22e championnat d'Afrique : la Tunisie surclasse le Maroc

D'entrée de jeu, les Marocains ont présenté, pour la première fois de l'histoire du basket, une formation constituée par un contingent de joueurs marocains évoluant dans des équipes européennes. Un renfort qui n'a pas réellement été bénéfique si l'on exclut quelques joueurs. L'essentiel du jeu a été fait par les locaux à l'image du Fussiste Mouak auteur de deux passes lumineuses et d'un panier magnifique en fin de première période et du sociétaire du TSC Bouzidi véritable force de la nature, de Bassim Houari (MAS) .

Ce qui fait défaut en équipe nationale, c'est cette défense-passoire qui a laissé aux Tunisiens des espaces non surveillés qu'ils ont occupés par des joueurs adroits pour porter des coups au moral de nos joueurs.

Une défense lente à la détente et qui réduit à néant les efforts entrepris en attaque. Les Tunisiens qui, habituellement, réussissaient à cent pour cent leurs lancer-francs, ont raté une bonne dose de ces lancers qui faisaient leur force.

Le coach Sterling, pourtant très averti, n'a pas changé son système de jeu quoique ce dernier s'est révélé stérile. Il avait , pourtant, une multitude de solutions de rechange. Car il ne pourra pas invoquer l'ignorance, lui, l'un des meilleurs entraîneurs du monde du basket.

Le cinq national, handicapé par celui qui a été sacré meilleur scoreur du championnat d'Afrique des Nations que notre pays a organisé en 2001, Miloud Dahine, n'a pas réussi à imposer son jeu qu'en fin de rencontre. Celui qui a rappelé Dahine ou qui a conseillé cette option, alors que le joueur était en inactivité deux ans durant, a commis une véritable aberration. D'ailleurs on était très loin de Miloud Dahine qui a émerveillé les foules en 2001.

Les autres en l'occurrence Khlifi, Hicham Abdelmalek, Rahou et compagnie ne manqueront pas d'apporter leur hargne et leur amour du maillot dans les rencontres à suivre face au Madagascar, Angola et Sénégal. Rappelons que, jamais dans l'histoire de l'équipe nationale un groupe fut aussi choyé et pourvu de moyens pour réussir. A eux de faire le reste.