La nouvelle décharge: un site contrôlé et répondant aux normes d'hygiène et de salubrité
L'agglomération de Meknès s'est, enfin, dotée d'une décharge publique contrôlée. Les ordures ménagères des six communes de la ville sont, depuis le week-end dernier, déposées et stockées dans le nouveau site ayant remplacé l'ancien dépotoir devenu, apr
Le nouveau site qui accueillera désormais les quelque 260 tonnes de déchets produits quotidiennement par les communes de la ville, est aménagé par la communauté urbaine sur une superficie totale de 24 ha, dont une première tranche de 12 ha est exploitable actuellement. Sa situation à quelque 4,10 kilomètres du périmètre urbain, sur la route de Moulay Driss Zerhoune, réduit la distance de transport et accéléré, par conséquence, la rotation des véhicules de collecte. Le projet qui s'inscrit dans le cadre des actions menées par la wilaya de Meknès-Tafilalet et les Collectivités locales pour la préservation de l'environnement, a nécessité une enveloppe budgétaire de l'ordre de 3,4 MDH consacrés à la construction de la route d'accès et aux travaux d'aménagement de la première tranche de la décharge, en plus de 1,4 MDH consacrés à l'acquisition du terrain. Contacté à ce sujet par l'agence MAP, M. Abderrahim Rhalloussi, ingénieur en chef de la division technique de la communauté urbaine, a souligné que la nouvelle décharge permet une exploitation dans des conditions satisfaisantes, tant du point de vue technique et économique que du point de vue d'hygiène et de l'environnement.
C'est une décharge contrôlée répondant aux normes écologiques d'hygiène et de salubrité publique en vigueur, a-t-il précisé. En effet, a-t-il poursuivi, le site choisi pour l'implantation de la décharge est une dépression naturelle, recevant peu d'eau de ruissellement (bassin versant très limité), et son orientation tient compte de la force des vents dominants, ce qui permet d'éviter les risques d'envoi d'éléments légers et de propagation d'odeurs désagréables vers les milieux environnants. La nature du sol, composé d'une formation marneuse assez profonde, constitué, en outre, un radier imperméable et s'oppose à la pénétration directe de l'eau.S'agissant de l'ancienne décharge, fermée officiellement le 7 juin, elle sera réaménagée, reboisée et transformée en espaces verts par l'Etablissement régional d'aménagement et de construction (ERAC-Centre-Sud), a-t-il indiqué.
Par ailleurs, et afin d'assurer une exploitation adéquate de la décharge, de nouvelles règles de mise en place et de stockage de déchets seront minutieusement suivies. Il s'agit, selon des données recueillies auprès de la communauté urbaine, de la méthode d'exploitation en tranchées, dite «méthode du casier», consistant en le déversement dans des casiers, aménagés à cet effet, des couches successives d'ordures qui seront, après compactage, recouvertes quotidiennement de matériaux inertes. La terre végétale extraite de ces tranchées servira à réaliser la couverture finale de la décharge lors de l'étape de reverdissement du site. Afin d'assurer un contrôle étroit des apports et une surveillance continue du site, une aire de contrôle a été installée à proximité de l'entrée de la décharge, en plus d'autres travaux d'aménagement portant notamment sur l'ouverture de voies de circulation intérieure et la mise en place d'un système de drains pour la collecte des eaux de percolation et de ruissellement qui seront acheminées vers un bassin d'évaporation puis dirigées ultérieurement vers la future station d'épuration, prévue à proximité du site par la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité (RADEEM).