Un "Oasis" au coeur de la ville de Fès

Un Oasis qui étancherait la soif de bien des assoiffés. Mais un Oasis d'un genre singulier. Quelque chose comme la fameuse "Sun-City” d'Afrique du Sud ? Rêvons toujours… En attendant, il faudra se faire avec le … Nom. "L'Oasis” c'est le nom - lâchons le morceau - du complexe hôtelier et ludique, sis ex-hippodrome Moulay Kamel, qui devra faire l'objet d'un accord imminent entre la commune de Fès-Agdal et un consortium dirigé par un groupe du Golfe. Une banque helvétique serait parmi les intervenants. Exploitant toute l'étendue du parc actuel - soit 32 ha - le projet se décline en deux vocations.
- Zone hôtelière : couvrant 240.000 m2, elle se composera de 4 hôtels 4 étoiles A dotés de 2.000 chambres ; d'un hôtel 5 étoiles luxe de 100 suites ; un palais des congrès ; un parc d'attractions ; un centre de salles de cinémas multiplex ; de restaurants ; d'une zone d'animation (salle de spectacle et discothèque) ; aquaparc ; fitness-club,…- Zone résidentielle sur 210.000 m2 répartie entre habitat de standing, bureaux (espaces nouvelles technologies) et commerces.
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380 MILLIONS DE DOLLARS D'INVESTISSEMENT

"L'Oasis” engloutira le plus gros investissement jamais consacré à un projet touristique dans la région ! Près de 400 millions de dollars ! Une manne providentielle pour un secteur à la capacité d'accueil en deça de la capacité … attractive de la région. Pour épater les promoteurs, la commune Fès-Agdal via son ministère de tutelle est disposée à consentir un train d'avantages. Dont : support par l'Etat de 2 points déduits du taux des prêts consentis par des banques marocaines ; exonération d'impôts et taxes sur une période non négligeable, et d'autres à titre intégral ; tarifs préférentiels sur les besoins en eau et électricité, etc. En outre la commune prendrait en charge les travaux d'infrastructure du hors site. Une clause de "non-concurrence” est prévue, pour protéger "l'Oasis”, sous forme d'interdiction de projet similaire pendant une douzaine d'années. Un échéancier est envisagé pour déterminer les délais de réalisation des diverses phases du projet : études d'architecture et ingénierie, attribution des marchés, et enfin délai d'achèvement des travaux estimé à 30 mois.

4.500 EMPLOIS GENERES

Les retombées de "l'Oasis” prévoient des dividendes significatifs tant sur le plan économique que social. Sur le plan écologique, il contribuera à protéger l'environnement, selon ses promoteurs, ainsi qu'à l'économie d'énergie. Des mesures conséquentes sont conçues dans ce sens : isolation des façades, utilisation de verres isolants, installation de ventilation et réfrigération à systèmes de récupération d'énergie, usage de capteurs solaires, introduction de pompes à chaleur. Néanmoins, certains environnementalistes s'interrogent sur la surface et le sort véritable réservé aux zones "espaces verts” et "animation”. L'on sait, à cet égard, les réserves émises par des associations civiles à l'occasion de projets précédents autour d'un des rares poumons à l'intérieur du périmètre urbain. Quel accueil sera-t-il donc réservé à de telles requêtes ?! Nonobstant ces considérations d'ordre écologique, le plus grand bénéficiaire sera, de toute évidence, le secteur touristique qui verra la capacité hôtelière de la région faire un bond de 2.000 chambres et 100 suites, soit plus de 4.000 lits en sus. Laquelle activité engendrera la création de 4.500 emplois stables, outre les 2.500 emplois nécessités par la réalisation du projet. Enfin si la signature des accords entre les parties concernées est prévue pour la deuxième moitié de décembre prochain, plusieurs chaînes hôtelières auraient déjà manifesté leur intérêt pour le projet. Entre autres, de grands noms de l'hôtellerie belge, ibérique et américaine,… Un gage mondial - un de plus - consacrant la capitale spirituelle parmi les … Oasis de paix et de villégiature bénis à travers l'univers.