Selon le secrétaire américain à la Défense : vers des bombardements 24 heures sur 24 sur l'Afghanistan
Les Etats-Unis ont lancé une nouvelle vague de raids aériens sur l'Afghanistan pour la troisième nuit consécutive mardi soir, après avoir mené pour la première fois des attaques de jour, faisant leurs premières victimes civiles confirmées. >Selon des re
09 Octobre 2001
À 21:18
Le Pentagone a ouvert une enquête mardi et semblait pencher pour la thèse d'un missile dont la trajectoire aurait dévié. Des canons anti-aériens des Taliban ont tiré mardi sur des avions qui survolaient la ville de Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan et les batteries de défense anti-aérienne des Taliban sont aussi entrées en action mardi soir à Kandahar (sud-est) sur deux avions soupçonnés d'être des appareils américains, ont annoncé des responsables du régime Taliban. Après deux nuits successives de bombardement sur des cibles militaires et de défense aérienne en Afghanistan, les forces américaines ont pris confiance et mené leurs premières attaques de jour, ont souligné des responsables du Pentagone, précisant que ces raids avaient désormais repris dans la nuit de mardi à mercredi. Les attaques de jour ont en particulier visé la résidence du mollah Omar, le chef des Taliban, a confirmé le Pentagone, relevant qu'il s'agissait d'une cible légitime dans la mesure où s'y trouvait du matériel de «commande et de contrôle». Le dirigeant Taliban n'a toutefois pas été touché, a indiqué l'ambassadeur des Taliban au Pakistan, Abdul Salem Zaeef, lors d'une conférence de presse à Islamabad. «Il est vivant Dieu merci. Il y a eu des frappes autour de sa résidence, mais il l'avait évacuée», a déclaré Abdul Salem Zaeef. Suite page 11 Le fait que (le mollah Omar) ait sa résidence dans le même lieu que ce centre de commande «est malencontreux», a relevé un responsable du Pentagone qui s'est toutefois refusé à indiquer si la possible présence du chef des Taliban avait été prise en compte lors de l'attaque. La deuxième vague a aussi visé au moins un camp d'entrainement de terroristes et une concentration de blindés des Taliban près de la ville Mazar-i-Sharif, dans le nord-est du pays, selon le responsable américain. L'un des objectifs clés de ces attaques aériennes, selon des responsables du Pentagone, est de faire sortir de leurs abris les dirigeants Taliban et leurs hôtes, soupçonnés de terrorisme, pour ainsi gêner leurs opérations et les rendre encore plus vulnérables pour la suite. Les raids aériens américano-britanniques avaient démarré dans la nuit de dimanche à lundi, pour affaiblir les Taliban et détruire le réseau terroriste islamiste Al Qaida, dirigé par le fondamentaliste Oussama ben Laden et soupçonné d'être responsable des attentats le 11 septembre à New York et Washington. Les bombardements menés dans la nuit de lundi et mardi ont toutefois été moins intenses que ceux de la première vague et ont mobilisé moins d'appareils et de missiles de croisière que lors de la nuit précédente, même s'ils se sont poursuivis après l'aube, a souligné le Pentagone. Les avions sont cependant restés en haute altitude lors de cette attaque diurne, en raison des menaces que constituaient toujours les défenses anti-aériennes mobiles des Taliban, a ajouté un responsable du Pentagone. Au moins un camp d'entraînement terroriste a été touché dans la nuit de lundi à mardi et les autres cibles comprenaient des avions, des aérodromes, des sites de défense anti-aérienne et des sites de communication. Le Pentagone s'est refusé à indiquer si les attaques américano-britanniques étaient coordonnées avec les opérations de l'Alliance du Nord —la force d'opposition qui contrôle le nord de l'Afghanistan— affirmant qu'elles étaient destinées à réduire les capacités militaires des Taliban et ainsi à renverser le rapport de force entre les deux.