Spécial Marche verte

Avocats : : quel barème pour leurs honoraires!

Depuis quelques années déjà, les ordres des avocats du Maroc ont entamé un effort de clarté dans leurs rangs.

08 Août 2002 À 19:59

Plusieurs plaintes à l'encontre d'avocats avaient finalement abouti. Toutefois, les noms des avocats radiés ou avertis ne sont pas connus du grand public, pour la simple raison que les décisions des juridictions du second degré ne sont pas définitives.

Un texte de loi réorganisant la profession d'avocat est en cours d'élaboration et verrait le jour incessamment.

La cour spéciale de justice vient de rendre son jugement, il y a quelques semaines, dans une affaire qui a duré plus de 2 ans, du mois de mai 2000 au mois de juin 2002.

Sur les trente-neuf personnes impliquées, dix-sept avaient pu bénéficier de la liberté provisoire et huit d'un non-lieu vers la fin 2001.
Avocats et juges d'instruction ont donc durant plusieurs mois œuvré ensemble pour mettre au clair plusieurs questions qui se rapportent à la gestion d'un établissement public, qui joue un rôle moteur dans notre économie nationale.

A un moment donné, l'opinion publique avait cru que le procès en cours n'allait jamais connaître. Quelques audiences ont suffi aux juges de la Cour pour conclure…

Par ailleurs, plus un procès dure, et plus les situations des familles des détenus deviennt inconfortables. Les parents et les proches font en général la connaissance pour la première fois avec les avocats, les salles d'audiences, les couloirs des prisons et des tribunaux.
Dans la plupart des cas, l'entente n'est pas de mise… et les déceptions sont grandes.

Mais là où le bât blesse, c'est quand les anciens assistés, devant les différentes juridictions, vont dès leur sortie, entretenir des relations conflictuelles avec leurs avocats pour une question tout simplement d'honoraires.

Dans le cas de la C.N.C.A, un cadre bénéficiant d'un non-lieu, est amené à faire face aux réclamations de deux avocats. Récusant l'un d'eux pour ne l'avoir jamais commis mais qui se serait imposé pour demander 70.000 DH.

Par ailleurs, le deuxième avocat n'exige pas moins de 110.000 DH, dont 30.000 DH pour ses frais d'expertise, 5000 DH comme frais de correspondance à la primature et au ministère de la Justice, 15000 DH pour un déplacement de Rabat à Mohammedia, infructueux d'ailleurs et 20.000 DH pour la collecte de documents…!

Or, la moyenne demandée par ses confrères de Rabat varie entre 18 et 30.000 DH. Qui serait à l'origine de tant de malentendus qui amènent de plus en plus de justiciables à saisir la cour d'appel dans des procédures qui les opposent à leurs anciens avocats !

La dénotologie est-elle respectée dans le cas cité et dans d'autres ?
Et combien sommes-nous à cerner les tenants et les aboutissants d'une procédure complexe d'un système garant de nos droits et libertés.

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