MAP
11 Novembre 2003
À 22:40
Le conférencier s'est basé sur le Verset 110 de la Sourate Isra'e (Le Voyage nocturne) : «Invoquez Dieu, ou bien invoquez Le Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous L'invoquez, les plus beaux noms Lui appartiennent». (Coran).
M. Taha Abderrahmane a tenu tout d'abord à nuancer les différents aspects et formes de modernité contemporaine qui peut être économique, politique, sociale, culturelle ou scientifique, comme elle peut être spécifique à une contrée donnée (la modernité américaine, française...).
L'humanité s'est engagée dans une œuvre de modernisme matériel sans se préoccuper le moins du monde de la morale et du modernisme éthique, a regretté le conférencier qui a cité certains chantres du modernisme pour qui " la modernité n'a pas de morale".
Il a indiqué que la modernité se décline en trois projets, dont le premier renie le patrimoine qu'il soit religieux, culturel ou historique, le second renie la nature en ne reconnaissant plus sa sacralité et le troisième abolit l'espace en tant que frontières géographiques et physiques, à travers une mondialisation déferlante et une révolution des moyens d'information et de communication.
Le premier chantier de la modernité a engendré une instabilité grandissante des Hommes qui ont perdu les repères éthiques, en l'absence d'un référent moral, le second chantier a fait sombrer l'humanité dans une peur continuelle du devenir de la nature (perturbations climatiques, phénomènes naturels étranges...), alors que le troisième chantier a fait entrer l'Homme dans une " ère de vagabondage ", a relevé le conférencier. Avant de présenter l'exégèse du verset sur la base duquel il a développé sa conférence, M. Taha Abderrahmane a conclu que l'aboutissement de la modernité est tributaire du respect des règles d'éthique.