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ADL en congrès le week-end prochain : un prix de la liberté sera décerné

Une année, jour pour jour, après son congrès constitutif, «Alliance des libertés» (ADL) tient son tout premier congrès ces 15 et 16 mars, à Casablanca. Son président, Ali Belhaj, affiche la mine des grands jours. «Le pari a été tenu. Le 16 mars 2002, ADL

11 Mars 2003 À 18:57

Ses dirigeants tiennent à en faire un instant de réflexion, de prise de position mais aussi d’ouverture. Bref, les assises de «Alliance des libertés» s’essaieront au pari d’être à l’image du message de leur famille politique. Première novation pour ceux qui croient en l’engagement pas forcément dogmatique, l’ouverture prend corps : des personnalités de la société civile ont été invitées à intervenir dès la première journée des travaux du congrès. Ainsi, l’Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM), l’Association Marocaine des Handicapés (AMH) et celle des jeunes entrepreneurs viendront, comme à la barre, exposer leurs témoignages d’un vécu souvent difficile et leurs attentes forcément immenses.
En fait, les congressistes auront à débattre de quelques-unes de ces questions qui font mal ou qui fâchent, en tout cas sous les feux de l’actualité : la femme et ses non-droits, la jeune entreprise et sa presque asphyxie, les handicapés et leur exclusion-solitude. « Le parti s’ouvre à son environnement. Ce n’est pas du discours », affirme un membre fondateur de « Alliance des Libertés », ce parti qui a voté en faveur de la déclaration gouvernementale de Driss Jettou et donné ses (quatre) voix à la loi des Finances.
Les militants battant pavillon ADL auront donc un week-end bien studieux. Répartis au sein de trois commissions –juridique, déclaration finale et stratégie de développement du parti- ils auront notamment à débattre des nouveaux statuts et du règlement intérieur du parti, de la déclaration politique scellant la clôture de ces assises et d’un plan d’action érigé en contrat de développement d’ADL. « En mars 2004, nous procéderons à l’évaluation de ce qui a été fait ou pas fait », précise M. Belhaj.

La parité en deux ans

Et si les quelque 300 congressistes seront appelés à élire le président du parti et les membres de la commission nationale, ils auront aussi et surtout à se familiariser avec les prémices d’une parité que « Alliance des liberté » compte bien instaurer dans ses rangs. « Le principe de la parité, un homme-une femme, sera inscrit dans nos statuts et nous commencerons par des dispositions transitoires avec l’instauration d’un quota de femmes de 35 à 40 %. Nous comptons bien arriver à faire de la parité une réalité chez nous d’ici deux ans », déclara Ali Belhaj. Et dans ce parti, la liste nationale commence dès le congrès pour que l’accès de la femme ADL aux instances décisionnelles ne soit plus simplement un souhait ardent élevé au rang de monument du souvenir.
Novation encore, un prix de la liberté sera décerné à l’occasion du premier congrès de ADL. « Nous voulons en faire une tradition. Ce prix est destiné à récompenser une personnalité marocaine ou étrangère qui a contribué à la liberté », explique le président du parti qui évoquera justement lors de son discours d’ouverture le cas de ces 14 jeunes musiciens privés de leur liberté pour avoir trop aimé la musique.
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