Cannes fait la part belle au Maroc et au Festival du film de Marrakech
Le Festival de Cannes a constitué un cadre idéal pour MM. André Azoulay et Daniel Toscan du Plantier, respectivement Conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI et directeur du Festival du film de Marrakech pour annoncer la 2e édition de cette importante manife
LE MATIN
26 Mai 2002
À 19:47
Un parterre impressionnant de professionnels, réalisateurs, metteurs en scène et journalistes spécialisés se sont fait ainsi l'écho de cette annonce, d'autant plus opportune que S.M. le Roi, comme le rapporte le quotidien français «Le Monde», veut que le Festival de Marrakech soit porteur d'un message d'ouverture et de tolérance. M. Azoulay a, en effet, selon le même journal assuré «qu'on peut être un pays arabe et musulman, être dans la mouvance du Proche-Orient et être en même temps un pays ouvert, convivial et moderne». Et M. Azoulay d'ajouter que « S.M. le Roi veut assurer la pérennité la plus longue au festival et lui donner tous les atouts. C'est en effet la culture plus que l'idéologie qui est le vecteur le plus susceptible de faire évoluer les esprits dans un moment où les frilosités et les exclusions semblent occuper le terrain plus facilement que le respect mutuel ». M. Azoulay est également intervenu, dans le même esprit, dans plusieurs émissions, notamment à France Inter, à Radio Beurs et T.V.5 où il a mis en exergue également l'esprit exceptionnel qui anime le Festival du film de Marrakech, cité conviviale et cosmopolite, reflet d'un Maroc dont l'histoire incarne l'ouverture et le dialogue. Les autres médias ne sont pas en reste, d'ailleurs. Le Maroc reçoit indirectement une manière d'hommage à travers plusieurs autres titres, dont Le Figaro. Ce dernier publie une interview de Claude Lelouch, grand cinéaste français qui a réalisé son dernier film «And now...ladies et gentlemen» à Fès et à Essaouira et qui est présenté au Festival de Cannes en clôture et hors compétition. Jeremy Irons et Patricia Kaas y incarnent un tandem émouvant. Dans cette interview, Claude Lelouch évoque le Maroc avec tendresse, notamment à travers «la légende de Lalla Chafia que j'ai découverte», dit-il. « Une guérisseuse morte il y a cent cinquante ans et qui continue à faire des miracles». Dans le même numéro, Marc Lambron, dans sa chronique quotidienne sur la Croisette, souligne que le Maroc est devenu une terre de prédilection du cinéma mondial. «Les majors américaines, dit-il, ont investi l'année dernière 200 millions de dollars au Maroc qui est devenu un lieu de tournage apprécié» et de citer Daniel Toscan du Plantier qui annonce que « lorsque Woody Allen a dit que ses films plaisent aux Français parce qu'ils perdent de l'argent, c'était très ambigu. Le modèle français de financement du cinéma est pourtant efficace, les Coréens l'ont reproduit avec succès, le Maroc commence à le faire...»