MAP
21 Avril 2002
À 20:12
Organisée à l'appel de la Coordination interwilaya des Daïra, Arouchs et communes (CADC), cette marche a réuni des dizaines de milliers de personnes, qui ont entamé la procession à 11h00 à l'Université Mouloud Maâmri. Le premier carré de la marche était conduit par un groupe de femmes représentant les familles des victimes (70 morts et 2000 blessés) enregistrées depuis la mort du jeune lycéen Guermah Massinissa dans les locaux de la gendarmerie de Béni Douala (Tizi Ouzou) et par trois fillettes des frères Kaci, delegués figurant parmi une cinquantaine de personnes condamnées à des peines de prison ferme, alors que d'autres attendent d'être jugées. En tête du cortège, un marcheur arborait une grande lettre fleurie de Tifinagh, representant le Z , symbole de l'alphabet amazigh. La revendication de l'identité amazigh était fortement appuyée dans les slogans scandés.
Les marcheurs criaient également "Pouvoir assassin , gloire aux martyrs , Oulach smah oulach» (pas de pardon).
La marche se déroule dans l'ordre deux heures durant jusqu'au siège de la wilaya, sans que les forces de sécurité fassent signe de présence. Même la police anti-émeutes est restée tapie à l'intérieur du local où elle se trouvait lors du passage des marcheurs.
A l'issue de la marche, un groupe de jeunes s'est toutefois attaqué à coups de pierres à la police qui se trouvait au siège de la CADC. Un autre incident avait émaillé le début de la marche: un cameraman et une journaliste ont été contraints de quitter le terrain, des marcheurs leur ayant reproché d'avoir mis longtemps avant de s'intéresser à leur cause.
A rappeler que le Parlement algérien a consacré récemment tamazigh langue nationale dans la Constitution.
Le corps de la gendarmerie a déjà évacué plusieurs localités de Kabylie où il y avait mort d'homme, mais la CADC réclame son retrait total comme exigé par la plate-forme d'El-Kseur.