Le Royal Tennis Club de Mohammédia lance un SOS

S'étendant sur une superficie d'environ quatre hectares, le RTCMO comprend une dizaine de courts de tennis dont trois avec éclairage, un cour en dur, un club housse, des dépendances, des bureaux administratifs, une mosquée et beaucoup d'espace vert.
Véritable hâvre de paix
Autrement dit, un véritable havre de paix, fier de son école de tennis et son centre RTCMO qui a formé de grands talents qui ont fait leurs preuves dans les différents tournois à travers le Royaume, voire hors de nos frontières. Grâce à un encadrement compétent le club a un palmarès éloquent. Jugez-en: Hanane Toumi vice championne du Maroc cadette, Mouna Sabri championne du Maroc junior, Anas Fettar champion du Maroc cadet, sans oublier Réda Amrani, champion du Maroc minime et qui a opté pour le RUC, Rafik Miftah et Badr Rharbi, et Badr Messoudi, parti aux USA. Et puis il y a les autres qui arrivent comme Firdaous, Lachheb, etc. L'an dernier, le club a vécu des moments difficiles en raison de l'inondation complète des courts après de violentes intempéries. Grâce à la contribution de Lydec et le travail colossal de Malki, tous les courts ont été rénovés. Le pompage de la vase et de l'eau qui a demandé 20 jours de travaux a permis au club de retrouver un environnement plus coquet. Comme on le disait, le tournoi international «Raquette d'or», organisé sous l'égide de la FRMT et la FIT, est le seul dans la cité des fleurs à offrir au public une belle ambiance. Mais, ce beau tableau risque de s'assombrir si une solution n'est pas trouvée pour régler ce problème de facture d‘eau et d'électricité, habituellement pris en charge par la municipalité, propriétaire foncier des lieux.
«Depuis des décennies, explique le président Mohamed Benhsaïn, les factures d'eau et d'électricité sont payés par le conseil municipal. Il est vrai qu'il n‘y a pas de convention écrite, puisque le club existe depuis des dizaines d'années, mais les comités qui se sont succédés ont toujours été soulagés de cette charge. Malheureusement, nous venons de recevoir un courrier émanant du président du conseil municipal pour le règlement de ces frais qui s'élèvent à plus de 270.000 dirhams. Nous trouvons cela aberrant, à un moment où l'on s'attendait à un soutien pour la rénovation de notre club qui reste l'un des plus performants en matière de formation des jeunes.»
Evidemment, si cette situation persiste, le comité risque de rendre le tablier et mettre les clés sous le paillasson. Fermer le club n'est pas la meilleure solution, ce qui évaudrait à priver la jeunesse de Mohammédia d'un lieu de détente et surtout de formation sportive. Et pourtant la mise en demeure est bien là. Elle pend sur la tête des responsables du club comme une épée de Damoclès, à un moment où l'on évoque de plus en plus le problème de la relève.
Triste constat
Les jeunes ont aujourd'hui beaucoup de mal à croire à une fermeture du club. «Ce serai un véritable malheur pour nous tous, résume ce jeune qui vient de participer au tournoi annuel du club. Nous avons sillonné le Royaume pour défendre les couleurs du RTCMO et voilà comment on est récompensé». Triste constat. Les membres du comité ont les yeux tournés vers les autorités locales qui ont toujours apporté leur soutien. Ils attendent qu'on leur dise qu'il s'agit certainement d'une erreur et que tout rentrera dans l'ordre comme cela a été le cas depuis l'existence du club. Gageons que le bon sens prévaudra pour la survie du RTCMO.