La conférence de Marrakech prône une approche globale de la sécurité de l'enfant

Dans un appel baptisé ‘'Appel de Marrakech'' et dont lecture a été donnée lors de la séance de clôture de cette rencontre de trois jours placée sous le Haut patronage de S.M. le Roi et sous la présidence effective de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'Observatoire national des droits de l'Enfant (ONDE), ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO et porte-parole des enfants du monde, les participants ont plaidé pour un engagement collectif et une mobilisation de tous afin de garantir une sécurité humaine centrée sur l'enfant.
Dans cette optique fondée essentiellement sur la notion de sécurité, les participants à la réunion de Marrakech ont recommandé de donner la priorité aux droits de l'Enfant dans le cadre des programmes régionaux de coopération, notamment aux volets social, culturel et humain du partenariat euro-méditerranéen, d'organiser l'accès aux traitements nécessaires à la survie et au développement de l'enfant et d'œuvrer pour que tous les enfants puissent accéder aux richesses communes, naturelles et culturelles, du bassin méditerranéen.
Ils ont, également, appelé à prendre des mesure d'urgence pour assurer la protection des enfants victimes des guerres et des conflits armés, notamment les enfants palestiniens, à œuvrer à la mise en place de politiques communes spécifiques à l'enfant dans le cadre de la migration et des déplacements de populations et à assurer la protection de l'intégrité physique, psychique et morale, la promotion de la dignité de l'enfant et la prise en charge des dommages actuels et évolutifs.
Parmi les recommandations issues de la conférence, il y a donc des recommandations sur la santé, l'éducation, les conflits ou la maltraitance, toutes basées sur la volonté de réduire, sur le long terme, la vulnérabilité des enfants.
«La sécurité humaine est un concept nouveau, qui permet par exemple aux diverses organisations de faire comprendre aux politiques qu'une meilleure sécurité de l'individu passe par l'éducation et la santé et non par l'achat d'armes», a expliqué Moufida Goucha, chef de la section sciences humaines à l'Unesco.
L'appel de Marrakech place également la famille au cœur de la notion de sécurité humaine, considérant qu'elle est le fondement de sa stabilité.
Les participants ont enfin adressé leurs remerciements à S.M. le Roi pour la Haute sollicitude dont le Souverain a entouré ce forum et demande à S.A.R. la Princesse Lalla Meryem de bien vouloir poursuivre son soutien à cette initiative dans le cadre d'un espace euro-méditerranéen de dialogue permanent autour des droits de l'Enfant et de la sécurité humaine et continuer à militer pour que la tolérance, la cœxistence et la coopération deviennent les règles de vie commune dans la région méditerranéenne.
D'une même voix
Dans leurs interventions lors de la séance de clôture jeudi soir à Marrakech, la baronne Nicholson de Winterbourne, membre du Parlement européen et envoyée spécial de l'OMS, Cheikh Modibo Diarra, ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO et président de l'université virtuelle africaine, M. Nourredine Bouchkouch, secrétaire général de l'Union parlementaire arabe (UPA), M. Kaplar, au nom de l'UNICEF, et M. Patrick Baudry, du comité de suivi de la conférence, ont mis l'accent sur l'importance de ce forum et ses résultats probants qui sont à même de constituer un modèle à suivre dans les domaines de la protection et du bien-être de l'enfance et le respect de ses droits.
Tout en exaltant l'initiative de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem qui a réussi à réunir d'éminentes personnalités internationales des mondes de la culture, des sciences et des arts, ils ont fait part de leur entière disposition à soutenir et appuyer les résultats de la conférence au sein des différents forums et instances internationaux en vue de trouver les instruments de leur dynamisation et les moyens matériels nécessaires à leur mise en œuvre.
Ont pris part notamment à cette rencontre de trois jours, les représentants de l'UNESCO, de L'UNICEF, de l'OMS, de l'ONUSIDA, de la commission européenne et de l'UPA, les ambassadeurs de bonne volonté de l'UNESCO, le représentant du gouvernement suisse, les militants des associations défendant les droits des enfants, des Parlementaires européens et des représentants du Parlement de l'enfant du Maroc.