Des films marocains à Carthage et Montpellier

Ainsi, deux longs métrages participent à la compétition officielle de Tunisie. Il s'agit du film «Le cheval de vent» réalisé par Daoud Oulad Syad et interprété par Mohamed Majd, Faouzi Bensaidi, Mohamed Belfquih, Driss Essalah, Saadia Azgoun, et Mohamed Choubi et du film "Et après" réalisé par Mohamed Ismail et interprété par Rachid El Ouali, Mohamed Miftah, Victoria Abril, Fadela Belkebla et Naima M'charqi. Trois autres films figurent à la catégorie "Panorama" : "Mona Saber" du rélisateur Abdelhai Laraki, interprété par Carmela Ramos, Khalil Benchegra, Asmaa Khamlichi, Cyrielle Clair et Chaabia Adraoui, «Jugement d'une femme» réalisé par Hassan Benjelloun et interprété par Rachid El Ouali, Sanaa Zaim et Asmaa Khamlichi, et «Les années de l'exil» du réalisateur Nabyl Lahlou et interprété par Nabyl Lahlou, Sophia Hadi, Younes Megri, Mohamed Belfkih, Amal Ayouch, Mahjoub Raji, Mehdi Piro et Fattouma Belhassan. Au volet vidéo - section information - figure «Ouarzazate movie» réalisé par Ali Essafi. Lors d'une conférence de presse tenue lundi à Tunis, les organisateurs ont traité du thème de ce festival et des films arabes, africains et étrangers qui y seront présentés, annonçant la participation de 50 pays avec 222 films. Des hommages seront rendus au comédien égyptien, Ahmed Zaki et aux cinémas brésilien et italien. Le thème du colloque international, qui se tiendra dans le cadre de cette manifestation, sera consacré à la critique cinématographique face aux cinémas africains et arabes. Le choix, selon eux, de cette problématique est dicté par une constatation relevée par plus d'un observateur : le film du Sud est évalué différemment selon qu'on est un critique du Nord ou un critique du Sud.
Ils ont remarqué que face à ce film, la satisfaction exprimée ici se mue en un procès exacerbé ailleurs, et réciproquement.
La preuve que la critique cinématographique n'est pas une science exacte, et dépend, pour une large part, de nombreux facteurs historiques, culturels ou émotionnels, lesquels déterminent le degré d'adhésion ou de rejet du public d'un côté et façonnent la grille de lecture chez les critiques de l'autre. Au lever de rideau de ces journées cinématographiques, le public a apprécié le film palestinien «Intervention divine» (yad ilahyia) réalisé par Elia Suleiman.
Le jury international est composé de Mme Simone Bitton, présidente (France) et de MM. Mohamed Habib Hamed (Tunisie) et Clement Tapsoba (Burkina Faso), membres.
Par ailleurs, le Maroc est aussi représenté à la 24ème édition du festival du cinéma méditerranéen de Montpellier (25 octobre - 03 novembre) par Nabil Ayouch avec "Une minute de soleil en moins" et Laila Marrakchi avec son court métrage "200 dirhams", figurant tous deux à la sélection officielle.

Antigone d'or

"Une minute de soleil en moins" (1h40) raconte l'histoire de Kamel Raoui, un jeune inspecteur de police, chargé d'enquêter sur l'assassinat d'un important trafiquant de drogue. La première personne suspectée est son employée et maîtresse, une jeune femme qui vit sur les lieux du crime avec son petit frère Pipo. Sa sœur détenue en garde a vue, Pipo est recueilli chez l'inspecteur avec lequel se tisse une complicité très forte. Les acteurs principaux du film sont Noureddine Ourahhou, Loubna Azbal, Hicham Moussoune et Mohamed Majd.
"200 dirhams" (14 mn) de Laila Marrakchi est une production maroco-française, interprétée par le jeune Abdelfatah Sail, Jamal Lahouissi et Omar Chanbod et racontant l'histoire d'un jeune berger qui a trouvé, un jour, en promenant ses moutons près de la nouvelle autoroute bordant son village, un billet de 200 DH. Ce don du ciel va changer sa vie.
Un jury international sera chargé d'attribuer l'Antigone d'or aux meilleurs films de cette 24ème édition ou se côtoient des cinémas venus de tous les rivages de la Méditerranée et qui fait que Montpellier devienne le carrefour où se retrouvent tous les ans les créateurs d'images héritiers d'une tradition multi- séculaire.
Ainsi, 162 films seront projetés cette année dont 102 longs métrages et 60 courts métrages de 24 pays du pourtour méditerranéen, lors de cet événement cinéma de l'automne qui connaît la participation de près de 500 personnes dont des professionnels, des invites officiels et des journalistes.