
Certes, dans ce verset la foi existe, mais elle a besoin d'être consolidée par la déférence en tant que sentiment. C'est qu'en effet, cette foi demeure abstraite si elle ne se personnalise pas par des sentiments et des sensations. L'amour qui lie l'être humain à son Créateur constitue donc la source première. Dieu aime les bienfaisants et les personnes pieuses, les patients, les justes et ceux qui s'en remettent à Lui, comme Il aime aussi les pécheurs qui se repentissent. Par ailleurs, cet amour n'a pas de borne, il s'étend jusqu'à englober toutes les créatures et vient ainsi s'installer entre les croyants eux-mêmes : «Ils aiment ceux qui ont émigré chez eux» rappelle le Coran en parlant de l'affection qui liait les émigrés mecquois avec auxiliaires médinois. L'amour lie entre une personne et ses proches dans le cadre de l'affection familiale au point où il apparaît émaner de la nature même. D'ailleurs, cet amour existe même pour la matière comme l'indique le propos du Prophète où il dit en montrant le mont Uhud et la cité de Médine : «Celle-ci (Médine) est en terre tendre et celui-ci est de la pierraille. Uhud nous aime et nous aimons Uhud».
C'est ce vaste domaine d'affection qui se trouve à l'origine de notre amour pour la sainte famille, en d'autres termes, notre amour pour le Prophète (P.S.) qui lui, émane en premier lieu de notre amour pour le Très Haut lui-même. De cette source première et divine, le champ de cet amour se concentre au domaine moins large qui est l'amour du Prophète, ensuite à celui de sa sainte famille et de ses compagnons. Néanmoins, étant donné son aspect diffus, il devient nécessaire que cet amour soit gouverné et limité pour qu'il ne contredise pas le dessein de Dieu. C'est qu'en effet, l'amour, comme nous l'avons déjà signalé, est là en tant qu'énergie dynamique et il ne conviendrait pas, parce qu'il déborderait de ses limites, que cette fonction soit inhibée ou dispersée. Je voudrais à ce propos vous présenter certaines traditions rapportées par les Imam de la sainte famille en réponse aux problèmes auxquels, malheureusement, il se sont affrontés, à savoir cet amour passionnel qui déborde de ses limites pour donner lien l'extrémisme des bigotes «ghulat», dont bien sûr tout à fait innocents. L'Imam Ja'far ibn Mohamed Assadik, que le salut soit sur lui, dit : «Ne préférez personne au Prophète parce que Dieu l'a élu. Aimez sa sainte famille d'une manière convenable et ne soyez pas excessifs. Ne créez pas la discorde et ne nous faites pas dire ce que nous n'avons jamais dit».
Ceci un renvoie, hélàs, aux mouvements politiques que notre histoire musulmane a connu sous la dénomi110n de «ghulats» (extrémistes) dont l'amour excessif et divers autres agissements avaient égarés.
Je pense personnellement que ces nombreuses circonstances peuvent se résumer en trois motifs principaux :
- Cet extrémisme peut avoir été le fait de personnes souffrant de quelque trouble pathologique et qui voulaient exploiter la haute position qu'occupait la sainte famille dans le cœur des gens pour les utiliser en leur attribuant leur propre position politique et parvenir ainsi à leurs visées personnelles, politiques ou autre.
- Par ailleurs, la communauté musulmane à cette époque, s'était ouverte sur d'autres idéologies, d'autres cultures d'autres religions et d'autres mouvements de pensée, certains musulmans on pu en subir l'influence. Un éventuel emprunt intellectuel concernerait la conception chrétienne de la divinité de Jésus, laquelle aurait pu être attribuée par analogie à notre prophète (P.S).
- Enfin, il se pourrait aussi que ces événements aient constitué une espèce de réaction aux injustices et aux oppressions subies alors par la sainte famille malgré la science et la pureté de ses membres, réaction qui s'était malheureusement traduite par l'extrémisme chi'ite des «ghulat» et les méfaits qu'il a engendrés.Néanmoins, concernant ce dernier point, les Imams de la sainte famille se sont opposés de toutes leurs forces à cet extrémisme. Ainsi Ali Ibn Al Hassan dit «Zin El Abidin» disait : «Par Dieu, Ali était certes un homme pieux, mais qui n'a obtenu la bénédiction que par la soumission à Dieu et à Son Prophète». De son côté, l'Imam Mohamed Ibn Ali Al Baquir disait : «Par Dieu, il n'existe entre nous et Dieu aucune espèce de parenté ne réclamons rien de Dieu. Car on ne s'approche de Lui (Dieu) que par l'obéissance. Celui, parmi vous qui obéit, il l'aura fait pour son bien et non pas pour le nôtre. Celui qui désobéit à Dieu n'en tirera aucun profit. Malheur à vous, ne soyez pas orgueilleux». Une autre tradition qu'il est nécessaire de rapporter ici est celle qui dit que l'Imam Assadiq a entendu le discours d'un extrémiste faisant son panégyrique. Une larme a alors coulé sur la joue de cet Imam pendant qu'il disait : «O Dieu je suis innocent quant à ce qu'on me fait dire, tout mon être servile est à Toi soumis en toute humilité». Il s'est prosterné et a levé la tête en disant : «Oui, un être soumis et assujetti pour s'humilier devant Son Seigneur, un être craintif et redoutant Son Dieu qu'il prie et à qui il n'associe rien».
Tel est le problème de cet amour édifiant aux résultats positifs qui, une fois qu'il déborde de ses limites et ne se cantonne pas dans son cadre réel, se transforme malheureusement en haine et engendre des méfaits.
Nous sommes tous ici avec et pour la sainte famille du Prophète (P.S.) et les positions qu'ils prennent. Quant on évoque cette famille, certaines personnes malheureusement ne pensent qu'aux Chiites ou que cette filiation est l'apanage des Chiites alors qu'en fait, «Ahl Al Bayt» sont en lien avec l'ensemble de la communauté et qu'il ne convient pas qu'on les isole pour les restreindre dans une doctrine ou dans un parti. Par ailleurs, le Prophète (P.S.) ayant été envoyé en tant que miséricorde à l'ensemble de l'humanité, il en est de même pour sa famille que Dieu a purifiée.
C'est pourquoi les Imams de cette famille ont toujours tenu la question de l'unité pour essentielle et l'ont toujours considérée comme un principe premier. Ils ne désiraient nullement l'isolement d'un clan pour leurs seuls partisans, mais voulaient voir l'entente évoluer dans une société unifiée, gouvernée par l'Islam seul, pour former une communauté unique.
Pour eux, en effet, sans cette consolidation dans l'affection et l'amour, toute la communauté resterait composée de peuples désunis et diverses tribus évoluant chacune selon son caractère propre et ses nombreuses incli110ns que ne pourrait malheureusement rassembler aucun moule.
A propos de cette cohésion et de cette concorde recherchées par les Imams, on a rapporté de nombreuses traditions dont je me permets d'en résumer une ici, relatée par les traditionnistes de la sainte famille. D'après Abu Ussama Zayd Al Chaham qui dit que l'Imam Abu Abdallah Ja'far Ibn Assadiq, béni soit-il, disait : «Que mon salut soit transmis à ceux qui m'obéissent et suivent mon enseignement. Je vous exhorte à la piété et à la crainte de Dieu dans l'exercice de votre religion, à mener le combat en faveur de Dieu et à vous conformer à la tradition du Prophète, à être fidèle (au dépôt), à prier Dieu longuement et à établir de bons rapports avec vos voisins. Telles sont les prescriptions établies par le Prophète (P.S.). Je vous exhorte aussi à garantir le dépôt à vous laissé par quiconque, sincère ou immoral soit-il. Accomplissez la prière avec vos semblables».
C'est qu'en effet il y avait malheureusement une certaine séparation entre certains partisans de la famille sainte et leur environnement islamique et c'est ce qui explique l'intervention de cet Imam pour insister ainsi : «Accomplissez la prière avec vos semblables et assistez à leurs obsèques, rendez visite à leurs malades et accordez-leur leurs droits».
Dans ce même sens, nous trouvons une autre tradition concernant l'Imam Ja'far Assadiq où un de ses partisans, Mu'awiya Ibn Wahb lui demande comment se comporter avec ceux, parmi les Musulmans, qui s'opposent à eux et ne soutiennent pas leur cause, à savoir la cause de la sainte famille.
A quoi l'Imam répondit : «Voyez vos Imams qui vous servent de guides et comportez-vous comme ils le font. Par Dieu, vos Imams rendent visite à leurs malades et assistent à leurs obsèques, prononcent la formule de la foi sur eux, vivants ou morts, et demeurent fidèles au dépôt». On peut citer bien plus d'une citation semblable de l'Imam Ali, béni soit-il, comme par exemple celle où il dit dans son ouvrage «Nahj al Balagha» : «Par Dieu, je n'aurai jamais de cesse tant que les affaires de tous les Musulmans ne se portent pas bien». A la parole, cet Imam joignait l'acte toujours dans ce sens, car il était le meilleur ministre et le meilleur conseiller des Califes orthodoxes. Il en était de même pour les Imams de la sainte famille après lui.
J'aimerais soulever la question de la «taquiya» chez les partisans de la sainte famille. C'est là une attitude reconnue en tant que principe islamique qu'on trouve dans le Coran même. Ainsi il est dit dans ce Livre:
«Sauf si vous vous protégez contre eux, alors que vous êtes dans votre foi». Ainsi que : «A part celui qui a été obligé alors que son coeur est sécurisé dans sa foi».
Nous avons là le sens général de la «taquiya», dont le propos est clair. Mais dans la définition qu'en donnent les partisans de la sainte famille et leurs Imams ce n'est pas uniquement cette «auto-protection» à laquelle on recourt lorsqu'on subit l'injustice et l'oppression, ils y voyaient, d'une part, un moyen de préserver leur rang, leur parti et leurs partisans, et d'autre part, un axe servant pour le maintien de l'unité musulmane.
Aussi, mettaient-ils cette question d'unité au premier plan avant toutes les autres questions, comme par exemple le problème de la prière communautaire du vendredi. Selon l'école de la sainte famille et leur doctrine, cette prière obéit à des conditions comme par exemple le fait que l'Imam la dirigeant doit être connu pour être équitable et le fait qu'il récite le Coran selon les normes établies.
Néanmoins, en dépit de cela, leurs Imams leur demandaient de toujours accomplir leur prière avec leurs frères musulmans alors même qu'elle serait dirigée par une personne injuste afin que l'union des rangs des Musulmans demeure consolidée, car cette prière est une manifestation de la grandeur et de la majesté des croyants.
A cette cohésion de la communauté, les Imams de la sainte famille ont participé dès les premières conquêtes musulmanes. Ils ont toujours incité leurs partisans à œuvrer à son maintien et n'ont jamais pensé s'isoler de leur environnement social et religieux.
Il est une autre question qui fait sans doute partie des caractéristiques islamiques, mais qui constitue néanmoins une prérogative très particulière aux gens de la sainte famille, justement parce que leur école s'est nourrie à la table de l'Islam, celle de leur ancêtre le Prophète (P.S.).
Il s'agit ici de l'usage du dialogue. Ainsi, toujours dans leurs rapports, ils recouraient au dialogue qu'ils privilégiaient tout particulièrement.
L'Imam Ali, alors la plus haute autorité, l'Emir des croyants et le Calife pratiquait toujours le dialogue, et les Imams après lui, sans disposer de la même autorité, suivirent la même voie en instaurant un climat empreint par un dialogue construit et effectif, que ce soit entre musulmans entre eux, ou entre musulmans et les adeptes d'autres confessions et d'autres cultures.
C'est là une question dont nous autres Musulmans sommes vraiment fiers. L'ouverture sur les autres et le respect dû aux opinions d'autrui dont on parle tellement actuellement ne sont pas des attitudes nouvelles dont on profite aujourd'hui grâce à l'Europe et aux dialogues que tentent d'instaurer l'Occident.
Nous en trouvons certes les racines bien ancrées dans notre histoire musulmane et sa permanence pendant toute l'époque du Prophète (P.S.) et celles des califes bien guidés après lui.
Nous trouvons également ce dialogue vivant entre les savants musulmans, entre leurs écoles juridiques et les réunions qui rassemblaient entre les Imams.
Les divergences auxquelles on assiste malheureusement aujourd'hui entre ces doctrines juridiques, n'avaient nulle existence entre les Imams. Ainsi, les Imam Abu Hanifa et Malik tous deux avaient suivi par exemple l'enseignement de l'Imam de la doctrine de la sainte famille Ja'far ibn Mohamed Assadiq et transmettaient des hadith s'appuyant sur son autorité.
Il en était de même pour les autres Imams qui ne cessaient, dans les relations qu'ils entretenaient entre eux, d'user d'un dialogue constructif concernant les questions juridiques en quête de la vérité dans un esprit de tolérance et d'objectivité.
(à suivre)