L'hebdomadaire français “Le Point” consacre sa couverture au Maroc: un pays en pleine évolution

Selon ”Le Point”, le Souverain a ouvert la porte à une jeune génération capable de nouveaux réflexes. Ces hommes et ces femmes venus des affaires, de la haute administration, de la société civile, constituent l'ossature du nouveau Maroc, observe-t-il. En juillet 2001, note encore l'hebdomadaire, le Souverain nomme 9 walis chargés de développer les régions clés du pays, avec obligation de résultat. ”Le Point” met également l'accent sur la vitalité économique et touristique de certaines villes comme Tanger, Marrakech et Casablanca ou, à chaque coin de rue, les kiosques à journaux témoignent de l'explosion de la presse : nombreux quotidiens, hebdomadaires, magazines économiques de qualité, mensuels féminins, d'architecture ou de gastronomie.
Pour les envoyés spéciaux du ”Point”, l'ouverture politique que vit le pays fait bouger aussi le Maroc culturel. Les esprits et les cœurs s'épanouissent, relève l'hebdomadaire qui souligne le grand succès des festivals de Fès, de Rabat et d'Essaouira.
Cette movida qui touche le monde de la musique, de l'édition, du cinéma et de la création fait que l'intérêt que certains manifestaient pour l'autre rive de la Méditerranée s'estompe.
Entre les produits importés et ceux traditionnels de l'artisanat local, il commence à y avoir une place pour la création marocaine, constate Khadija Kabbaj, designer qui vient d'ouvrir avec une dizaine de jeunes créateurs un tout nouvel espace d'exposition à Casablanca.
Que dire du cinéma ? Il décolle, écrit ”Le Point”. Une vraie nouveauté. Le nombre de productions nationales est passé de une ou deux par an à une dizaine aujourd'hui. Grâce d'abord à l'éclosion d'une nouvelle génération de réalisateurs comme Nabil Ayouch et aux fruits des tournages internationaux, estime-t-il.
A ce propos, l'hebdomadaire précise que le Maroc est devenu un des lieux de tournages les plus prises. Des paysages fabuleux, une lumière exceptionnelle et, aujourd'hui, des équipements ultra-professionnels. Il n'en fallait pas plus pour attirer les producteurs de Hollywood, affirme ”Le Point”. L'histoire, rappelle-t-il, est très ancienne. On tourne au Maroc depuis plus d'un siècle : les frères lumière y sont eux-mêmes venus. Puis, plus tard, Peter O'toole, pour Lawrence d'Arabie, ajoutant que les autorités marocaines qui ont pris conscience de l'intérêt économique de ces tournages internationaux ont fait le nécessaire pour faciliter la tâche aux producteurs étrangers : exonérations fiscales, tarifs aériens et hôteliers préférentiels, facilités de douanes.
Sur le plan des équipements, outre l'existence de trois studios à Ouarzazate, un autre studio, lancé par le producteur italo-américain Dino de Laurentis, pourrait bien voir le jour.
Un projet, gigantesque, est également en gestation à Marrakech, auquel Alain Chabat et Jamel Debbouze, qui ont tourné ”Asterix” au Maroc, pourraient s'associer, poursuit l'hebdomadaire.
Ainsi, de ”Kundum” de Martin Scorsese, au faucon noir” de Ridley Scott à ”Asterix” du Français Alain Chabat, les tournages internationaux se multiplient et les repérages vont bon train.
Pour l'année 2001, indique ”Le Point”, une trentaine de films internationaux ont été tournés au Maroc. Outre quelques téléfilms européens et américains qui sont en cours. On annonce un Walt Disney (Hidalgo), un nouveau Ridley Scott (Tripoli), un ”Alexandre le grand” de Baz Lutherman (le réalisateur de "Moulin rouge” avec Nicole Kidman) ou encore "L'exorciste 3” pour lequel, on prévoit d'importer 150 buffles deaustralie, rapporte-t-il.
Le secret de cet engouement réside, selon ”Le Point”, dans la forte stabilité politique du Royaume qui offre plus de garanties que la plupart de ses "concurrents”.
Outre les dix-huit pages que contient l'édition française, l'édition internationale du ”Point” consacre, quant à elle, sa couverture à S.M. le Roi Mohammed VI et publie plusieurs autres articles portant notamment sur les secteurs du pétrole, de l'agriculture et du tourisme.