LE MATIN
12 Décembre 2002
À 17:27
En effet, c'est grâce à une collaboration maroco-chinoise que le projet de construction de trois piscines a pu voir le jour à Marrakech, Kénitra et Fès.
C'est en plein quartier Al Adarissa qu'a été choisi le site de la piscine couverte de Fès, à proximité d'un terrain de football en terre battue.
De 25 m de longueur sur 16 m de largeur et 1,40 m de profondeur (jusqu'à 1,80 m), cette piscine semi-olympique sera bâtie au milieu d'un ensemble de 1.500 m2.
L'accord de coopération prévoit la participation aux travaux de 40 chinois dont une quinzaine d'ingénieurs.
Ceux qui sont affectés à la construction du bassin d'Al Adarissa nous ont exprimé un enthousiasme de bon aloi qui augure d'une finition dans les délais et dans… les règles de l'art. Ce sera alors autour des responsables communaux de prendre le relais des précurseurs asiatiques pour réhabiliter ce qui doit être un mini-complexe sportif au cœur de ce quartier populaire où s'agit une jeunesse avide de pratique sportive. Et pourquoi pas, une jeunesse truffée de talents disposés à générer exploits sur les plans local et national…
Et ce ne sont pas les sociétaires de l'Union Sportive de Fès qui nous contre-diraient. N'est-ce pas président Laâribia ?
L'U.S.F - seul club nautique vivace de la ville qui a résisté contre vents et marées, depuis sa fondation au début du 20e siècle, pour maintenir à flots une des plus no
bles disciplines olympiques dans la capitale spirituelle !
Natation d'été
Contrainte à se restreindre à une natation d'été - qui n'est pas la belle saison pour une natation performante - , l'USF a su remporter régulièrement des challenges nationaux. Des exploits parachevés grâce à une politique de jeunes assidue et au dévouement humain et matériel de dirigeants passionnés du bassin et surtout confiants dans le travail à long terme. Ainsi ont émergé du lot national les Zraïdi, Haouat, Ghissassi et tant d'autres talents des nages courtes et de ford. Sans oublier les valeureux poloistes qui ont «surnagé» malgré les vents défavorables. Pour la petite histoire, on retiendra les exploits de Nourredine Haouat - champion national et hors frontières - qui, pour entretenir sa forme, devait recourir aux bons offices du gérant de ce grand palace de la ville pour s'entraîner dans sa piscine, relativement chauffée l'hiver, mais qui épousait des formes géométriques difformes et sans repères au sol.
D'autres clubs, comme le CNF, ont lutté en Vain !
L'USF a certes, vu son bassin dôté d'équipement de filtrage adéquats. Mais les moyens faisaient défaut pour sa couverture.
Or la natation de compétition doit se pratiquer sur toute l'année pour être décemment productive. Et ce ne sont pas les proximités de Sidi Hrazem et autre… Moulay Yacoub (?) qui pouvaient éviter le naufrage à la natation fassie.