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«Le Journal hebdomadaire»: 3 mois de prison avec sursis pour El Jamaï et Amar

Devant la cour d'appel de Casablanca, le rideau est tombé sur l'«affaire de diffamation» opposant M. Mohamed Ben Aïssa à la direction du «Le Journal hebdomadaire» en les personnes de MM. Aboubakr El Jamaï et Ali Amar. Trois mois de prison avec sursis et 1

14 Février 2002 À 20:25

Rappelons que l'affaire remonte à l'an 2000 lorsque l'hebdomadaire de langue française avait écrit des articles à propos de la transaction relative à l'acquisition de la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Washington.
Pour «Le Journal hebdomadaire», cette transaction était douteuse et le montant pour l'acquisition de cette résidence était exagéré par rapport au prix du marché de l'immobilier et que l'opération avait été menée par une société-écran.
Pour M. Ben Aïssa, la «transaction a été effectuée en conformité totale avec les procédures administratives du ministère de l'Economie et des Finances dont la direction des domaines - en charge de toutes les opérations de cette nature - a suivi tout le déroulement jusqu'à la conclusion finale de cette acquisition».
Deux sons
de cloche
Et de rappeler, dans une mise au point adressée par ses avocats à «Le Journal hebdomadaire» qu'une commission constituée du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et du directeur des domaines s'était rendue à Washington entre le 13 et le 17 octobre 1998, pour procéder à l'évaluation comparative de trois propriétés offertes à la vente.
«Le rapport de la mission des domaines a estimé la valeur vénale de la résidence proposée pour l'ambassade du Maroc, au prix minimum de 4.200.000$ de cette propriété» offerte à la vente par son propriétaire pour 4.400.000$.
Le prix ayant été déterminé par référence aux prix, recueillis sur place, des terrains, des constructions et des autres résidences visitées”. Devant le refus du «Le Journal hebdomadaire» de publier cette mise au point, conformément aux dispositions de l'article 26 du Dahir n°1-58-378, du 15 novembre 1958, formant code de la presse, M. Mohamed Ben Aïssa décida d'intenter un procès aux responsables de l'hebdomadaire. Une citation directe pour diffamation et injures fut introduite au Parquet de Casablanca-Anfa.
La sentence
Le procès aboutit à la condamnation des deux prévenus, Abou Bakr El Jamaï et Ali Amar : Trois mois de prison ferme, 1.000DH d'amende pénale et 2.000.000DH de dommages et intérêts en faveur de la partie civile.
Quelque temps après, les avocats de la défense (maîtres El Jamaï et Mani) interjettent appel.
Lequel a connu son dénouement hier matin, devant la Chambre correctionnelle, près la cour d'appel de Casablanca et présidée par M. Jalal.
Au moment, où nous mettons sous presse, nous venons d'apprendre que les familles de Ali Yata et de Maâti Bouabid ont à leur tour déposé une plainte pour diffamation.
Dans le n° 52 (semaine du 9 au 15 février 2002), un témoignage de l'ex-agent secret Ahmed Boukhari, reproduit par «Le Journal hebdomadaire», comportait des révélations compromettantes pour les défunts hommes politiques ; suite à quoi, leurs familles, scandalisées, ont décidé de réagir.
Nous y reviendrons.
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