Fête du Trône 2006

Les Cérémonies dans le respect de la tradition

Dans la tradition du mariage marocain, le cérémonial qui dure entre trois et sept jours est rythmé par des moments privilégiés et par un rituel qui allie faste et sobriété et dont le caractère sacré en cautionne la pérennité. Le mariage est, en effet, la

14 Juillet 2002 À 20:19

H'diya, henné, berza, taifour, sont autant d'usages propres au mariage marocain, jalousement conservés depuis des siècles. D'où l'aura qui entoure toutes les cérémonies d'épousailles.
L'ensemble de ces us et coutumes aura été fortement souligné lors du Mariage Royal qui a été célébré dans la pure tradition marocaine. Après la cérémonie du henné qui s'est déroulée vendredi dernier, S.A.R. la Princesse Lalla Salma est apparue, samedi dans la soirée, dans un sublime caftan blanc, aux côtés de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui trônait en caftan couleur or. La « berza » est le moment fort et solennel des mariages marocains, au cours duquel la mariée est présentée aux convives. Ensuite, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de Leurs Altesses Royales les Princesses, a offert, au Palais Royal à Rabat, un dîner en l'honneur des personnalités invitées aux festivités des noces Royales. Ont été conviées à ce dîner, les hautes personnalités marocaines et étrangères venues partager avec le Souverain et l'illustre Famille Royale, cet heureux événement.
Au mess des officiers, les jeunes couples ayant célébré leurs noces en même temps que le Souverain et S.A.R. la Princesse Lalla Salma, ont été dignement fêtés au cours d'un dîner offert en leur honneur. L'actrice marocaine Naïma Lamcherki a lu un poème en cette occasion bénie pour souhaiter la bienvenue aux jeunes mariés. La soirée s'est déroulée au rythme de la musique andalouse et des arts populaires dont les notes ont baigné Rabat et ses alentours dans une ambiance de fête. Dimanche a coïncidé avec le troisième jour des festivités des Noces Royales, marqué par la cérémonie du « taifour » qui, selon la coutume, consiste en la présentation du « f'tour » à la jeune mariée. Plus tard dans la journée, l'épousée, parée de ses plus beaux atours, reçoit ses proches et ses amies. « L'après-midi de ce jour est le moment le plus important de toute la noce, écrit Rita El Khayat dans son Somptueux Maroc des femmes. Y étaient invitées toutes les parentes, amies, alliées, proches et voisines qui y venaient en très grande tenue constituer ces assemblées de femmes, véritables féeries de couleurs, de bijoux, de maquillages, de luxe et de fragrance ».
C'est au cours de cette fête entre femmes, au son de la musique andalouse, que la mariée distribue des cadeaux à ses convives en guise de bienvenue et en signe d'amitié et d'affection. Les présents, souvent symboliques, servent à sceller les alliances et consolident la portée et la signification de cette journée. Les rituels qui ont accompagné les Noces Royales donnent l'image d'un Maroc profondément ancré dans ses valeurs et ses traditions, car comme le souligne l'anthropologue Ali Amahan, le mariage «est une occasion pour la société de tester toutes ses valeurs, son savoir-faire, son histoire et sa solidarité.»
Le Mariage Royal qui s'est voulu une fête nationale et populaire a, effet, mobilisé spontanément toute la société marocaine dans toutes ses composantes. Cet événement s'inscrit en droite ligne de nos traditions ancestrales et le peuple tout entier s'est associé au Souverain pour célébrer les Noces Royales. Le Maroc a signé avec ces moments mémorables, une nouvelle page glorieuse de son Histoire. Ils resteront inscrits dans la mémoire collective comme un événement marquant qui nous conforte dans notre identité et nos valeurs séculaires.
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