Les professeurs titulaires du doctorat français: le ministre appelle au respect de la Cour suprême
Les professeurs titulaires du doctorat français ont fait savoir qu'ils n'ont jamais réclamé l'équivalence de leur diplôme avec le doctorat d'Etat au Maroc, mais d'être traités au plan professionnel sur un pied d'égalité avec leurs confrères titulaires d
Dans un communiqué, l'Association marocaine des professeurs titulaires du doctorat français a rappelé les décisions, prises lors des 6e et 7e congrès nationaux du Syndicat national de l'enseignement supérieur, qui réclament le règlement de la situation de ces professeurs et leur intégration immédiate dans le cadre de maître de conférence et puis de professeur de l'enseignement supérieur après quatre ans de service, à l'instar de leurs confrères titulaires du doctorat européen et anglo-saxon. Sur les motifs de la grève des professeurs titulaires du doctorat français, le communiqué, dont copie est parvenue à l'agence MAP, s'est demandé si le ministère, lui seul, a raison, sachant que les deux décisions ont été prises à l'unanimité de tous les congressistes représentant les professeurs chercheurs, toutes catégories confondues. Il a précisé que la procédure de leur nomination s'est faite en violation des textes régissant le recrutement des titulaires de diplômes étrangers. L'institution d'un doctorat unifié en France a annulé tous les diplômes similaires antérieurs, y compris le doctorat de troisième cycle et le doctorat d'Etat, a fait savoir le communiqué, précisant que ce système est intervenu pour instituer un régime uniforme, conforme aux systèmes en vigueur aux niveaux européen et international.
Le communiqué considère que l'aptitude à superviser la recherche dans le système français n'indique pas qu'il s'agit du titre universitaire le plus élevé, mais il s'agit d'un diplôme professionnel qui permet au professeur de progresser du grade de maître de conférence à celui de professeur d'université française. Pour le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, le doctorat de troisième cycle et le doctorat d'Etat en France avaient été remplacés en 1984 respectivement par le doctorat de l'université et le diplôme de qualification pour la supervision de la recherche, les premiers titres n'autorisant pas une telle supervision par leurs détenteurs, qui se doivent d'obtenir le diplôme correspondant pour accéder à cette qualité.
Le ministère souligne qu'au Maroc, on ne peut autoriser le titulaire d'un doctorat français de l'université à superviser la recherche alors qu'en France, pays de délivrance du titre, le détenteur de ce dernier diplôme ne peut prétendre à cette qualité qu'après avoir obtenu le diplôme supérieur correspondant.
Le ministère avait appelé les professeurs titulaires du doctorat Francais, qui réclament l'équivalence avec le doctorat d'Etat, à se conformer à la loi, à respecter la décision de la Cour suprême et à prendre en considération l'intérêt des étudiants et des établissements universitaires.
Dans un communiqué publié à la suite des sit-in et manifestations répétitifs qu'organisent les professeurs universitaire titulaires du doctorat Français pour obtenir l'équivalence de leurs titres avec le doctorat d'Etat, le ministère souligne que toutes ces protestations sont injustifiées et n'ont aucun fondement administratif ou juridique, particulièrement après le verdict prononcé par la plus haute instance juridictionnelle à propos des réclamations des intéressés.