Spécial Elections 2007

Abdelhak Benhlal, dirigeant sportif meknassi: «notre sport est malade de ses dirigeants»

Lors de notre passage à Meknès où le club fanion de la capitale ismaïlienne a organisé deux courses nous avons profité de la présence de M. Abdelhak Benhlal, dirigeant sportif fort connu à Meknès en particulier et au sein du sport national en général pour

03 Avril 2002 À 16:52

M. Benhlal personnage incontournable, a été (entre les années 70-80) un excellent nageur puis vice-président de la Fédération royale marocaine de natation, a été également un excellent volleyeur avant de devenir vice-président de la Fédération royale marocaine de volley-ball. Attendez ce n'est pas fini ! Ce passionné du sport a été un excellent basketteur où il fit les beaux jours de la balle au panier meknassie. Mais il se verra lors des récentes saisons se propulser au devant de la scène nationale en devenant président-délégué de la section football. Et lors de tous ses passages il n'a laissé que de bons souvenirs. Cependant son franc-parler lui causera des désagréments. Mais qu'à cela ne tienne ! Conscient de la solidité de ce qu'il défend et des principes qu'il a toujours soutenus, il assoiera davantage une réputation qu'il n'a plus à faire. «Le sport en général est malade de ses dirigeants ! Nous souffrons d'un mal qui se résume ainsi : Nous n'avons pas l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Beaucoup de personne garvitent dans l'univers du sport alors qu'ils n'ont rien à y faire. Nous avons des mécènes qui veulent aider le sport mais ils sont tellement dégoûtés qu'ils se trouvent contraints, voire acculés à partir. A Meknès comme ailleurs, les fins politiques, le clientélisme, les intérêts personnels ont détruit tout ce que le sport avait de noble.» regrette l'ex-vice président de la FRMVB.
«Le fait de faire appel à des potentialités meknassies de Meknès et d'ailleurs est une première à dans la capitale ismîlienne qu'il faut encourager et dégager les embûches de son chemin. J'ai la possibilité d'inviter des mécènes s'associer à la promotion du sport à Meknès mais ils durent vite désenchanter pour ne plus décider de prêter main-forte au sport à Meknès». se félicite M. Benhlal.
«Mais dans toute entité qui se respecte lors d'un échec éclatant il faut chrecher le ou les responsables et leur demander des comptes ; dans lequel cas il faut demander son départ.» affirme l'ex-président-délégué du CODM.
Et lorsque M. Benhlal parle du sport à Meknès son visage s'assombrit de tristesse. La capitale ismaïlienne a toujours enfanté des talents enchanteurs mais les querelles intestines et les intérêts personnels se sont toujours évertués à dérouter ces talents à telle enseignes qu'ils sont partis sous d'autres cieux. Combien regrettons-nous ces années où le CODM régnait en maître sur le Volley (Minimes, cadets, juniors et filles) sur le basket dans toutes ses catégories, la natation dans toutes ses sections ... On se demande aujourd'hui qu'est-il arrivé à cette ville qui se trouvait à un certain moment porte-flambeau du sport dans toutes ses catégories? Le sport meknassi comme le sport marocain est-il malade de ses dirigeants ? M. Benhlal s'est posé la question il y une décennie dans une interview accordée à un parterre de journalistes. Dix ans après la question est toujours d'actualité.

Copyright Groupe le Matin © 2025