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Agés de 20 à 40 ans : huit personnes impliquées dans les attentats

Le parquet a présenté mardi au juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca, un autre groupe composé de huit individus, âgés de 20 à 40 ans, dans le cadre des poursuites engagées par la police judiciaire en vue d’identifier tous

18 Juin 2003 À 19:01

Dans un communiqué rendu public mardi, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, M. Abdellah Alaoui Belghiti, a indiqué que sur la base de l’interrogatoire des individus arrêtés, il s’est avéré que ces derniers sont membres de groupes terroristes encadrés par le Français Pierre Robert Alias «Lhaj» alias «Abou Abderrahmane», principal maillon de cette organisation terroriste qui regroupe tous les membres de la cellule de Tanger et de Fès.
Ces individus constituent le noyau dur d’un plan terroriste visant à attaquer des sites sensibles au Maroc afin de semer la discorde et déstabiliser le pays, a poursuivi le procureur général.
Avec la présentation de ce groupe au juge d’instruction, le nombre de personnes déférées s’établit à 100.
D’autre part, M Alaoui Belghiti a annoncé l’arrestation d’un autre groupe d’individus soupçonnés d’être impliqués dans la préparation d’actes terroristes, précisant que ces individus seront présentés au parquet aussitôt l’enquête achevée, conformément aux dispositions de la loi.
Voici le texte intégral de la déclaration de M. Abdellah Alaoui Belghiti :
«Un autre groupe de huit personnes impliquées dans les événements sanglants de Casablanca a été présenté ce mardi 17 juin au parquet, dans le cadre des investigations continues et approfondies entreprises par la police judiciaire pour l’identification de tous les éléments ayant un lien avec ces attentats.
Ces individus constituent le noyau dur d’un plan terroriste visant à attaquer des sites sensibles au Maroc afin de semer la discorde et déstabiliser le pays.
La cellule de Tanger était constituée de Hassan Khaddaoui, Hussein El Hachimi, Youssef El Khammal et Mohamed Zaidi, en plus d’autres éléments qui ont été déférés au parquet alors que d’autres font toujours l’objet d’un avis de recherche. Les éléments de cette cellule se sont préparés pour lutter contre ce qu’ils considèrent comme dépravation de la société, à travers ce qu’ils appellent le «Jihad». Pour mettre en pratique cette idée, ils ont eu recours à l’expérience de certains membres de la cellule et aux connaissances qu’ils ont acquises en Afghanistan en matière de maniement d’armes et d’explosifs et de topographie. Ils ont été endoctrinés par des théoriciens du courant «Salafia Jihadia».Dans ce cadre, ces individus ont fait allégeance au ressortissant français Pierre Robert alias «Lhaj» alias «Abou Abderrahmane», en tant qu’«émir» de leur cellule dite «Oussoud Khalden», du nom du camp «Khalden» en Afghanistan où Pierre Robert avait suivi un entraînement para-militaire.
Ce dernier a décidé d’approvisionner cette cellule en armes et en explosifs et de mettre en place un camp para-militaire pour que ses adeptes y suivent des entraînements physiques et des cours sur le maniement des armes et la fabrication des explosifs.
Il a également fait part à ses adeptes de son intention d’établir un camp qui serait une base arrière pour lancer des attaques contre les barrages sécuritaires et les convois militaires.
Le membres de la cellule de Tanger ont suivi, à cet effet, dans la forêt de la région de Gueznaya - périphérie de Tanger - un entraînement militaire sur le maniement des pistolets et la confection de produits explosifs. Ils se sont également adonnés à des exercices physiques visant à augmenter leur endurance. Le Français Pierre Robert, alias «Lhaj», alias «Abou Abderrahmane» a effectué, dans le cadre de cet entraînement, une expérience sur le détonateur d’explosifs.
La cellule de Fès est également constituée d’éléments extrémistes imprégnés d’idées de ce qu’ils considèrent comme étant du jihad, prôné par le courant de la Salafia Jihadia, idées qu’ils étaient décidés de traduire sur le terrain. La cellule comprend des éléments, parmi lesquels figurent Hicham Hamzi, Adil Azaghdidi et Abdelhaq Radouane qui, dans leur quête de ressources pour financer leurs opérations terroristes, ont ciblé les biens d’autrui.
La cellule a, dans ce cadre, décidé de prendre d’assaut les banques de la ville de Fès en considérant que l’argent qui s’y trouve est de l’usure. Les plans de cette cellule visaient également des centres et sièges de la ville de Fès.

Fusion des cellules

Dans le cadre de ses liens avec les membres de la cellule de Fès, le Français Pierre Robert leur a demandé de trouver un endroit convenable pour l’entraînement afin qu’ils soient prêts à n’importe quel moment pour entreprendre des opérations de sabotage. Ils ont proposé à cet égard la région retirée d’Al Kifan à Ras Al Mae, où se trouve plusieurs grottes isolées, ce qui en fait un endroit idéal pour l’entraînement.
Il a par conséquent été procédé à la fusion des cellules de Fès et de Tanger sur la base de la convergence de leur objectif, à savoir entreprendre des opérations terroristes et de sabotage.
Un camp d’entraînement a été également aménagé à cette fin dans les montagnes avoisinant la ville de Chefchaouen pour préparer les membres du groupe à mener des agressions contre des personnes et certains sites, afin de réunir les fonds nécessaires à leurs opérations terroristes. A cet effet, ils ont décidé de se faire aider par des réseaux de trafic de drogue pour se procurer des armes en vue d’attaquer les éléments des forces de sécurité et s’emparer de leurs munitions pour s’en servir dans des attaques contre les casernes militaires dans l’objectif de disposer de suffisamment d’armes pour exécuter leurs plans criminels et de sabotage.
L’enquête menée dans cette affaire a permis d’élucider une autre affaire concernant le meurtre le 8/8/2002 de la dénommée Khaddouj El Omari qui résidait à Tanger. En effet, le dénommé Hassan Khaddaoui, membre de la cellule de Tanger, a avoué qu’il est l’auteur de cet acte criminel avec la complicité du dénommé Khalid Chaoui dans le but de s’emparer de l’argent de la victime qui devrait l’aider à voyager en Afghanistan pour ce qu’il appelle Jihad. Ses dires ont été confirmés par les aveux de son complice Khalid Chaoui.Toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont été déférées au juge d’instruction qui a ordonné leur incarcération après que le parquet ait présenté une requête à leur sujet. Ainsi, 100 personnes au total ont été déférées au juge d’instruction dans le cadre des actes terroristes perpétrés le 16 mai dernier à Casablanca. 1Il est à rappeler que les investigations et les recherches entreprises par la police judiciaire, sous la supervision et le suivi du parquet pour identifier et arrêter toutes les personnes impliquées dans ces événements, se poursuivent sans relâche.
A signaler qu’un autre groupe soupçonné d’être impliqué dans la préparation de l’exécution d’actes terroristes a été appréhendé et sera présenté au parquet aussitôt l’enquête achevée conformément à la procédure et aux dispositions légales.

Un nouveau groupe d’accusés
1.- Hassan Khaddaoui, alias «Yasser», né en 1972 à Fès, marié, marchand ambulant.
2.- Khaled Chaoui, né en 1983, célibataire, cordonnier.
3.- El Hussein Hachimi, né en 1978 à douar Baâjine relevant de la province de Chefchaouen, marié, tailleur.
4.- Youssef Khammal, né en 1975 à Bir Chifa relevant de la province de Tanger, marié, agriculteur.
5.- Mohamed Zaydi, né en 1974 à Bir Chifa, célibataire, tôlier.
6.- Abdelhaq Redouane, né en 1963 à Kénitra, marié, libraire.
7.- Adelhaq Zghaidi, alias +Abou Houda+, né en 1978 à Fès, marié, cordonnier.
8-. Hicham Hamzi, alias «Abou Jaber», né en 1977 à Fès, célibataire journalier.
Sur la base de l’interrogatoire de ces individus, il s’est avéré qu’ils sont membres de groupes terroristes encadrés par le Français Pierre Robert alias «Lhaj» alias «Abou Abderrahmane», principal maillon de cette organisation terroriste qui regroupe tous les membres de la cellule de Tanger et de Fès.

Ces individus constituent le noyau dur d’un plan terroriste visant à attaquer des sites sensibles au Maroc afin de semer la discorde et déstabiliser le pays.
La cellule de Tanger était constituée de Hassan Khaddaoui, Hussein El Hachimi, Youssef El Khammal et Mohamed Zaidi, en plus d’autres éléments qui ont été déférés au parquet alors que d’autres font toujours l’objet d’un avis de recherche. Les éléments de cette cellule se sont préparés pour lutter contre ce qu’ils considèrent comme dépravation de la société, à travers ce qu’ils appellent le «Jihad». Pour mettre en pratique cette idée, ils ont eu recours à l’expérience de certains membres de la cellule et aux connaissances qu’ils ont acquises en Afghanistan en matière de maniement d’armes et d’explosifs et de topographie. Ils ont été endoctrinés par des théoriciens du courant «Salafia Jihadia».Dans ce cadre, ces individus ont fait allégeance au ressortissant français Pierre Robert alias «Lhaj» alias «Abou Abderrahmane», en tant qu’«émir» de leur cellule dite «Oussoud Khalden», du nom du camp «Khalden» en Afghanistan où Pierre Robert avait suivi un entraînement para-militaire.
Ce dernier a décidé d’approvisionner cette cellule en armes et en explosifs et de mettre en place un camp para-militaire pour que ses adeptes y suivent des entraînements physiques et des cours sur le maniement des armes et la fabrication des explosifs.
Il a également fait part à ses adeptes de son intention d’établir un camp qui serait une base arrière pour lancer des attaques contre les barrages sécuritaires et les convois militaires.
Le membres de la cellule de Tanger ont suivi, à cet effet, dans la forêt de la région de Gueznaya - périphérie de Tanger - un entraînement militaire sur le maniement des pistolets et la confection de produits explosifs. Ils se sont également adonnés à des exercices physiques visant à augmenter leur endurance. Le Français Pierre Robert, alias «Lhaj», alias «Abou Abderrahmane» a effectué, dans le cadre de cet entraînement, une expérience sur le détonateur d’explosifs.
La cellule de Fès est également constituée d’éléments extrémistes imprégnés d’idées de ce qu’ils considèrent comme étant du jihad, prôné par le courant de la Salafia Jihadia, idées qu’ils étaient décidés de traduire sur le terrain. La cellule comprend des éléments, parmi lesquels figurent Hicham Hamzi, Adil Azaghdidi et Abdelhaq Radouane qui, dans leur quête de ressources pour financer leurs opérations terroristes, ont ciblé les biens d’autrui.
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