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«Ghazza-Beït Lahme d'abord»

L'armée israélienne a déjoué vendredi avant l'aube une attaque d'un commando palestinien contre une position dans la bande de Ghazza, tuant deux de ses membres, un accrochage qui illustre la difficulté de mettre en application le plan de retrait «Ghazza-

23 Août 2002 À 17:52

Deux Palestiniens armés, déguisés en soldats israéliens, ont été tués après avoir attaqué une position militaire gardant la colonie juive de Kfar Darom dans le sud de la bande de Gaza, selon des sources militaires et palestiniennes concordantes.
Les combattants palestiniens ont ouvert le feu à l'arme légère sur cette position de l'armée, blessant légèrement à la main un soldat israélien.
Les soldats ont riposté, tuant l'un d'entre eux, puis ils ont abattu le second après une course poursuite, selon la même source.
Ces morts portent à 2.455 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada en septembre 2000, dont 1.810 côté palestinien et 602 côté israélien.
L'attaque a été revendiquée, dans un appel téléphonique anonyme à Gaza, par un homme se réclamant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, un groupe armé proche du Fath du Président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. L'Autorité palestinienne affirme qu'elle s'efforce de stopper ces attaques pour mettre en application le plan dit «Ghazza-Beït Lahm d'abord».
Ce plan vise au retrait graduel de l'armée israélienne de zones réoccupées après de sanglants attentats en Israël, à charge pour la sécurité palestinienne d'y maintenir le calme et d'empêcher qu'elles soient utilisés pour lancer des attaques anti-israéliennes.
Il se heurte chez les Palestiniens à l'opposition de groupes armés de toutes tendances confondues, alors qu'il rencontre des réticences du côté israélien, malgré l'optimisme affiché par son initiateur, le ministre israélien de la Défense Benyamin Ben Eliézer. Pour l'heure, les contacts se poursuivent pour étendre l'application du plan à d'autres zones autonomes en Cisjordanie, notamment à Hébron (sud).
Dans ce but, le général Moshé Kaplinsky, commandant de la région militaire Centre d'Israël qui couvre la Cisjordanie, doit rencontrer vendredi le général palestinien Haj Ismaïl, chef de la sécurité nationale en Cisjordanie, a annoncé un porte-parole militaire. Mais des hauts officiers en poste dans le sud de la Cisjordanie ont exclu un retrait à ce stade de la partie réoccupée de Hébron, compte tenu du risque d'attaques, a rapporté la radio militaire israélienne.
Le lobby des colons fait campagne pour sa part contre un retrait de la zone réoccupée qui menacerait, selon lui, 600 colons juifs vivant à Hébron au milieu de plus de 120.000 Palestiniens.
Les nouvelles violences dans la bande de Gaza interviennent quelques heures après la fin d'une réunion de treize mouvements palestiniens au cours de laquelle les islamistes radicaux ont rejeté à nouveau le plan de retrait israélien.
Le ministre palestinien de l'Intérieur le général Abdelrazak Al-Yahya, a en vain tenté de les convaincre de cesser leurs attaques afin de permettre à l'Autorité de reprendre le contrôle des zones réoccupés par Israël, systématiquement soumises au couvre-feu.
Branche armée

Par ailleurs, l'armée israélienne a rasé dans la nuit de jeudi à vendredi à Tulkarem (Cisjordanie), la maison d'un chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, accusé d'implication dans un attentat sanglant en Israël en mars.
Cette politique de démolition a été dénoncée comme «un crime de guerre» par le principal négociateur palestinien Saëb Erakat.
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre israélien a renoncé à se rendre aux Etats-Unis le 9 septembre à l'invitation des communautés juives de Miami (Floride) et Los Angeles (Californie).
Officiellement, le voyage a été «reporté à cause de contraintes d'emploi du temps», mais selon des source politiques, M. Sharon a craint de provoquer un mécontentement au sein d'une partie de l'opinion américaine.
Il était censé rencontrer le gouverneur républicain de la Floride, Jeb Bush, frère du Président américain, qui affronte une réélection difficile.
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