2M : Nouvelle grille des programmes

Le nouvel habillage a nécessité, d'ailleurs, du temps avant de voir le jour. Les responsables de la chaîne ne pensaient pas il y a quelques années que c'était une priorité. Mais, chose faite ce relooking sera, donc, effectif dès ce premier janvier.
Ainsi, l'ensemble des rendez-vous d'information auront un nouveau générique et un nouveau décor alors que dans le courant du même mois, l'ensemble de la chaîne sera entièrement rénové.
2 M veut maintenir et confirmer sa position dans le paysage audiovisuel en poursuivant une politique ambitieuse d'acquisition de programmes étrangers, documentaires, dernières séries et grands films.
Sous un autre volet, la deuxième chaîne est décidée à améliorer et à multiplier sa production en reconduisant les magazines qui ont fait leur preuve tout en initiant de nouveau. C'est l'engagement pris désormais par 2M pour mieux s'adapter à son environnement. En effet, les responsables ont la charge de la doter des moyens appropriés pour qu'elle puisse remplir davantage sa mission délicate d'acteur social. Elle doit témoigner le plus fidèlement possible, informer mais aussi et surtout commenter l'actualité politique, économique dans un sens large.
Il faut bien souligner au passage que la présentation soignée et étudiée des bulletins d'information et des émissions à caractère politique fait toute la différence dans les taux d'audience. Une émission bien conçue peut, à elle seule, consolider la position d'une chaîne dans un champ médiatique extrêmement vaste et varié. Ainsi pour revenir à 2M, celle-ci propose en plus des traditionnels journaux et flashs des débats pour mieux cerner l'actualité politique. Ce choix devrait accompagner un paysage politique en pleine mutation : processus démocratique en cours, nouveau gouvernement et rajeunissement de l'élite.

Bilan… en clair

De 18h30 à 21h, l'ancien professeur de philosophie au lycée Moulay Youssef de Rabat et actuel directeur général de la deuxième chaîne a répondu aux nombreuses questions des journalistes qui portaient essentiellement sur les raisons du choix de certains programmes, en particulier la sitcom « Lalla Fatema » et le jeu «Ila kallaâti chnou!». A ce propos, le directeur général a longuement plaidé pour le concept et l'approche utilisés. Pour lui, ce genre d'émission apporte un plus, et que par ailleurs, les conditions de travail de l'équipe des techniciens, des deux présentateurs, en l'occurrence, les incontournables Khadija Assad et Saâd Allah Aziz, n'ont pas été à la mesure des ambitions. Le temps consacré au tournage et les fréquents déplacements ont eu beaucoup d'impact sur la qualité de leurs prestations. Le choix des destinations, Dakar, Paris, Le Caire n'était pas fortuit.
A l'occasion du mois de ramadan, la chaîne a voulu investir dans une émission qui donne un aperçu sur la vie des Musulmans dans d'autres pays. La production avait en son temps, fait couler beaucoup d'encre pour avoir exigé un gros budget. Mais le directeur général s'en défend : «Lalla Fatima a coûté à la chaîne 6,8 millions de dirhams, mais elle a rapporté tout de même le double, soit 12 millions de dhs». Le sitcom, est une production modeste, mais de bon niveau technique, a visé surtout le divertissement du public, a expliqué M. Saïl.

Exploration du patrimoine

Dans l'ensemble, les émissions ramadiennes et le programme exceptionnel des films ont connu une audience élevée, souligne M. Saïl, d'autant plus que leur rentabilité a été assurée, affirmant que la chaîne 2M, après avoir perdu 80% de son capital, a retrouvé actuellement son équilibre financier, objectif de toute entreprise qui doit assurer sa survie.
Longtemps oublié, le patrimoine qui n'a jamais été le point fort de la chaîne jusqu'à une date récente a eu par le biais de l'émission ‘Noujoum Al Atlas» une certaine réminiscence.
Avec les quatre émissions consacrées au patrimoine du Moyen-Atlas, la deuxième chaîne a marqué une percée. Dans la foulée, le directeur général a annoncé qu'une telle émission va connaître la continuité avec des programmes consacrés au Rif et au Souss.