Rectifier le tir
Après avoir regardé les autres au cours du championnat du monde, voilà maintenant, notre fédération, nos clubs, et nos techniciens au pied du mur.
LE MATIN
29 Juillet 2002
À 19:00
A eux de jouer et de montrer qu'ils ont retenu les leçons d'une élimination, d'un échec et d'une saison passée bien triste, d'un strict point de vue technique et spectaculaire. A eux de nous prouver qu'ils sont, aussi, capables de faire vibrer les foules et d'allier audace et efficacité.
En coulisses, on croit savoir que les instances dirigeantes, enfin conscientes de la gravité de la situation, ont planché en ce début d'été, pour nous concocter quelques réformes et nouveautés, qui ne vaudront, de toute façon, que par l'application qu'en feront les acteurs. On l'a dit, déjà, nous nous garderons d'encenser ou de condamner ces mesures avant d'en avoir vu l'usage qu'en feront nos footballeurs et nos dirigeants. La réussite dépendra, pour une bonne part, de l'état d'esprit de chacun.
Voilà pourquoi à l'orée d'une saison nouvelle pour l'ensemble du football marocain, (clubs et équipes nationales) on peut attendre de 2002-2003 le pire ou le meilleur, selon que l'on est optimiste ou pessimiste. Selon que l'on considère la situation actuelle comme désespérée ou, au contraire évolutive.
Mais puisque tout le monde ou presque est féru de ce sport, soyons «positifs», comme l'aurait dit le regretté Hamiri. Et considérons que nos joueurs et leurs entraîneurs assez lucides pour se rendre compte des dangers qui les guettent, s'ils persistent dans une voie sans issue, sauront rectifier le tir.
Et pour conforter cette foi, que l'on espère pas trop naïve, prenons acte des promesses de la FRMF. Nous sommes prêts à le croire, étant entendu, évidemment, que, au cas où elles ne seraient pas tenues, ces responsables (comme les autres) auraient des comptes à rendre à un public qu'ils auraient, sciemment trompé.
Nous n'en sommes pas encore là.