LE MATIN
13 Septembre 2003
À 19:59
D’après l’USTR, il permettra d’élever le niveau de ces échanges en raison des grandes perspectives qu’il offre pour les services dans les secteurs de l’énergie, du tourisme et en matière d’environnement.le Royaume deviendra ainsi le cinquième pays dans le monde et le deuxième pays arabe à signer un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Seuls le Canada, le Mexique et la Jordanie sont liés à Washington par un accord similaire. Et le Royaume du Maroc sera le premier pays du continent africain à bénéficier d’un tel accord avec les Etats-Unis.
Notant que l’accord marquera un grand pas vers l’établissement d’une zone de libre-échange au Moyen-Orient d’ici une décennie, une fiche analytique du département américain, publiée à l’occasion de la tenue de la Conférence ministérielle de l’OMC, met en exergue le programme des réformes économiques entreprises par le Maroc pour réduire l’inflation, développer le secteur du tourisme, libéraliser les télécommunications et autres secteurs-clefs de l’économie et améliorer l’environnement pour les investisseurs étrangers.
Cette échéance ainsi retenue de part et d’autre est d’autant plus plausible qu’il faut dire que depuis l’annonce du projet de l’accord de libre-échange à l’occasion de la visite de S.M. le Roi Mohammed VI à Washington en avril 2002, les négociateurs des deux pays se sont attelés à ficeler l’accord et en tracer les contours. Depuis cette rencontre en effet , et à pied-d’œuvre, les responsables marocains et américains ont continué à travailler d’une façon soutenue et méthodique suivant les instructions des dirigeants des deux pays en vue de conclure cet accord avant la fin de l’année. Les différents groupes de travail ont poursuivi leurs concertations notamment à travers les téléconférences, les entretiens téléphoniques et les rencontres à différents niveaux.
Une propension d’autant plus soutenue que, dès l’annonce du projet, plusieurs Congressmen et hauts responsables américains ainsi que les milieux d’affaires avaient immédiatement exprimé leur soutien au projet, mettant en relief l’importance stratégique du Royaume et son ouverture ainsi que les liens solides d’amitié et de partenariat unissant les deux pays de longue date.
Ayant déjà tenu quatre rounds de négociations et devant se retrouver pour le 5ème round au début du mois d’octobre prochain au Maroc, la conclusion de cet accord de libre-échange reste, somme toute, “un objectif réalisable avant la fin de l’année”, d’autant plus que les concertations entre les uns et les autres ont également eu cette particularité de passer au peigne fin l’ensemble des moyens à même de consolider le partenariat entre les deux pays, plus particulièrement dans des secteurs autrement plus “névralgiques” et en l’occurrence les télécommunications et l’agriculture.