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Dossier sur les élections présidentielles 2002

La campagne électorale de la présidentielle du 21 avril en France bat son plein. Les principaux candidats sont le Président Jacques Chirac qui cherche à briguer un second septennat et Lionel Jospin, l'actuel Premier ministre qui veut concrétiser le retour

24 Mars 2002 À 16:46

Deux candidats au coude à coude, des électeurs encore incertains



Amoins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle en France, le 21 avril, les deux principaux candidats sont au coude à coude et leurs programmes, dorénavant connus, ne semblent pas à même d'éclairer les indifférents ou les hésitants.
Les derniers sondages montrent que le conservateur Jacques Chirac, 69 ans, président depuis 1995, et le socialiste Lionel Jospin, 64 ans, Premier ministre depuis 1997, ont du mal à se départager.
«Chirac et Jospin de nouveau à égalité», a titré mardi le quotidien conservateur Le Figaro qui a publié un sondage de l'institut IPSOS accordant à chacun des deux hommes 50% des intentions de vote au second tour du scrutin, le 5 mai.
Selon une autre étude d'intentions (LCI/SOFRES) M. Jospin l'emporterait de justesse avec 50,5% des suffrages, contre 49,5% à M. Chirac, et pour une troisième (Paris Match/BVA), M. Jospin serait en tête avec 51% des voix.
Ces résulats qui placent les deux principaux candidats au même niveau semblent marquer un ralentissement de la tendance qui avait vu ces dernières semaines M. Jospin prendre une légère avance sur M. Chirac.
Les commentateurs ont attribué cet effritement de la progression du candidat socialiste à ses commentaires récents sur le vieillissement et l'usure, selon lui, de l'actuel président de la République.
Toutefois ces sondages —dont les auteurs rappellent qu'ils sont soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques— doivent être lus avec prudence, notent les spécialistes.
«On n'insistera jamais assez sur le caractère actuellement très aléatoire des évolutions d'intentions de vote de second tour», a écrit mardi dans le Figaro le directeur général de l'institut IPSOS, Pierre Giacometti.
Programmes semblables
Les experts s'attendent en effet à un fort taux d'absention pour cette élection et notent qu'une bonne partie de ceux qui disent avoir choisi, assurent également être prêts à changer d'avis.
Ainsi, selon IPSOS, 41% des Français disent pouvoir encore changer d'avis contre 59% qui disent avoir arrêté leur choix.
Mais les indifférents ou les hésitants auront du mal à trouver dans les programmes des deux principaux candidats de quoi assoir leur décision, au lendemain de la publication par M. Jospin de ses propositions. Celles de M. Chirac l'avaient été par son état-major quelques jours auparavant.
«A l'issue de la publication de leurs programmes respectifs, on n'en a pas fini avec le jeu : cherchez les différences entre Chirac et Jospin», a estimé mardi le quotidien de gauche Libération.
De fait, même dans le vocabulaire utilisé, les deux camps semblent voisins:
la plaquette chiraquienne est intitulée «Mon engagement pour la France» alors que les propositions jospiniennes sont baptisées «Je m'engage».
«Il y a certes dans le projet de Lionel Jospin quelques innovations qui sont absentes de celui de Jacques Chirac», a commenté le quotidien Le Monde, «mais elles ne suffisent pas à donner le sentiment d'un véritable affrontement de projets et d'idées, en lieu et place de celui de deux personnalités qui ont pour handicap commun d'avoir gouverné cinq ans durant ensemble.»
Les deux hommes apparaissent effectivement séparés par des nuances, plus ou moins prononcées, sur les grands thèmes abordés dans leurs programmes:
sécurité, réductions d'impôts, justice, réforme de l'Etat, réduction de la durée des mandats
électifs ou formation professionnelle.

Jacques Chirac, un battant de la droite française


Le Président français conservateur Jacques Chirac, candidat à sa propre succession, est un homme chaleureux, selon ses partisans, mais démagogue, selon ses adversaires, qui lui reconnaissent en tout cas des qualités de battant, rompu à tous les rouages de la politique.
Une fois de plus, à 69 ans, il va tenter de reconquérir la faveur des Français qui, en 1997, deux ans à peine après son arrivée au pouvoir, avaient sanctionné sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale en votant majoritairement à gauche.
Celui qui sacrifie volontiers au rituel des bains de foule est pour ses fidèles un homme chaleureux, généreux, sincère, ouvert. Il aime manger, boire et surtout se rendre dans la «France profonde» où il aime taper l'arrière des vaches devant les caméras. Mais ses détracteurs le trouvent versatile, inconstant, voire agité, «plus capable de conquérir le pouvoir que de l'exercer», selon les termes de l'ex-ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn. Il est cependant bien plus complexe qu'il n'y paraît. Après avoir longtemps laissé croire qu'il n'aimait que les westerns et la musique militaire, il s'est avéré être un amoureux de l'Asie et un passionné des «arts premiers». Ce grand gaillard d'origine bourgeoise fait ses études dans la prestigieuse Ecole nationale d'administration (ENA) et se marie en 1956 avec Bernadette Chodron de Courcel, 67 ans, grande propriétaire foncière et catholique pratiquante.
Ils ont deux filles dont Claude, née en 1962, aujourd'hui sa conseillère en communication et maman d'un petit garçon. Jacques Chirac entame sa carrière dans les cabinets ministériels au début des années 1960. De 1967 à 1974, il est ministre sans interruption. A la présidentielle de 1974, il se prononce pour le centriste Valéry Giscard d'Estaing au détriment du gaulliste Jacques Chaban-Delmas, le représentant de sa famille politique. Cet engagement lui permet de devenir Premier ministre. En 1976, il crée le Rassemblement pour la république (RPR) dont il fait une puissante machine électorale. L'année suivante, il se fait élire maire de Paris. Le nom du Président de la République est aujourd'hui évoqué dans une affaire de corruption présumée, liée au parc immobilier de la capitale, dont il a été maire de 1977 à 1995.
Après un échec à la présidentielle de 1981, qui voit le succès du socialiste François Mitterrand, il tente de s'imposer comme chef de l'opposition de droite. Redevenu Premier ministre en 1986, il essuie les plâtres du système de la cohabitation entre un président et un gouvernement de bords différents.
Battu par Mitterrand à la présidentielle de 1988, il accède à la magistrature suprême sept ans plus tard, au terme d'une lutte fratricide avec son ancien «ami de 30 ans» Edouard Balladur.


Jospin: une image de rigueur



Le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui concourt pour la deuxième fois à l'élection présidentielle, s'est appliqué depuis des années à offrir une image de rigueur en politique comme dans sa vie personnelle.
Ce trait de caractère est à la fois un atout -dans une période où le discrédit frappe le monde politique- et un handicap face à un Jacques Chirac homme de droite perçu comme moins scrupuleux mais bien plus chaleureux. Depuis juin 1997, le Premier ministre a fait de la rigueur intellectuelle le credo de son discours politique: respect des engagements, esprit de responsabilité, honnêteté, mais aussi simplicité et transparence.
Aujourd'hui candidat à l'Elysée, Lionel Jospin est cependant conscient des risques d'une trop grande rigidité. Depuis deux ans, il s'est employé à casser le côté négatif de cette image. «Je suis un dogmatique qui évolue, un austère qui se marre, un protestant athée», a-t-il dit. Il est apparu le 1er janvier dernier, pour la première fois dans un déplacement officiel, vêtu d'une parka et d'un pull-over. Il a aussi soigné sa coupe de cheveux et concédé quelques touches de maquillage. Longtemps décrit comme un apparatchik, voire un sectaire, surtout dans les années 1980 quand il était premier secrétaire du PS, cet énarque de 64 ans a montré une capacité certaine à s'adapter.
Dès 1982, il assumait le tournant de la rigueur, un an après une campagne présidentielle où les socialistes appelaient à la «rupture avec le capitalisme».
Adepte d'un «réalisme de gauche», il s'est avéré être un Premier ministre pragmatique: il est à la fois celui qui a le plus privatisé —plus encore que que la droite— et celui qui a imposé la semaine de 35 heures au patronat.
A la tête de la gauche plurielle, il a constamment joué «l'équilibre», un des leitmotiv de son positionnement politique.
Au regard de son passé trotskiste, Lionel Jospin a fait un long chemin sur le plan idéologique. Avouer cet engagement -après l'avoir longtemps nié- un peu moins d'un an avant l'élection lui a permis d'éviter des révélations embarrassantes en pleine campagne. Il n'empêche que l'argument du mensonge a déjà été utilisé par les proches de Jacques Chirac.
Plus que les autres candidats, Lionel Jospin cultive une image d'intellectuel. Une caractéristique accentuée par sa seconde épouse, la philosophe Sylviane Agacinski. Aux dires de plusieurs de ses proches, l'arrivée dans sa vie de cette femme brillante et élégante lui a apporté une certaine sérénité.
Lionel Jospin a trois enfants, un fils et une fille de son premier mariage, et un second fils de son actuelle épouse.
Jacques Chirac, engagement pour la France

Le Président Jacques Chirac, candidat de la droite à l'élection présidentielle, a rendu public jeudi son «engagement pour la France», en déclinant ses propositions pour les cinq ans à venir, autour de son slogan de campagne: «la France en grand, la France ensemble».
«La France est aujourd'hui sur la mauvaise pente», écrit Jacques Chirac, dans une brochure de 24 pages qui va être diffusée à 12 millions d'exemplaires.
Pour le président-candidat, «un déclin insidieux menace notre cohésion, notre niveau de vie et notre capacité à peser sur les affaires du monde». «Le temps de l'action est venu pour la France. Je veux une France du respect, je veux aussi une France de liberté», proclame-t-il.
«Comme vous, je ne suis pas satisfait de la situation de la France après cinq ans d'un gouvernement de gauche», dit-il: «la France est moins sûre» (j'«imposerai» l'impunité zéro, assure-t-il), elle est «moins active», «moins forte», moins juste», «moins moderne» car «le dialogue social et la démocratie locale ont été méprisés par l'Etat». Jacques Chirac énonce dans cette brochure les propositions qu'il dévelope depuis l'annonce de sa candidature, le 11 février.
Libérer les énergies «Pour la cohésion de notre Nation», Jacques Chirac s'«engage à donner un coup d'arrêt à la violence, à renouveler les solidarités qui fondent notre communauté nationale, à rétablir l'égalité des chances à l'école, à «Pour que les Français aient davantage de libertés, je m'engage à rendre toute leur place au travail et au mérite, à libérer les énergies des Français, à faire de l'Europe unie notre horizon, à agir pour une mondialisation plus humaine et plus respectueuse de l'environnement», poursuit-il. Jacques Chirac «propose un changement profond de la méthode et de l'esprit de l'action politique». S'il est réélu, il demandera aux Français de lui «donner les moyens d'exécuter le contrat» passé lors de la présidentielle, en élisant «une majorité de députés qui s'engageront à soutenir (son) action».
Il propose aussi la réduction de neuf à six ans du mandat des sénateurs, l'assouplissement de la réduction du temps de travail hebdomadaire à 35 heures, et la réduction d'un tiers des impôts en cinq ans.
Dès vendredi, militants et ténors chiraquiens vont assurer la diffusion du programme. Des conférences de presse sont prévues dans chaque région.
Selon le dernier sondage publié lundi par la SOFRES, Jacques Chirac devancerait avec 23% Lionel Jospin (22%) au premier tour de l'élection, le 21 avril, mais serait battu par ce dernier au second tour, le 5 mai.

Lionel Jospin pour une France active, sure, juste, moderne et forte



Le Premier ministre français et candidat à l'élection présidentielle prévue en mai prochain, Lionel Jospin, s'est engagé, lundi dernier à bâtir, s'il est élu, une France active, sure, juste, moderne et forte
Présentant son programme économique et social au cours d'une conférence de presse à Paris, M. Jospin a proposé une baisse modérée des impôts, la création d'un contrat national de sécurité et d'un contrat d'autonomie pour les jeunes.
Il s'est, également, engagé à faire baisser le chômage de 900.000 sur cinq ans, à trouver des solutions à tous les SDF (sans domicile fixe) d'ici la fin de la prochaine législature et à assurer le retour à l'équilibre des finances publiques d'ici à 2005.
Au total, le Premier ministre candidat a présenté 123 nouvelles mesures allant de la couverture logement universelle à la conquête de nouveaux droits pour lutter contre les inégalités et améliorer la qualité de vie des français.
La sécurité, un thème centrale
Il prône, ainsi, le droit à la formation tout au long de la vie qui consiste à ce que chacun dispose d'un compte-formation, finançant la formation elle-même, et d'un revenu pendant la durée du stage, et le droit à un ordinateur pour chaque jeune de l'école à l'Université, avec pour objectif d'amener 100 % des jeunes à sortir du système scolaire avec une qualification.
Les autres mesures portent sur les services publics, avec le transfert de nouvelles compétences en faveur des régions, l'aménagement du territoire, avec la reconstruction de 300.000 logements sociaux en 10 ans en zone urbaine, l'environnement, avec l'institution d'un ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles, la santé, avec l'instauration d'une politique de dépistage systématique des maladies et l'Europe, avec notamment la réalisation d'une fédération européenne des Nations unies scellée par une constitution.
Mais, c'est la sécurité, thème central de la campagne électorale, qui a retenu plus l'attention de M. Jospin qui s'est engagé à passer avec les Français un contrat national de sécurité en créant un ministère chargé de la Sécurité publique pour assurer la coordination opérationnelle entre les
préfets, la police et la gendarmerie.
Il souhaite, également, développer la médiation par la création de postes de juges de proximité, adapter l'ordonnance de 1945 concernant les mineurs délinquants et mettre en place une cellule sociale de suivi des enfants et adolescents difficiles pour lutter contre la violence à l'école.
Concernant les relations avec les pays du sud, le Premier ministre candidat a réitéré ses positions en faveur de l'annulation de la dette des pays en développement, pour la création d'un Conseil de sécurité économique et social pour arbitrer les règles multilatérales concurrentes, et pour l'instauration d'une taxe internationale sur les flux financiers à court terme.
M. Jospin s'est, enfin, engagé à militer pour autoriser l'emprunt permettant de financer l'équipement des pays méditerranéens et pour l'élaboration d'une charte internationale sur l'eau pour que le droit universel d'accès à ce bien soit reconnu et organisé.

Beaucoup de similitudes dans les programmes Jospin-Chirac, selon les experts



Au moins d'un mois du premier tour du scrutin présidentiel, les deux candidats, Jacques Chirac et Lionel Jospin, ont rendu public leurs projets pour la France dans des brochures tirées à 12 millions d'exemplaires pour le Président sortant et à 8 millions pour le Premier ministre.
Intitulée je m'engage, la brochure de Lionel Jospin (40 pages), présente ses dix engagements sur la sécurité, l'emploi, la fiscalité, les retraites, le dialogue social, l'exclusion, l'éducation, la jeunesse, l'environnement, et l'Europe.
Centrée sur la devise pour une France sure, juste, moderne et forte, la brochure du candidat Jospin s'est fixée comme ambition de rassembler la France et les Français. Elle résume, sur la dernière page de couverture, les dix engagements du candidat:
900.000 chômeurs de moins d'ici 2007, un contrat national de sécurité, un droit à la formation tout au long de la vie, une réduction de moitié de la taxe d'habitation, une étape de la décentralisation, un contrat d'autonomie pour les 18-25 ans, des retraites par répartition garanties, une Fédération européenne des Etats nations et l'annulation de la dette des pays en développement.
La brochure du président sortant s'intitulé mon engagement pour la France. Au fil des 24 pages, le candidat Chirac souligne en rouge ses huit principaux engagements : faire reculer l'insécurité, renouveler les solidarités essentielles, rétablir l'égalité des chances, renouveler les pactes démocratiques, rendre toute leur place au travail et au mérite, faire de l'Europe unie notre horizon, œuvrer pour humaniser la mondialisation et s'engager à tout mettre en œuvre pour résoudre les conflits internationaux.
En présentant leur programme présidentiel sur le devenir de la France à l'horizon 2007, les deux candidats sont entrés dans la dernière phase de séduction des électeurs qui trouvent, selon plusieurs sondages, de grandes difficultés à relever des différences entre leurs projets.
De l'avis des experts, les programmes des deux candidats ont plus que des similitudes dans les principaux thèmes qui préoccupent les Français. Parmi les propositions communes en matière de sécurité, figure la création d'un grand ministère de la Sécurité publique pour coordonner l'ensemble des forces chargées de la sécurité. La seule différence est que le programme de Chirac relève un souci particulier pour la dimension économique de l'insécurité avec l'accent mis sur les zones franches. En revanche, Jospin aligne prévention et répression.
Autres points communs
Plusieurs points communs entre les deux hommes sur l'Europe.
Ils ont la même acceptation de l'ouverture de l'Union européenne aux pays de l'est. Ils sont tous les deux favorables à une constitution européenne et à une plus grande place aux Parlements européens et nationaux. Ils soutiennent également la politique agricole commune. La seule différence apparaît dans les détails.
Lionel Jospin semble plus favorable à un régime parlementaire pour diriger l'Europe, tandis que Jacques Chirac pencherait davantage pour un régime présidentiel.
En ce qui concerne les impôts, le Premier ministre table sur des marges de manœuvre représentant 1,75 % de PIB sur cinq ans, soit 26 milliards d'euros, affectés au financement de ses priorités et aux baisses d'impôts. La hausse des dépenses publiques sera donc limitée à 1,5 % par an, ce qui suppose un effort supplémentaire de la part de l'Etat. Les engagements pris par le Président sortant, d'une valeur de 30 à 38 milliards d'euros, impliquent une progression de seulement 1,3 % par des dépenses publiques. Les deux hommes misent sur une croissance de 3 % par an.
Sur les retraites, Jospin et Chirac disent tous les deux que le socle doit rester la retraite par répartition. Ils sont d'accord aussi pour créer un étage supplémentaire. Chirac parle de fonds de pension à la française, et Jospin d'épargne salariale sous le contrôle des partenaires sociaux.
Au sujet des retraites, le Premier ministre (64 ans) a récolté dans les sondages les mauvaises retombées de sa petite phrase qualifiant, Jacques Chirac (69 ans) de vieilli, use et fatigue.
Le dernier sondage CSA/libération fait état d'une baisse de 4 points d'intention de vote pour Lionel Jospin parmi les plus de 65 ans (19 points contre 23 fin février) et de 5 points parmi les retraites (21 % contre 26 %). Dans le même temps, Jacques Chirac progresse de 3 points chez les plus de 65 ans (34 % contre 31 %) et de 4 points chez les retraites (30 % contre 26 %).

Pas de différence majeure entre Chirac et Jospin


Les trois quarts des Français ne voient pas de différence majeure entre les programmes de Jacques Chirac et de Lionel Jospin et estiment que le Premier ministre est davantage victime que le Président sortant de l'âpreté de la campagne, selon un sondage louis Harris.
Selon cette enquête, réalisée les 19 et 20 mars pour AOL et libération auprès d'un échantillon de 1.008 personnes, 41% des personnes interrogées considèrent les deux programmes pas très différents et 34% quasiment identiques, soit un total de 75% (contre 70% début mars).
Seuls 22% des Français (contre 25% début mars) les jugent très (5%) et assez différents (17%), 3% ne se prononçant pas.
En ce qui concerne le jugement des Français sur la campagne de Lionel Jospin, 46% estiment qu'il la conduit bien (contre 62% les 5 et 6 mars, soit 16 points de moins) et 47% mal (32% au début mars). 7% ne se prononcent pas.
A propos de Jacques Chirac, 51% pensent qu'il conduit bien sa campagne (contre 59% début mars, soit huit points de moins) et 41% qu'il la mène mal (36% auparavant). 8% ne se prononcent pas.
Au total, 56% des personnes interrogées affirment que la qualité du débat s'est un peu où beaucoup dégradée alors qu'elles ne sont que 27% à penser qu'elle s'est beaucoup ou un peu améliorée. 13% pensent qu'elle n'a pas change et 4% ne se prononcent pas.
Pour 31% des Français le Premier ministre-candidat propose le projet le plus clair et le plus cohérent, alors que 30% pensent que c'est le président-candidat. Pour savoir si les propositions qu'ils font sont réalisables, les deux candidats sont a égalité (29%).
Enfin, 32% déclarent avoir fait définitivement leur choix pour un candidat, 22% peuvent encore changer d'avis, 19% hésitent entre plusieurs candidats, 15% hésitent entre un candidat et un vote blanc ou l'abstention. 11% ont décidé définitivement de s'abstenir ou de voter blanc, 1% ne se prononçant pas.

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