Les Chioukh, de Laâyoune et Smara s'élèvent contre la thèse algérienne
>Plusieurs Chioukh des tribus, élus et notables des provinces de Laâyoune et de Smara se sont élevés contre la thèse conspiratrice algérienne visant le fractionnement du Sahara marocain, et contenue dans le dernier rapport présenté par le secrétaire
MAP
26 Février 2002
À 22:42
Toute solution de la question du Sahara ne tenant pas compte de la souveraineté marocaine est une solution inacceptable et, le fractionnement du Sahara est une idée que ni la raison ni la logique ne pourront admettre, ont-ils souligné dans des déclarations, en réaction à la proposition algérienne.
A cet égard, M. Motawakil Sidi Ahmed Ould Massaoud, membre de la Chambre des conseillers, a affirmé que nous étions fortement étonnés du contenu du rapport du secrétaire général de l'O.N.U., notamment la thèse de fractionnement de la région.
Les ennemis du Maroc, qui ont usé de tous les moyens pour torpiller le référendum, a-t-il précisé, ont exprimé leur refus de la troisième solution, proposée par M. James Baker, aux fins de maintenir le statu quo, soulignant qu'aujourd'hui, par le truchement de la thèse de la division, ils optent pour le non-règlement et pour l'instabilité de la région.
De son côté, M. Mouloud Aalouat, un des Chioukh, a affirmé qu' en tant que Chioukh de l'opération d'identification, nous n'avons nullement été étonnés par la position de l'Algérie au sujet de l'intégrité territoriale du Maroc et sur ses intentions de mettre terme au problème artificiel, pour lequel elle a toujours été partie prenante, d'une part, et de l'autre, sur ses manœuvres et son soutien au dénommé polisario, afin de faire avorter l'opération et torpiller le processus du référendum.
En tant que Sahraouis marocains, a-t-il dit, nous rejetons catégoriquement le fractionnement des territoires du Sahara marocain . Et d'ajouter, en notre qualité de Chioukh, il est hors de question d'admettre qu'on intervienne dans nos affaires internes, encore plus au sujet de notre intégrité territoriale. Pour sa part, M. Taib Ould Abdallah Moussaoui, membre de la Chambre des conseillers, président de la CCISU de Laâyoune, a souligné qu'à travers la proposition de fractionnement, les intentions d'arrières-pensées de l'Algérie et ses visées hégémoniques dans la région sont devenues claires. Nous nous refusons catégoriquement la division du Sahara, a-t-il affirmé, car le monde penche aujourd'hui vers l'unité et non vers la désunion.
M. El Heiba Al Ouaâbane, une notabilité de la région, qui a rappelé, de son côté, les positions historiques du Maroc pour que l'Algérie devienne indépendante, a constaté que cette dernière a manifesté son hostilité dès qu'il a été question du parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume. M. Mohamed Naïma, président du Centre Cheikh Ahmed R'guibi pour les études et recherches à Smara, a affirmé à la MAP qu'en tant que société civile, nous réprouvons la thèse algérienne qui n'est autre qu'une manœuvre au service des visées expansionnistes de l'Algérie, dont son intention d'opérer une percée vers l'océan Atlantique.
M. Naïma a souligné que les Sahraouis marocains, à travers leurs diverses composantes et leur appartenance tribale, feront bloc contre toute tentative visant à porter atteinte à l'unité territoriale du Royaume, ajoutant que l'Algérie, par le truchement de sa proposition séparatiste, cherche à dénaturer des vérités historiques, car le Sahara est un tout indivisible et un territoire qui refuse d'avoir deux faces. Lors d'une réunion tenue à Smara, et consacrée à la réaction appropriée à la proposition algérienne contenue dans le rapport du secrétaire général de l'O.N.U., M. Idrissi Sidi Al Aalem, président du conseil municipal de Smara, a affirmé que les Marocains ont constamment choisi la paix.
Malgré l'attachement du Maroc à cette voie, et son désir d'entrenir des relations fondées sur la cordialité, la fraternité et le bon voisinage, avec ses voisins, a-t-il précisé, le Royaume n'admettra jamais que son unité territoire soit mise en cause . Nous condamnons sans appel la partition des provinces du Sud, et nous n'acceptons ni marchandage ni atteinte à l'unité, encore plus d'abandonner ne serait ce qu'un grain de sable de notre terre, a-t-il dit. La thèse du fractionnement, a-t-il exprimé, dévoile une intention fondée sur les arrières-pensées que l'Algérie nourrit depuis plus de 30 ans, soulignant que le Sahara a été marocain et le restera à jamais, et que chaque Sahraoui marocain a des centaines, voire des milliers de cousins et de proches, répartis dans les diverses régions du Royaume, alors que l'Algérie est dépourvue de Mausolées de nos ancêtres.
Cette rencontre a été marquée par les interventions du président de l'assemblée provinciale, M. El Ouali Kheiri, des Chioukh de l'opération d'identification, MM. Ould El Bouhali, Daddah Ould Bou M'rah, Brahim Hamim, Cheikh El Kantaoui, El Ismaïli Salami et Charfi Sidammou, des présidents des communes de Hawza, Tifariti et Sidi Ahmed Laâroussi, respectivement MM. Mohamed Mouloud, Ahmed El Bouhali et Chiguer Hammed, et les députés Cherif Hassana et Zerkou El Mahdi, en plus de Cheikh Maâ Al Aïnine du Parti de l'Istiqlal (PI), et de MM. Ben El Cadi Mohamed Salem, un rallié, Mahjoub Ben El Kaouri, au nom de la jeunesse et Charfi Mohamed, un élu.
Les intervenants ont souligné à l'unanimité que la proposition algérienne est destinée à aggraver la situation dans la région, et placé le problème dans le cadre d'une manœuvre visant l'atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc, qui refuse toute discussion et tout marchandage sur ce thème.
Tous les citoyens sahraouis ont exprimé d'une même voix leur refus de fractionner les provinces du sud et souligné que cette proposition séparatiste mérite une réaction ferme, dans le cadre d'une unanimité nationale, prête à tous les sacrifices afin de faire échec à cette manœuvre .