LE MATIN
26 Juin 2002
À 21:19
Ainsi après l'Allemagne qui a éliminé les coriaces Coréens du Sud sur la plus maigre des marges (1-0), c'est au tour de Brésil de l'imiter pour vaincre d'une solide formation de Turquie, remarquablement organisée dans toutes ses lignes et qui a, sans doute, laissé filer le ticket de la finale lors de la première demi-heure de jeu.
Les Turcs avaient une raison supplémentaire de gagner ce match pour la seule raison que lors du 1er tour, ils s'étaient fait battre non pas par Ronaldo, Roberto Carlos et leurs coéquipiers mais bel et bien par un arbitre qui fut le seul à voir un penalty imaginaire (faute en dehors de la surface de réparation) qui changea la physionomie de la partie. Sans parler de la simulation en fin de match de Rivaldo qui provoqua l'expulsion de Hassan Sas et qui valut, par la suite, à l'artiste-comédien une forte amende de la part de la FIFA. Ce sont donc des Turcs bien remontés qui prirent le contrôle du match pour échouer à maintes reprises sur le bloc défensif brésilien avec surtout un gardien fort inspiré Mareos. Côté sud-américain, les rares occasions furent toutes l'œuvre de Rivaldo mais le gardien turc Rustu était à chaque fois à la parade. Comme attendu, sans jamais séduire et encore moins enchanter, les Brésiliens allaient ouvrir le score à la 49e mn sur un pointu de Ronaldo. De quoi rager après les multiples exploits du gardien turc qui paraissait invincible.
Et comme la Corée du Sud la veille, la Turquie encaissa mal ce coup de massue pour voir ses joueurs moins entreprenants et donc décidés à vaincre des quadruples champions du monde bien timorés à l'image de la légion des tâcherons qui forment l'équipe.
On était vraiment loin de ce Brésil qui soulevait l'enthousiasme des foules. La finale opposera donc deux équipes sans génie, surtout l'allemande qui sera privée de son moteur Ballak mais au vu des prestations jusqu'ici des deux mastodontes du football mondial, on peut se demander si le public va vraiment vibrer au cours de cette finale.