S.M. le Roi à Paris-Match : ancrer le Maroc dans la modernité
Le célèbre magazine français Paris-Match a salué le “courage”, “l'humilité” et la “sérénité” de S.M. le Roi Mohammed VI “qui connaît ses dossiers” et “parle sans détour”, dans l'interview que lui a accordée le Souverain et qui a été réalisée par la sta
MAP
31 Octobre 2001
À 22:25
"Ce qui se dégage de l'entretien (avec le Souverain), assure la journaliste française, c'est sa chaleur et sa modestie. S.M. le Roi n'a pas l'assurance de ceux qui croient savoir, mais la sérénité de celui qui fait son devoir et l'enthousiasme de celui qui veut entreprendre ce qui n'a peut-être jamais été tenté: faire entrer le Maroc définitivement dans la modernité”. Le prestigieux magazine consacre sa couverture à S.M. le Roi et reproduit plusieurs photos d'une foule en liesse accueillant le Souverain en tournée dans le Centre et le Sud du Maroc. Avec cet entretien exclusif, Anne Sinclair inaugure sa collaboration avec l'hebdomadaire français qui lui a confié "le soin de réaliser régulièrement des interviews à caractère exceptionnel”, a indiqué le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire, Alain Genestar, précisant que "pour donner le coup d'envoi de cette nouvelle collaboration, Anne Sinclair a rencontré pour Paris-Match, S.M. le Roi Mohammed VI, Roi du Maroc”. Pour réaliser cette interview, "nous avons suivi S.M. le Roi Mohammed VI de Ouarzazate à Zagora, et de Zagora aux sables de M'hamid, aux portes du désert, à quelques kilomètres de la frontière algérienne...”, confie à ses lecteurs Anne Sinclair. S.M. le Roi Mohammed VI, écrit Anne Sinclair dans son introduction de l'interview, va "à la rencontre de la population, qu'il veut sentir, voir, toucher du doigt. Il épuise son entourage, mais paraît heureux de ce contact direct avec son peuple”. En traversant les villages décorés de drapeaux rouge et vert, relate Anne Sinclair, le cortège Royal s'arrête. "S.M. le Roi descend de voiture, prend un bain de foule, semble ému de cette liesse populaire, serre les mains des dignitaires présents, se fait présenter les projets en cours, inaugure un hôpital ici, scelle une dalle là, avant de repartir pour le village voisin où le cérémonial recommence. Chacun lui baise la main avec déférence, et il semble la retirer prestement, ne voulant certes pas déroger à l'étiquette, mais comme encore gêné de cette allégeance que ne comprennent que les initiés. Le lendemain, il reçoit l'équipe de Paris-Match dans sa résidence de Ouarzazate. Pas un palais, une maison, chaleureuse, claire. On converse sur la terrasse dans des fauteuils en osier pendant que des serviteurs en gants blancs apportent jus de fruits et thé à la menthe. Il est sympathique, connaît ses dossiers, parle sans détour, souvent courageusement. Il paraît humble, trop peut-être, et surtout réfléchi. On sent que le temps n'a pas le même sens pour lui que pour un chef d'Etat élu pour une durée limitée. Il règne depuis deux ans, a déjà fait bouger le Maroc, séduit la nouvelle génération. Il sait que sa tâche est lourde, mais il a le temps pour lui.