L'humain au centre de l'action future

«Les ressources naturelles du Maroc de A à Z»

Le Maroc n'a pas de pétrole - pas encore, en tout cas - mais il a, en revanche beaucoup d'autres et ressources autrement plus précieuses que l'or noir. Les phosphates ou le poisson bien sûr, mais aussi et surtout des hommes et des femmes - autrement dit,

11 Avril 2002 À 16:30

Associées à une stabilité politique sans nulle autre pareille dans une grande partie du monde arabo-musulman et du monde tout court, ainsi qu'à une cohésion sociale remarquable, ces richesses sont de nature à assurer au pays des bases solides pour un véritable décollage économique et un développement humain durable et harmonieux.Le livre d'André Labry «les ressources naturelles du Maroc de A à Z» publié récemment aux éditions «la Porte» que dirige notre ami Habi Tayeb, avec le concours du service de coopéraiton et d'action culturelle de l'ambassade de France à Rabat, a la modeste ambition et le mérite de nous édifier sur tout (ou presque) ce que recèlent le sous-sol, le sol et les eaux marocaines.De l'abricotier, les agrumes, l'alfa ou le zinc, en passant par le blé, le charbon, les fleurs, la forêt, l'élevage, le miel, les oléagineux, le palmier-dattier, la pêche maritime, le sucre, le thé, la tomate ou la vigne... aucune ressource, si infime soit-elle, n'est négligée ou laissée de côté.Tout au long d'une centaine d'articles plus ou moins étoffés selon l'importance du sujet et les données disponibles, l'auteur nous propose une véritable mosaïque des richesses naturelles du Maroc-au-demeurant très nombreuses et variées - qu'elles soient agricoles ou minières.Comme il le rappelle lui-même dans sa préface, A. Labry semble être parti d'un constat très simple: «alors que l'économie de certains pays dépend d'une seule production (cacao, café, sucre, cuivre, zinc ou pétrole) l'extrême diversité des sols et des climats permet au Maroc une grande variété de cultures (céréales, betterave et canne à sucre, cléagineux, primeurs, fruits des pays tempérés et tropicaux, etc.Le sous-sol marocain renferme, quand à lui toutes les variétés de minerais.La personnalité physique du Maroc, note-t-il encore, est très contrastée: sur un territoire de 710,850 km2 se rapprochent et se combinent des influences qui caractérisent généralement des pays fort éloignés les uns des autres. Continental et maritime, saharien et tempéré, le Maroc par sa position à l'angle nord-ouest du Maghreb s'ouvre à la fois sur l'Atlantique et la Méditerranée. Ce qui lui confère une façade maritime longue de 3446 km s'étendant de Saïdia à cap Spartel (soit 512 km) sur la Méditerranée et de ce dernier à Laguouira (2934 km) sur l'Atlantique et de zones très poissonneuses, particulièrement au sud d'Agadir.Classés par ordre alphabétique, ce qui les rend très accessibles et en facilité grandement la lecture, les dizaines d'articles qui composent l'ouvrage, ne se contentent pas d'inventorier les richesses animales, minières, agricoles ou autres du pays mais tentent aussi d'aller au fond des choses en répertoriant les variétés, par exemple, en localisant les principales régions où telle ou telle production est abondante, en fournissant des données statistiques (tonnage, superficie...) et même historiques (les agrumes auraient été introduites au Maroc vers le 9ème siècle déjà) ou en précisant la destination ou le mode d'utilisation : consommation locale ou exportation, exploitation à l'état brut, conditionnement ou traitement industriel (exemple des phosphates et de leurs différents dérivés).
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