Santé : une prise en charge préventive réduit les risques

L'ostéoporose est une maladie très répandue dans le monde. 40% des femmes subiront une fracture ostéoporotique au moins une fois dans leur vie. Même si on ne peut avoir une idée précise sur la complexité et la fréquence de cette maladie dans notre pays, une étude exploratoire qui intéresse 100 femmes ménopausées de plus de 5 ans, menée par l'As116iation marocaine pour l'étude de la ménopause (AMEM) a démontré néanmoins que le déficit de la masse osseuse augmente de façon significative avec l'âge, la durée de la ménopause et la parité. C'est pourquoi, les docteurs Christian Roux, responsable du Centre d'Évaluation des maladies osseuses à l'hôpital Cochain en France, et Abdellah Akchouch, Gynécologue et membre de l'AMEM ont jugé utile de mener une campagne d'information pour sensibiliser à cette maladie méconnue et qui nuit considérablement à la qualité de vie en raison des dégâts qu'elle engendre : douleurs chroniques, complications digestives et respiratoires à cause de la déformation de la colonne vertébrale, ou encore invalidité. Les patientes perdent, en effet, leur autonomie et se sentent incapables d'accomplir des taches quotidiennes. Il y a également des cas plus extrêmes comme la fracture de la hanche, dont les complications peuvent entraîner la mort. L'ostéoporose est décidément une maladie contraignante qui touche une femme sur trois.

L'origine du mal

L'ostéoporose est une perte osseuse progressive qui ne survient pas du jour au lendemain, mais elle est le fruit de longues années de négligence. A l'adolescence, il est stratégique de miser sur le capital osseux et surtout ne pas badiner avec les fluctuations de la boulimie ou de l'anorexie par exemple, qui ont des effets néfastes sur la santé des os. A l'âge adulte, chacun de nous doit doubler ses efforts pour préserver le patrimoine osseux accumulé pendant l'enfance et éviter tous les facteurs qui risqueraient d'affaiblir la masse osseuse. Autre étape décisive c'est quand la ménopause survient ; c'est au cours de cette période que l'on devrait faire preuve d'une très grande vigilance. Le déséquilibre hormonal post-ménopausique et au cours duquel les femmes ne recourent pas à l'hormonothérapie, ou encore aucune autre forme de thérapie préventive est souvent à la source de problèmes osseux qui peuvent se développer en ostéoporose.
Les femmes devraient évaluer les facteurs de risque et ne pas hésiter à consulter. Très souvent, certaines personnes constatent que leur taille est en train de diminuer ( 15 à 18 cm par rapport à l'âge adulte) sans soupçonner qu'elles sont ostéoporotiques et mettent cette détérioration sur le compte du vieillissement. Vieillir n'est nullement synonyme d'invalidité, ou encore d'incapacité à préserver la santé de nos os.
Au contraire, le troisième âge devrait être le moment où l'on s'occupe le mieux de notre patrimoine santé, de le préserver et de pouvoir de surcroît le gérer. Un apport consistant en calcium et en vitamine D accompagné d'exercices adaptés à nos capacités physiques s'avéreront inéluctablement utiles et pourront nous offrir la paix, du moins sur le plan physique.