LE MATIN
17 Décembre 2002
À 19:51
Juste au début de la finale qui avait opposé le Brésil au pays-hôte, les rumeurs faisaient état de l'évanouissement du nouveau roi de la sélection auriverde pendant de longues minutes. On le disait sujet à une crise d'épilepsie. En tous les cas, ces rumeurs allaient trouver leur fondement dans la bien piètre exhibition fournie par celui dont le monde entier attend des prouesses géniales. Mais il n'en fut rien ! le Brésil se fera malmener par une France qui avait la grâce des dieux du foot (3-0). Cette très pâle apparition influera sur le rendement du jeune prodige brésilien qui cherchera à monnayer son talent hors des frontières ibériques. Le club Italien, de l'Inter qui était sur les rangs et obtint le gros lot, était loin de se douter de la malchance qui allait poursuivre sa nouvelle recrue quatre années durant. Dès que Ronaldo mit les pieds dans le championnat italien qu'il ressent des douleurs qui n'allaient plus le quitter même jusque dans les opérations les plus délicates auxquelles il a été soumis. Tout autre footballeur aurait été dégoûté par ce qui est arrivé à Ronaldo. Mais pas lui ! Il revient sur les terrains mais pas pour longtemps ! Ce maudit genou récalcitrant ne pouvait encore supporter les prouesses auxquelles l'ex-buteur de la ligua le soumettait. Ronaldo devait encore quitter les terrains, subir une autre opération et suivre d'interminables séances de rééducation sans ballon. Toucher un ballon ne venait que des mois après. Quelque temps avant le début de la Coupe du monde. Pour les observateurs avertis, les prémices d'un retour certain du meilleur joueur brésilien se situèrent lors des deux dernières rencontres du championnat italien où Hector Cooper, le coach argentin de l'Inter, eut la bonne idée de l'incorporer ; Ronaldo marqua un but splendide et un coup-franc magistral quoiqu'il n'ait pas joué le temps réglementaire des deux rencontres. Le reste, vous le savez ! Il fera une extraordinaire Coupe du monde, avec à la clé, une place de meilleur buteur avec huit réalisations et deux buts en finale contre le meilleur gardien de but du monde, l'Allemand Oliver Khan.
Le trophée tant convoité que vient de recevoir Ronaldo d'un joueur tout aussi exceptionnel, en l'occurrence Johan Cruyff, est en fait la récompense d'une volonté d'acier, de la persévérance et d'un talent hors du commun.