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Les forces de la coalition cernent un secteur à risque

Des centaines de soldats de la coalition cernent un secteur de l'est de l'Afghanistan, dans le cadre d'une nouvelle opération militaire au cours de laquelle une dizaine de talibans ou membres présumés d'Al-Qaïda ont déjà été tués, a confirmé hier un p

18 Mai 2002 À 17:34

L'engagement de l'avion a été motivé par des agressions et des tirs contre des forces spéciales australiennes, a-t-il ajouté.
L'agence Afghan Islamic Press (AIP) avait annoncé vendredi que les troupes de la coalition avaient encerclé le village de Bal Khel, à environ 30 kilomètres au nord de Khost après que dix villageois eurent été tués par un avion de la coalition.
Selon l'agence, des coups de feu avaient effectivement été tirés dans le secteur, mais il s'agissait de tirs pour marquer la célébration d'un mariage.
Mohammad Khan Gurez, porte-parole du gouverneur de la province de Khost, où se situe le village, avait confirmé à l'AIP que les avions de la coalition avaient confondu des tirs d'allégresse avec des hostilités et avaient répondu par un bombardement qui a fait dix morts et de nombreux blessés.
Le Major Hilferty, qui s'est refusé à préciser le lieu exact où se déroule «l'opération Condor», a démenti qu'il puisse s'agir de participants à un mariage.
«Ce n'était pas un village, c'était une ligne de crête inhabitée. Ces gens étaient sur la crête et nous tiraient dessus» a-t-il dit.
A la question de savoir s'il était sûr que les tireurs étaient bien des combattants extrémistes, le Major Hilferty a répondu: «D'habitude, les gens qui vous tirent dessus sont vos ennemis. Je ne peux pas vous le dire avec certitude mais ils tiraient vers nous avec des mitrailleuses lourdes depuis une zone connue pour être talibane ou Al-Qaïda».

Opérations de nettoyage

Un porte-parole britannique, le lieutenant-colonel Ben Curry, a déclaré que les forces australiennes avaient essuyé des tirs et avaient été poursuivies pendant environ cinq heures jeudi après-midi.
«Vu la nature de l'attaque, le fait qu'on leur ait tiré dessus à la mitrailleuse lourde et au lande-grenade, et la durée de l'attaque, l'évaluation initiale est qu'il s'agissait d'une force bien armée».
Selon l'officier, quelque 500 commandos britanniques ont été convoyés sur la zone pour constituer l'essentiel de la force de mille hommes déployée dans le secteur.
Des combattants américains et afghans se sont également joint à l'opération, et les troupes australiennes sont restées sur le terrain.
«Nous menons des opérations de nettoyage avec la coalition et son soutien aérien, je peux confirmer qu'il n'y a pas eu de victimes au combat» a-t-il ajouté.
Selon M. Curry, les troupes britanniques n'ont encore rencontré aucun ennemi mais un suspect a été tué jeudi par les Australiens.
Selon le Major Hilferty, les troupes de la coalition „ont bloqué les issues de retraite" dans une zone d'une dizaine de kilomètres carrés.
«Nous avons des gens qui bloquent la zone, vous pouvez dire que la zone est encerclée» a-t-il dit, confirmant que des civils se trouvaient à l'intérieur du périmètre et qu'un village se trouvait bien à environ deux kilomètres du lieu des premiers échanges de coups de feu.

La bactérie responsable

On apprend par ailleurs que la maladie contagieuse dont souffrent des militaires britanniques sur la base de Bagram (centre de l'Afghanistan), est «une dysenterie provoquée par la bactérie shigella», selon la presse pragoise le chef d'un hôpital militaire tchèque basé à Kaboul.
«Il n'y a aucun mystère», a ajouté le colonel Jindrich Sitta, commandant de l'hôpital militaire tchèque en Afghanistan, cité par le quotidien pragois Dnes.
Cette bactérie est à l'origine d'une maladie infectieuse appelée shigellose, qui entraîne une inflammation importante de la muqueuse du colon. A l'origine de vastes épidémies dans les pays où l'hygiène est douteuse, elle se propage par l'eau ou les mains souillées par les déjections des malades, ou par les mouches.
La maladie dure de une à plusieurs semaines.
Pendant la durée de la quarantaine à l'hôpital britannique basé à Bagram, l'établissement tchèque placé près de Kaboul s'occupera à partir de lundi des militaires de la coalition blessés ou malades, selon le colonel Sitta.
Treize militaires britanniques étaient toujours malades vendredi, sur vingt qui avaient présenté les symptômes de la maladie, vomissements et diarrhée.
Plus de trois cents soldats britanniques sont en quarantaine sur la base de Bagram, au nord de Kaboul, depuis l'apparition de la maladie.
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