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Attentat de Lockerbie : le Libyen Al-Megrahi condamné à perpétuité en appel

Une cour d'appel écossaise réunie à Camp Zeist(centre des Pays-Bas) a confirmé hier la culpabilité de l'agent secret Libyen Abdel Basset Ali al-Megrahi dans l'attentat de Lockerbie et maintenu sa condamnation à perpétuité.
>«Aucun des arguments d'appel

14 Mars 2002 À 20:49

Le 31 janvier 2001, le Libyen avait été reconnu coupable de meurtre par les juges de première instance pour l'explosion d'un Boeing de la compagnie américaine Pan Am reliant Londres à New York au-dessus du village écossais de Lockerbie.
L'attentat, l'un des plus retentissants de l'histoire du terrorisme international avait fait 270 morts le 21 décembre 1988.
La défense d'Al-Megrahi avait fait appel de cette condamnation qualifiée «d'erreur judiciaire».
En entendant les juges rejettent son appel et maintiennent sa condamnation, l'agent libyen, vêtu d'un costume traditionnel, est resté impassible. Sa femme a en revanche éclaté en sanglots dans la galerie réservée au public.
Les dizaines de famille de victimes, pour la plupart américaines et britanniques, venues assister à l'audience ont en revanche accueilli cette décision avec des cris de soulagement.

«verdict politique»


La décision des juges d'appel met fin à plus de treize ans de procédure judiciaire pour établir qui fut à l'origine de l'explosion du Boeing de la Pan Am. Al-Megrahi devrait en principe être transféré dans l'après-midi, par avion, vers la prison écossaise où il purgera sa peine, qui est assortie d'un minimum incompressible de 20 ans de détention. L'agent libyen dispose d'une dernière chance pour annuler sa condamnation : il pourra faire appel de la décision devant une haute cour britannique (le Privy council) en faisant valoir que son procès a été entaché par une infraction à la Convention européenne des droits de l'homme. Cette procédure a cependant «peu de chances de succès», estime Clare Connely, une professeur de droit de Glasgow, dans la mesure où Megrahi n'a pas évoqué ce point dans son appel. Les autorités libyennes ont dénoncé jeudi la confirmation, de la culpabilité de Ali Al-Megrahi, accusant le tribunal écossais d'avoir rendu un «verdict politique» sous la pression de Washington et Londres.
«La cour d'appel a rendu un verdict politique imposé par certaines parties (...) et a ignoré les nouvelles preuves présentées par la défense», écrit le ministère libyen des Affaires étrangères dans un communiqué, se disant «entièrement convaincu de l'innocence de Megrahi».
«Cela montre de nouveau que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont mis leur poids pour obtenir un verdict politique», a-t-il ajouté.
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