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Saddam Hussein ou Oussama Ben Laden ? Le dilemme américain

Les députés irakiens ont infligé un camouflet à l'ONU en rejetant la résolution 1441 du Conseil de Sécurité laissant toute la latitude au Président Saddam de refuser ou d'accepter. C'est donc le Conseil de commandement de la révolution , présidé par le P

13 Novembre 2002 À 17:36

Mais toute cette dynamique vient d'être troublée par l'intervention d'un élément nouveau, un élément de taille, à savoir la réapparition de Oussama Ben Laden. En effet, un an après le lancement de la campagne afghane et alors qu' on donnait Ben Laden pour mort, voilà que le chef du réseau Al Qaida rend public un enregistrement authentifié par plusieurs experts, où il loue les actions lancées ces derniers temps contre des objectifs occidentaux. Il s'agit, selon Ben Laden, des opérations qui se sont produites contre les Allemands en Tunisie (attaque de Jerba), contre les Français à Karachi, contre les Australiens et Britanniques à Bali en Indonésie, contre le pétrolier français au Yémén, contre les Marines au Koweit et , enfin, la prise d'otages dans un théâtre de Moscou. Pour Ben Laden, il va sans dire que l'ennemi numéro un est l'Amérique. Mais cela n'empêche pas de s'attaquer aux amis et alliés de Washington, d'où un nouveau casse-tête pour la Maison-Blanche qui, après avoir eu beaucoup de mal à mobiliser le Conseil de Sécurité contre l'Irak, se retrouve aujourd'hui face à un autre dilemme. Ceci s'explique davantage par le timing et le lieu des actions anti-occidentales étalées sur quelques mois qui auront non seulement prouvé la dimension de la menace des réseaux terroristes, leur organisation et leurs objectifs, mais auront surtout prouvé que l'intervention en Afghanistan n'a pas mis fin à Ben Laden et ses partisans. La question est de savoir si Washington est prête à ouvrir plusieurs fronts à la fois, c'est-à-dire en Irak, en Indonésie, dans les Causases, au Pakistan, etc.
A première vue, une telle guerre est vouée à l'échec car autant les groupes comme Al Qaida se multiplient et se renforcent, autant le soutien à Washington dans la guerre contre le terrorisme s'affaiblit et ce, de l'avis des analystes et des observateurs, à cause de sa politique étrangère. Et comme cela a été plusieurs fois rappelé, la fin du terrorisme est tributaire du conflit proche-oriental et de la politique américaine dans cette région. Pour Washington, entre Saddam et Ben Laden, il n'y a pas de choix à faire. Liquider le Président irakien parcequ'il représente un danger pour Israël et achever Ben Laden parce qu'il constitue une menace pour les Américains. Mais si la guerre contre l'Irak semble aisée, il n'en sera pas de même avec Ben Laden et ses partisans.
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