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La position algérienne: une mise à nu du principe d'autodétermination

La position de l'Algérie en faveur de la partition du Sahara marocain met à nu le soi-disant attachement des gouvernants algériens au principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ont dénoncé les professeurs Khalid Naciri et Abdelmoughit Ben Masso

15 Mars 2002 À 18:00

Lors d'une rencontre organisée, mercredi, par la section du droit privé de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Mohammédia sur le dossier du Sahara à la lumière du discours Royal, M. Naciri a ajouté que l'Algérie, qui fait du droit des peuples à l'autodétermination son cheval de bataille, a démontré, en proposant la partition du territoire saharien marocain, ses véritables objectifs dans la région visant la création d'un Etat fantoche à sa solde.
Pour le Maroc, a-t-il dit, le Sahara est la cause de toute une nation, alors que pour l'Algérie, ce dossier ne concerne que les dirigeants de ce pays.
Analysant le discours Royal prononcé le 6 mars à Laâyoune, M. Naciri a expliqué qu'en réaffirmant le refus catégorique du Royaume de tout abandon de sa souveraineté sur ses provinces du sud et en annonçant la mise en place d'une agence de développement de ces provinces, ce discours renferme trois messages. D'abord, rassurer les habitants de ces provinces que cette région du Maroc bénéficiera d'une sollicitude particulière, à travers une approche de développement global, comme partie intégrante du Royaume.
Le second message du discours Royal s'adresse à l'opinion publique marocaine signifiant qu'il existe une forte volonté d'intensifier la mobilisation de tous les Marocains et de renforcer le front intérieur.
Le troisième message, a ajouté M. Naciri, s'adresse à l'opinion publique internationale pour lui signifier que le Maroc est un Etat souverain qui dispose de droits légitimes et par conséquent ne peut accepter de renoncer à aucun pouce de son Sahara.
Le discours Royal, a-t-il poursuivi, est venu également souligner que le Maroc a adopté une nouvelle approche basée sur le développement global, traitant des grands dossiers sociaux et économiques des provinces du sud.
Cette approche, a indiqué M. Naciri, constitue la meilleure réponse aux ennemis de notre unité territoriale.
De son côté, M. Tridano a passé en revue toutes les étapes traversées par la question du Sahara marocain jetant un éclairage particulier sur la fin du mythique slogan du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination utilisé par l'Algérie dans sa campagne contre l'intégrité territoriale marocaine avant d'être obligée de se dévoiler.
Pour M. Tridano, qui a consacré récemment un livre à ce sujet, l'application de l'autodétermination suppose au préalable le respect de l'unité territoriale de l'entité concernée, expliquant que l'Algérie, en exploitant ce principe dans le but de s'opposer à l'intégrité territoriale du Maroc, fait fi, aujourd'hui, de ce principe en proposant la partition du Sahara.
Face à l'impossibilité d'organiser un référendum, la solution politique ne peut être envisagée en dehors de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, a indiqué
M. Tridano, soulignant que la troisième voie proposée par
M. James Baker et largement soutenue au niveau international, constitue une issue appropriée d'autant que le Royaume a opté pour la régionalisation et la décentralisation.
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