Jamais auparavant le banc de touche militaire n'était aussi contestataire. Alain Giresse n'a pu cacher sa déception, mettant à l'index l'arbitre Bouhazma. >Et ce ne sont pas seulement les FAR qui ont contesté la prestation du référé, mais les Rajaouis
LE MATIN
13 Mai 2002
À 16:39
On s'attendait en effet à une partie serrée sachant les enjeux importants qu'elle occultait. Les FAR n'ont pas aligné leurs deux Rajaouis, Zakaria Aboub et Khoubach (suspendu) face à des visiteurs au grand complet, menés par l'inoxydable Omar Nejjari. Face à un tel arsenal , Giresse a préféré la prudence, concédant la moitié du terrain aux Casablancais . Ces derniers n'avaient plus qu'à tisser leur toile d'araignée pour harceler les locaux, les serrant au cou jusqu'à l'étouffement. Durant les 20 minutes de jeu, Gassi a sauvé deux ballons chauds. Le marquage individuel était la planche de salut pour les FAR. Ils réussirent dans leur entreprise, privant les verts d'espace. Les Rajaouis finirent par devenir embarrassés, eux qui faisaient cavaliers seuls. . A la 29e mn, Rmouki effectua un dribble de trop et perd le ballon qui va circuler rapidement avant que Sahfi ne casse l'offensive. Mais celui-ci perd à son tour le cuir suite à une poussée par derrière de François qui hérita du ballon et sert dans le paquet. Omar Nejjari reprend victorieusement dans les filets. Explosion dans le stade habituellement silencieux. Le match s'emballa enfin, mais l'arbitre interrompa les débats. De retour des vestiaires, la physionomie changera en faveur de militaires volontaires, prêts à casser la baraque quitte à y laisser leurs tibias. L'opiniâtreté des locaux ébranla la mécanique casablancaise dépassée par le rythme endiablé imprégné par l'adversaire. L'erreur monumentale du gardien Abdellaoui présageait un retournement défavorable des circonstances. Une bavure qui a faillit profiter à Regadi (57e). Celui-ci céda la place à Fadli. Un changement adéquat car l'attaque militaire sera encore plus entreprenante. Ali Bouab, le libero militaire, ne comprendra jamais comment est-ce qu'il a pu rater le but de l'égalisation, tirant mollement dans les bras du portier, à quelques mètres de la cage (65e). Ouaghzif en fait de même, mais la transversale sauve Abdellaoui (66e). Le match est devenu très intense, les FAR n'étaient qu'à deux doigts de l'égalisation. Leurs espoirs ont failli s'évaporer suite au heading à bout portant de François (73e). Un but immanquable. Puis c'est au tour de Aboucherouane qui, dans ses œuvres, effaça son vis-à-vis et tire sur le petit filet. Au moment où le sort de la partie était devenu pratiquement incertain, une incursion de Fadli dans la surface de réparation allait donner le penalty en sa faveur. Un penalty contesté énergiquement , qui sera transformé par Armoumen. C'était à trois minutes de la fin de la partie. On imagine la frustration des Verts. Mais c'était sans compter sur M. Bouhazma qui accorda le penalty à François, à la stupéfaction générale. Jrindou le transforme (89e). Les FAR déposèrent une réserve technique qui ne servira certainement à rien, sachant qu'il s'agit là du pouvoir discrétionnaire de l'arbitre . Deux minutes d'extra-times étaient insuffisantes pour combler le retard.