Allemagne : débâcle du parti du Chancelier Gerhard Schroeder aux élections régionales
Les élections régionales en Allemagne qui ont eu lieu, dimanche, ont été un sérieux revers pour le Parti social-démocrate (CDU) du Chancelier Gerhard schroeder. >Le scrutin tenu en Basse-Saxe (Nord) et en Hesse (Centre-Ouest) est le premier test élector
LE MATIN
03 Février 2003
À 20:17
Le Chancelier allemand avait misé durant les derniers jours de la campagne sur la carte de l'opposition à une guerre contre l'Irak , discours qui lui avait permis de remporter les législatives. Toutefois, à cause d'une situation économique et sociale défaillante, cette tactique n'a pas eu les effets escomptés. Selon une étude de l'Institut d'études électorales, les électeurs se sont déterminés en fonction de la politique fédérale du Chancelier et de son gouvernement rouge-vert. En Basse-Saxe, fief de Gerhard Schroeder, le SPD, conduit par l'actuel ministre-président de ce land, n'a obtenu que 33,4% des voix contre 47,9% en 1998, soit une chute de douze points. Dans cet Etat régional, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), dirigée par son chef régional, Christian Wulff, a triomphé avec 48,3% des voix, en nette progression par rapport aux 35,9% qu'elle a enregistrées en 1998. En Hesse, la CDU a été reconduite avec 48,8% des suffrages (43,4% en 1998). Le SPD n'a eu que 29,1% des voix contre 39,4% en 1998. En raison du système électoral combinant le suffrage universel direct à un tour dans des circonscriptions et la proportionnelle avec liste régionale, la CDU a décroché en Hesse la majorité absolue des sièges. Pour la Basse-Saxe, un siège lui manque, mais elle compte former un gouvernement de coalition avec les libéraux du FDP.Grâce à sa victoire, la CDU a décroché la majorité absolue à la chambre haute du Parlement, le Bundesrat, ce qui lui permettra d'avoir une plus grande influence sur les projets de loi du gouvernement. En conséquence, cela va se traduire par une sorte de partage des pouvoirs au niveau national. La percée de la CDU en Basse-Saxe lui procurera la majorité absolue dans l'assemblée fédérale, qui élit le Président de la République. Du coup, elle pourrait entraver, en mai 2004, la réélection du Président social-démocrate Johannes Rau.