Depuis le démarrage de ses activités au Maroc, la LYDEC a investi 2,7 milliards de dirhams dans ses métiers de base que sont l'eau, l'électricité et l'assainissement liquide. Au-de-là de l'aspect économique, l'entreprise se veut être aussi citoyenne; ce q
LE MATIN
14 Mai 2002
À 19:30
Premier du genre à ce moment-là, ce type de contrat marquait un tournant dans l'histoire de la gestion du service public du pays. Les enjeux étaient de taille, ce dont les parties prenantes étaient conscientes. Aujourd'hui, la LYDEC dresse un bilan de ses cinq premières années d'activité, premières des 30 années de présence que prévoit le contrat de gestion déléguée. Dresser le bilan mais aussi établir une stratégie ou vision à l'horizon 2007. Depuis le 1er août 1997, la LYDEC a investi 2,7 milliards de dirhams. Les investissements dans l'électricité se sont élevés à 692 MDH soit 26 % du programme d'investissement global. Dans le secteur de l'eau, 544,3 MDH ont été investis principalement pour améliorer la qualité de l'eau et lutter contre le gaspillage. En matière d'assainissement liquide, ce sont 971 MDH qui ont été investis, ce qui représente 36 % de l'investissement global. Il faut rappeler que l'assainissement liquide est prioritaire dans le programme d'investissement de la LYDEC puisque sur les 30 milliards de dirhams d'investissements prévus sur toute la durée du contrat, 16 milliards y seront alloués. Parallèlement à ces investissements, la LYDEC a procédé à des augmentations de tarifs qui ont souvent été décriées par la clientèle. Cela s'explique, selon son Directeur Général, M. Canavy, par” le fait que la RAD qui s'occupait auparavant de ces secteurs d'activité n'avait pas procédé aux augmentations qui étaient pourtant justifiées sur le plan économique». Le résultat est probant : la RAD a déposé le bilan et accuse un passif de plusieurs milliards de dirhams auprès de ses principaux fournisseurs. Et si les préoccupations d'ordre économique sont évidemment prioritaires, celles qui sont à caractère social ne peuvent être traitées séparément. Il s'agit en effet d'un service public donc géré depuis des décennies par les autorités du pays. Un service auquel le citoyen est très sensible puisqu'il est quotidiennement en contact avec ces prestations. Un service qui représente beaucoup dans le collectif de la population. Dans la mémoire collective, le loyer, l'électricité et l'eau constituent le minimum vital de confort auquel le citoyen aspire. C'est pourquoi les notions de citoyenneté, de responsabilité sociale, d'éducation civique, de participation à l'amélioration de l'environnement sont fortement présentes. En collaboration avec les collectivités locales, LYDEC a pris en charge la création d'espaces verts ou la réhabilitation de certains déjà existante. Trois jardins ont à ce jour été financés par l'entreprise de gestion déléguée. Parallèlement, des actions sont menées avec des associations visant la sensibilisation de la société à divers problèmes notamment l'utilisation des ressources rares du pays, les questions environnementales, la propreté ou encore les quartiers défavorisés. Des tâches qui s'avèrent également primordiales pour une entreprise pas comme les autrui dans la mesure où elle produit et gère la distribution de produits pas comme les autres, ceux de l'eau et de l'électricité, indispensables à la vie.