La politique de Sharon en Palestine fait partie d'une stratégie globale élaborée par les USA
La politique d'agression militaire menée par le gouvernement israélien d'Ariel Sharon contre les villes et le peuple palestinien fait partie d'une stratégie globale élaborée par les États-Unis et s'inscrivant dans le cadre de leur ‘'guerre contre le
MAP
04 Avril 2002
À 19:15
Sous le titre : ‘'La mort promise'', le journal italien relève qu'il s'agit là d'un modèle du futur monde voulu par Washington et qu'il faut s'attendre désormais au pire non seulement au Moyen-Orient mais partout dans le monde. Tout ce qui se passe est en train de prouver que la guerre afghane n'a été qu'un prologue à la stratégie américaine contre «l'axe du mal» qui concerne plusieurs régions dans le monde. La substance est la même et la prospective est celle d'une extension de la guerre et d'une militarisation globale, souligne Il manifesto. L'éditorialiste du quotidien italien précise que tout laisse penser que la stratégie américaine sera adoptée même sans le consensus actif de ses alliés européens et des gouvernements arabes. Les premiers sont neutralisés et avouent leur propre impuissance. Les seconds sont sur la ligne de mire et la guerre contre l'irak se fera même avec leur opposition. La réduction de la Palestine a un préside colonial, l'humiliation ou l'exécution de son leader politique, la déportation et l'exode de ses habitants font partie de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme, affirme le journal italien.
Regrets
Expliquant comment le gouvernement de Tel Aviv a su profiter de cette nouvelle conjoncture internationale, Il manifesto écrit qu'Israël (non pas la droite israélienne, mais l'Etat israélien) n'a jamais accepté un accord qui rendrait aux Palestiniens les territoires occupés et une partie de la ville d'Al Qods. L'ancien Premier ministre israélien Rabin a été assassiné pour cette raison, rappelle-t-il, ajoutant que devant des enfants armés de pierres et face à la légalité internationale, il était difficile pour les gouvernants d'Israël de défendre leurs propres torts, mais que désormais depuis le 11 septembre, l'impossible est devenu possible pour Israël. L'éditorialiste du quotidien italien regrette le silence du monde face à ce génocide estimant que dans ce cas «les résolutions de l'O.N.U. ne font que disqualifier ceux qui les adoptent'», comparant l'Europe à «un continent submergé» et le monde arabe à un «puits de pétrole'». Face à cette absence d'un levier de pression, «Il manifesto» affirme que seuls les Israéliens pourront arrêter Israël et que seuls les Américains peuvent arrêter le Président américain Bush, précisant que «quand ils le feront ça sera trop tard».