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Sur fond de crise politique et économique : démission du Président argentin Fernando De La Rua

Avec la démission du Président Fernando De la Rua, l'Argentine vient de s'enliser dans une grave crise politico- économique. Après deux jours d'émeutes qui ont fait plus d'une vingtaine de morts et le refus de l'opposition péroniste de lui donner son sout

21 Décembre 2001 À 20:08

M. De La Rua a été remplacé pour une période de 48 heures par Ramon Puerta le Président péroniste du sénat, dans l'attente de l'entrée en fonction d'un chef d'Etat intérimaire qui devait être élu par les deux chambres du parlement réunies en congrés hier soir à Buenos Aires.
Fernando De La Rua a transmis sa lettre de démission au sénat suite à une violente journée d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
L'annonce de la démission a suscité des manifestations de joie dans les rues de la capitale où less affrontements se sont poursuivs pendant la soirée.
Le Président argentin démissionnaire a pris sa décision après que l'opposition péroniste l'avait informé de son refus d'accepter son offre de participer à un gouvernement d'unité 110nale. après avoir tenter de sauver sa survie en déclarant qu'il était disposé à accepter toutes les propositionsd'un changement dans la politique économique du pays que lui présenterait l'opposition péroniste, y compris des modifications du système monétaire, il était contrait de quitter la scéne. Depuis 1991, le peso argentin est ancré au dollar et M. De La Rua avait refusé jusqu'à maintenant l'idée d'une dévaluation ou d'une dollarisation de l'économie.
Porté au pouvoir avec une cote de confiance qui dépassait 75 %, le Président De La Rua a démissionné jeudi soir avec une popularité qui arrivait à peine à 13 % des satisfaits. Cette impopularité a eu pour principale cause la crise économique que traverse l'Argentine et qui s'est aggravée depuis l'entrée en fonction du Président démissionnaire.
La dette publique a atteint 132 milliards de dollars, et le pays est encessation de paiement pour les agences de notations financières et le gouvernement n'aplus qu'une petite marge de manoeuvre imposée par les organismes monétaires. La récession qui s'est déclenchée au début du troisième trimestre 1998 a continué de s'accentuer.

Bilan négatif


Malgré le fait que le revenu par tête avec environ 7700 dollars annuels soit le meilleur dans le sous-continent, la répartition des richesses est mal équilibréeentre les différentes classes sociales d'où l'augmentation du nombre des pauvres. Chaque jour, plus de 2000 argentins passent sous le seuil de la pauvreté qui touche plus d'un tiers de la population. Le chômage quant à lui a dépassé les 20%. L'augmentation des impôts a coupé le Président démissionnaire de son électorat de base et sa politique de lutte anti-corruption a connu un grand échec avec le scandale des pots-de-vin au sénat classé sans suite et qui avait provoqué la démission du vice-Président Carlos alvarez ce qui annoncait l'éclatement de l'alliance entre sociaux- démocrates et centre- gauche.
Le FMI a eu lui aussi une grande influence sur le cours de événements, en refusant toute aide à ce pays alors qu'il sombrait dans le chaos économique a accéléré la faillite politico-économique de l'Argentine. Début décembre le FMI a refusé de verser à l'Argntine une tranche de prêt de 1,3 milliards de dollars après que des objectifs fixés dans le plan d'équilibre budgétaire ont été manqués. L'argentine semble entrer dans une phase critique dont l'issue n'est pas pour demain.
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