Youssef Hadji dit "non" à l'Equipe nationale

Dans le cadre de cette préparation, l'entraîneur national a convoqué 22 joueurs. Une liste qui, visiblement, sera celle qui se rendra à la grand-messe africaine. A la lecture de cette liste, on notera les absences de Mustapha Hadji, Youssef Rossi et Kachloul. Ces trois joueurs ont refusé de faire partie du Onze national pour des raisons difficiles à accepter. Une cascade de défections qui ne s'est pas arrêtée à ces trois joueurs. En effet, le milieu de terrain de l'AS Nancy-Lorraine (ASLN) Youssef Hadji a préféré rester à Nancy, qui évolue en D2 française, pour "aider son club à retrouver la D1, plutôt que de participer à une Coupe d'Afrique des Nations avec sa sélection”. C'est ce qu'on a pu lire sur le site Internet officiel du club français. Le joueur ajoute : "Nous avons un programme très chargé en janvier et février et je préfère rester à Nancy pour aider mon club, d'autant plus que je n'ai pas disputé les matches de préparation”…

Des prétextes fallacieux

voilà une déclaration qui étonne, surtout que ce joueur est à l'orée d'une carrière internationale prometteuse. Youssef avait été appelé par Saïd El Khaider avec les Olympiques et avait fait sensation. Une telle attitude risque bien de mettre un terme à ses prétentions. Souvenons-nous de son frère Mustapha qui avait conquis le cœur de tous les Marocains après avoir ouvertement refusé de porter le maillot de l'équipe de France, lui préférant celui des Lions de l'Atlas. On connaît la suite. Ce fut le tremplin pour le milieu international qui entama une prestigieuse carrière professionnelle avec les plus grands clubs comme le Deportivo La Corogne, le Sporting de Lisbonne avant de participer au championnat anglais avec Coventry et Aston Villa.
D'aucuns pensaient que le cadet des Hadji, Youssef, était sur les traces de son frère, mais lui, en a décidé autrement en refusant de répondre à l'appel du sélectionneur. Une question se pose donc. Que fera la FRMF ? Peut-elle continuer à accepter ce manque de patriotisme ?
Dans toutes les nations, porter les couleurs nationales a toujours été un honneur. Quelles que soient les circonstances et les événements. L'important est d'être présent. Les refus ont souvent soulevé un tollé et les réfractaires banni à jamais par le public. Nos joueurs ont fait un choix. Les prétextes avancés n'ont convaincu personne surtout que ces internationaux avaient leur place en équipe nationale. La CAN 2002 reste tout de même un événement continental suivi par des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs sans oublier la meute de recruteurs de toute nationalité. Donc une aubaine pour de nombreux joueurs qui aspirent à une prodigieuse carrière professionnelle. Youssef Hadji, jeune espoir du football national n'a pas compris cela. Tans pis pour lui comme pour les autres. La Fédération ne devrait surtout pas assister, sans réagir, à de telles «indisciplines». Les sanctions devraient servir d'exemples.