Jospin va consacrer l'essentiel de son temps à la conquête de l'Elysée
Lionel Jospin, premier ministre-candidat à l'élection présidentielle, s'apprête à consacrer «l'essentiel de son temps» à la campagne électorale en vue de conquérir l'Elysée. Lors de sa première conférence de presse mercredi, tenue à l'«atelier», en cla
MAP
28 Février 2002
À 22:10
Derrière une grand affiche sur fond rouge avec le slogan «présider autrement», Lionel Jospin a présenté son équipe de campagne qui sera pilotée par Jean Glavany, un mitterrandiste de première heure, démis de ses fonctions du ministre de l'Agriculture pour s'occuper pleinement de la campagne du candidat socialiste. Lionel Jospin sera entouré d'une équipe de 50 personnes avec Laurent Fabius, ministre de l'Economie et des Finances, dans le rôle du conseiller spécial, deux porte-parole, Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, un conseiller-coordonateur, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'assemblée nationale, François Hollande, patron du PS à la tête du conseil politique et Bertrand Delanoe, maire de paris, bombarde président des comités de soutien. «Ce sera une ruche, un lieu de travail, de partage et d'échanges», a prévenu le candidat. Des interlocuteurs, les journalistes en auront. Le Premier ministre-candidat s'est toutefois réserve les questions portant sur la politique internationale et la diplomatie. Une manière d'asseoir sa future stature de chef d'Etat en cas de victoire et de réduire l'écart qui le sépare sur ce plan du président-candidat Jacques Chirac. «Proposition féconde» Interrogé quelques minutes plus tard sur la proposition du Prince héritier d'Arabie saoudite Abdallah Ben Abdelaziz en vue de régler le conflit israelo-palestinien, Lionel Jospin a ainsi salué cette initiative en la qualifiant de «proposition féconde qui peut offrir la perspective d'un véritable accord et d'une véritable renonciation à la guerre», ajoutant que la politique devait conduire le processus au Proche-Orient. Sur son approche électorale, Lionel Jospin a souligné que la campagne «n'est pas un moment d'affrontement» mais «un moment d'écoute, de propositions, d'échanges ou on donne sa parole, ou on prend des engagements». Lancé dans la campagne, le candidat Jospin compte bien labourer le terrain à la rencontre des français et françaises. Au programme, grands meetings et déplacements hexagonaux ainsi que deux escapades en territoire d'outre-mer. Son premier meeting est prévu le 7 mars a Lille. Comme pour accueillir ce début de campagne, deux instituts de sondage, l'IFOP et la SOFRES, ont donné pour la première fois le candidat Lionel Jospin gagnant. Mais pour l'équipe de campagne, il n'est pas question de céder à l'Euphorie. Rappelons-nous 1995, les sondages donnaient pratiquement Édouard Balladur président.